Les méthodes actives selon J. Leif et G. Rustand
Par Matt • 20 Février 2018 • 5 429 Mots (22 Pages) • 664 Vues
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il est question à présent de la légitimité de toute action éducative. « De quel droit intervenons-nous dans la vie présente et future d’un être humain ? Qui nous autorise à essayer de le former et à prendre en main la conduite de son développement, à l’élever, selon nos conceptions ? » Pour répondre à ces différentes questions, les auteurs nous ont fait parcourir les courants pédagogiques depuis les tribus primitives aux cités grecques, au Moyen Age, à la Renaissance jusqu’à nos jours. Cette exploration révèle que les humains ont toujours éduqué leurs petits selon des vues biens différentes et qu’ils se sont sentis justifiés par des raisons très diverses.
Ces mises au point faites, il est question enfin de la légitimité et des fins de l’éducation. Pour les auteurs, il est nécessaire d’intervenir dans le développement de l’enfant, de l’éduquer. Car on ne peut ni faire confiance à sa nature originelle ni à l’activité libre de son esprit. Selon eux l’éducation est toujours une action sur un individu, en principe d’un adulte sur un jeune. Elle est inévitablement formative. Il importe alors de savoir pourquoi on veut éduquer et pour quelle fin. L’éducation qu’on donne aux enfants dépend en grande partie de l’idéal d’homme qu’on veut avoir dans un type donné de société. Ainsi, au fil du temps, on a formé le soldat(à Sparte), le technicien ( les sociétés qui ont pour modèles la production et la consommation ),le citoyen ( cas de la Grèce et des sociétés modernes où les individus sont appelés à s’occuper des affaires publiques)…Bref c’est autant de fins et des nécessités sociales qui déterminent le type de formation qu’il faut donner à l’individu afin qu’il participent plus tard de l’idéal commun.
C’est après avoir résolu le problème de la possibilité de l’éducation et de sa légitimité que les auteurs se sont intéressés aux moyens d’action pour réussir l’œuvre éducative.
LES MOYENS D’ACTION : La discipline
Il est clair que rien de bon ne peut se construire sans un minimum de discipline, sans un climat d’ordre favorable. L’action éducative évidemment n’échappe pas à cette règle et la question qui se pose est de savoir comment réaliser un tel climat de discipline dans un contexte d’école ou de classe. A cet effet, on a connu plusieurs formes de discipline au fil des âges parmi lesquelles :
1- La discipline traditionnelle : Elle a pour fondement l’éducation par la contrainte. C’est d’ailleurs la première forme de discipline.
2- La discipline par les stimulants : Il s’agit ici de développer chez l’enfant l’esprit de compétition assortie de récompenses et de louange
3- La discipline « musicale » par la suggestion : Cette forme de discipline se traduit par une suggestion de gestes, de paroles qui par répétition s’imprime dans l’âme et la régisse. C’est un envoûtement de la musique et de la danse qui impose à l’individu une certaine discipline.
4- La discipline par l’influence personnelle du maître : Au-delà de tout moyen dont dispose le maître pour faire régner la discipline, l’influence de sa personne à elle seule suffit pour instaurer l’ordre.
5- La discipline constructiviste de la personnalité : C’est l’autodiscipline surtout une fois en contact de la réalité. C’est aussi la discipline dans les écoles nouvelles qui se résume en ces termes : « Organiser le travail pour obtenir la discipline ». C’est aussi la discipline dans les écoles ordinaires. Il s’agit d’une discipline basée sur la morale où tout acte doit pouvoir se justifier par la morale.
LES METHODES D’ENSEIGNEMENT
1- Les méthodes didactiques
C’est la manière d’enseigner autrefois. Ces méthodes constituent à la simple récitation par cœur des leçons par les élèves. Il y a trois façons de procédés à ce niveau. Le "mode individuel" qui consiste à faire venir les élèves à tour de rôle au bureau du maitre pour réciter ou montrer leurs copies, le "mode simultané" où des questions sont posées à toute la classe à la fois et le "mode mutuel". En ce qui concerne ce dernier mode, les élèves les plus jeunes sont interrogés par les plus âgés qu’eux (monitorat). Dans tous les cas, on procédait par des questions-réponses, soit que les élèves aient appris les réponses dans un livre, soit qu’on les leur fait seriner jusqu’à ce qu’ils les sachent : c’est la méthode catéchétique.
2- Les méthodes attrayantes
C’est la méthode par intérêt. Cette méthode consiste à mêler instruction et jeu, à rendre agréables les choses qu’on exige de l’enfant et à lui en montrer toujours l’utilité. Pour ce faire, il faut utiliser des livres illustrés, des jeux à caractères éducatifs.
3- La méthode interrogative
Cette méthode est utilisée pour forcer les esprits au travail et de les conduire à des notions véritablement comprises. Elle utilise l’interrogation de contrôle et l’interrogation de découverte.
4- Les méthodes intuitives – L’observation
C’est l’enseignement par les choses, par l’exercice des sens à partir du concret. Cela fait appel à l’activité de l’enfant, l’invitation à penser par lui-même. C’est l’enseignement qui va du connu à l’inconnu.
5- Les méthodes actives
C’est la méthode qui fait objet de notre exposé et qui sera développée dans la suite.
B/ Partie pratique
Dans le premier chapitre de la Partie pratique intitulé « Questionnaire pour l’étude pédagogique des classes », il est question de l’observation de la classe et des méthodes du maître, de chercher à s’expliquer ce que l’on voit, de découvrir les principes qui les ont guidés, de considérer ce qu’il y a de particulier dans les situations, de les comparer aux prescriptions officielles et de formuler des jugements.
Dans cette perspective, les aspects à prendre en compte sont : la classe, les élèves, la pédagogie mise en œuvre, l’administration scolaire, l’école et ses alentours.
En conclusion, une comparaison générale est établie sur les points les plus saillants en s’aidant d’un canevas avec des questions sur l’installation et la pédagogie de l’école
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