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Les priorités de l'école d'aujourd'hui

Par   •  15 Février 2018  •  2 432 Mots (10 Pages)  •  617 Vues

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Une autre priorité dans la circulaire consiste à garantir l‘égalité de chance de réussite et de développer la citoyenneté. Cette mesure a été mise en place pour lutter contre les inégalités et renforcer la transmission des valeurs de la République.

Concernant le premier aspect relatif à l’égalité des chances de réussite, la circulaire de rentrée stipule qu’en « France, aujourd’hui un élève sur dix vit dans une famille pauvre » et ces derniers n’ont souvent pas les mêmes chances de réussite que les élèves issus de milieux aisés pour accéder à une carrière professionnel par rapport à un élève issu un milieu aisé. Cela s’explique souvent par le fait que les élèves concernés n’ont pas privilège d’avoir un suivi et un accompagnement pédagogique chez eux, surtout dans les familles où la langue française n’est pas maîtrisée. C’est pourquoi plusieurs d’entre eux sont situation d’échec scolaire, ou sont décrocheurs.

Une des priorités du nouveau décret est d’agir contre ces déterminismes sociaux et territoriaux afin de « réduire les écarts de réussite scolaire et le nombre de décrocheurs, à améliorer le bien-être des enfants et des jeunes dans le quartier et à assurer la participation des parents. »

Pour parvenir à cet objectif, un des premiers dispositifs est de « renforcer la qualité de l’accueil à l’école dès le premier degré » afin que s’installe auprès des élèves « un sentiment de sécurité et de confiance, nécessaire à l’investissement du jeune enfant dans un univers nouveau». A cela s’ajoute le dispositif « Plus de maître que de classe », « les internats de la réussite » dont l’objectif est de « permettre des modalités d’intervention efficaces en fonction des objectifs d’apprentissage poursuivis ». Pour assurer l’accompagnement pédagogique des élèves, des projets d’éducatifs territoriaux (PEDT) sont généralisés en 2015. Ces différents dispositifs impliquent le partenariat de plusieurs acteurs comme les différents ministères, collectivités territoriales, et les associations éducatives. Celles-ci doivent travailler ensemble pour être « complémentaire et cohérente pour les enfants et les jeunes qui en ont le plus besoin ». La participation de tous les parents est également indispensable dans le cadre de la coéducation. C’est pourquoi des espaces parents au sein des écoles seront aménagés pour favoriser le dialogue avec les parents.

Un exemple concret, tiré de mon expérience personnelle illustre cet aspect de la circulaire. Un projet de classe théâtre, auquel j’ai participé en tant qu’élève, a été mise en place en 2001-2002 dans un quartier défavorisé dans le 91. Ce projet, menée par trois professeures des écoles, avait pour but d’impliquer tous les élèves de CE2 au CM2 de l’école dans une pièce de théâtre qui retrace toute l’histoire de la France, dont la représentation avait lieu en fin d’année. Ce projet comprenait un voyage d’excursion de deux semaines réservé exclusivement à la préparation du spectacle. Cependant, plusieurs parents des élèves participants, issues des quartiers défavorisés, n’avaient pas les moyens de financer les voyages, ce qui représentait un obstacle. Grâce à l’intervention de plusieurs acteurs dont les collectivités, le voyage a pu être financé et le résultat du projet fut un succès. En effet, les élèves se sont sentis encouragé et valorisé dans cette expérience. Pour ma part, j’ai certes pu apprendre à travers ce projet, des techniques théâtrale, mémorisé l’histoire de le France mais j’ai surtout compris que le fait d’habiter dans un quartier défavorisé ne veut pas dire qu’on est mise à l’écart dans notre accompagnement pédagogique, surtout quand l’équipe pédagogique est mobilisée comme ce fut le cas dans notre école.

L’autre aspect de cette priorité consiste à renforcer la transmission des valeurs de la République, qui sont indispensable pour permettre à l’école de répondre à une double mission : celle de « de transmettre des connaissances, des compétences et une culture commune d’une part, » et « être un creuset de citoyenneté d’autre part ». En effet la transmission des valeurs de la République qui sont les bases des et principes de la vie démocratique « la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, le refus de toutes les discriminations » sont le fruits d’évènements successifs qui ont jalonnés l’histoire de la France depuis la révolution française en 1789 jusqu’à l’avènement de la Troisième République, et qui ont permis à des hommes tels que J. Ferry et Condorcet d’en assurer la mise en œuvre dans l’Ecole de la république, telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Concernant la transmission d’une culture commune, cela représente un enjeu important à l’école afin que les élèves puissent s’identifier à une culture nationale. En effet, une des caractéristiques de la France, est qu’elle comprend une population aux origines et cultures différente. Cette diversité qui représente normalement un atout et un enrichissement pour la culture française. Toutefois elle peut devenir une source de conflit à partir du moment où l’individu est considéré selon sa différence (origine, culture religions) et par conséquent stigmatisé ou exclu à cause de sa différence. Cela peut alors se traduire par des rejets ou des affrontements parfois violents dans les cours de récréations. Cette violence est d’autant plus accentuée lorsqu’elle est encouragée par la diffusion d’images véhiculant à longueur de journée de la violence par certains médias et qui ont pour conséquence d’attiser la haine envers celui qui est différent chez certains enfants.

Pour éviter d’en arriver ce point, il est important de transmettre les principes de laïcité aux élèves dès leur jeune âge. C’est pourquoi la circulaire prévoit un parcours citoyen qui s’appuie sur l’enseignement moral et civique, mis en place dès la rentrée 2015. Cette enseignement n’est pas novateur, car il existait déjà au XIXème siècle suite aux lois de Jules Ferry et de Condorcet. L’objectif de cet enseignement était de transmettre aux élèves « avec force et autorité … les vérités incontestées » (cf J.Ferry). Selon Condorcet, comme « la première condition de toute instruction étant de n’enseigner que des vérités, » elle doit être de ce fait « indépendante de tout autorité politique » mais aussi religieuse. En effet selon J.Ferry « l’instruction morale et civique « a pour premier objet de séparer l’école de l’Eglise », qui a été longtemps le garant de l’instruction, afin d’assurer

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