Les politiques conjoncturelles
Par Orhan • 30 Octobre 2017 • 11 144 Mots (45 Pages) • 523 Vues
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Début des 60’s L’administration américaine a mis cela en place. Il y avait une légère montée du chômage. Kennedy voulait une politique de relance afin de réduire le chômage sans engager de dépenses publiques.
- 1940’s Théorème d’Haavelmo : augmentation simultanée des dépenses et des recettes publiques. L’État augmente ses dépenses MAIS cette augmentation des dépenses est automatiquement compensée avec une diminution des recettes publiques. Trygve Haavelmo montre que l’effet multiplicateur est égal à 1 i.e. le revenu global augmentera du montant des dépenses publiques supplémentaires réalisées. Si l’État dépense 1000 et prélève 1000, le revenu global augmentera de 1000. L’augmentation des dépenses publiques aura un impact sur l’activité économique.
- Le multiplicateur en économie ouverte. En économie ouverte, une partie de la demande supplémentaire générée par la hausse des dépenses publiques sera orientée vers des produits étrangers. Il y aura donc une nouvelle fuite, la valeur du multiplicateur est plus faible. En économie ouverte, la politique budgétaire est moins efficace qu’en économie fermée.
Le jeu des stabilisateurs automatiques :
La conjoncture économique, les fluctuations de l’activité provoquent des fluctuations du solde budgétaire qui seront contra-cycliques. Elles vont donc atténuer le cycle.
En récession, mécaniquement, le poids des prélèvements va se réduire parce que l’assiette des prélèvements sera plus faible. Les recettes de l’État diminueront. De même, en récession, les dépenses publiques liées à la conjoncture augmenteront mécaniquement (chômage). Le jeu des stabilisateurs automatiques joue aussi en période de croissance. En période de croissance, mécaniquement un certain nombre de prélèvements vont s’accroitre et un certain nombre de dépenses vont diminuer. Le déficit du solde budgétaire va donc s’atténuer.
Le jeu même du système de recettes et de dépenses publiques débouche sur une situation où le déficit budgétaire se creuse pour soutenir l’activité MÊME S’il n’y a pas de politique de relance explicites.
- Les outils de la politique monétaire
Politique monétaire : action sur la quantité de monnaie circulant dans l’économie en vue d’atteindre des objectifs en termes de niveau d’activité et/ou de niveau des prix. La politique monétaire suppose une éxogénéité de l’offre de monnaie : la création de monnaie peut être contrôlée par les autorités monétaires d’une manière ou d’une autre.
CEPENDANT avec la politique monétaire, il n’y a pas de lien direct entre le levier sur lequel on agit (la quantité de monnaie) et les objectifs. Les variables opérationnelles (éléments sur lesquels on peut agir) vont s’articuler avec des objectifs intermédiaires. Ces objectifs intermédiaires auront un impact sur les objectifs finals.
- Les moyens d’actions.
Action sur les quantités :
Il faut agir directement sur la quantité de monnaie circulant dans l’économie.
L’encadrement du crédit a été mis en place en France des 70’s jusqu’en 1985. L’encadrement du crédit agit, à travers les crédits accordés par les banques, sur la quantité de monnaie circulant dans l’économie. Une norme maximale de croissance des crédits que les banques peuvent accordés est fixée : les banques seront autorisées à augmenter leurs crédits de x%. Ceci devrait avoir un impact sur la croissance globale. L’encadrement du crédit est destiné à maîtriser la croissance de la masse monétaire : il ne joue pas dans un sens expansionniste.
L’encadrement du crédit pose des problèmes :
- L’encadrement des crédits était quelque chose de partiel : toutes les demandes de crédit n’étaient pas encadrées.
- L’encadrement du crédit peut pénaliser les banques qui veulent gagner des parts de marché. EN REVANCHE, les banques en difficulté vont voir la concurrence diminuée et cela va leur être favorable.
- L’encadrement du crédit peut mener à la mise en place de financement parallèle.
- Il peut également mener à des discriminations entre les entreprises : les banques vont sélectionner leurs clients et vont donner la priorité à celles qui présentent le moins de risques donc les petites entreprises et les entreprises innovantes sont pénalisées.
Les réserves obligatoires constituent un autre moyen d’action sur les quantités.
Les réserves obligatoires : quand une banque accorde un credit et/ou reçoit un dépôt elle doit obligatoirement déposer auprès de la banque centrale un certain pourcentage des dépôts reçus et/ou des crédits accordés.
Jusqu’au début des 80’s Ces réserves obligatoires sont fortement utilisées en Europe.
Action sur les prix :
Depuis les 30’s L’action sur les prix est classique aux USA.
L’action sur les prix passe par les taux d’intérêts qui vont définir les conditions de refinancement. La Banque Centrale joue un rôle dans le refinancement des banques de second rang. Quand les banques de second rang ont besoin de financement pour faire face à leurs engagements en termes de crédit, elles vont s’adresser aux banques centrales en leur empruntant à un taux directeur. Les banques peuvent se refinancer en allant directement auprès de la banque centrale.
Un « corridor » des taux dans lequel varie le taux du marché monétaire (il apparaît insensé d’emprunter à plus de 0,3% et de déposer à moins de 0,2%).
La BCE accorde des prêts au jour le jour (overnight). CEPENDANT, elle demande des garanties : les banques doivent confier temporairement des titres à la BCE. La BCE n’accepte que des titres qui ont une certaine qualité. Cela pose un problème aux banques grecques : ont-t-elles suffisamment de titres non risqués pour s’en servir de garantie et obtenir ainsi de la monnaie ?
Les banques peuvent faire des dépôts au jour le jour (overnight) à la BCE. Ces dépôts seront rémunérés par la BCE. MAIS aujourd’hui ces dépôts sont rémunérés négativement donc les banques doivent payer pour déposer à la BCE. Les dépôts ont une sécurité absolue. Les acteurs
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