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Le costa Rica : un exemple de développement durable?

Par   •  9 Septembre 2018  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  484 Vues

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est moins importante. Ainsi,

le Honduras et le Guatemala, voisins de dimensions comparables, n’enregistrent que 400 000 à 600 000 touristes par an, quand le Costa Rica dépasse les deux millions et demi.

Il n’est évidemment pas anodin que les grandes entreprises qui ont choisi l’Amérique centrale pour développer des activités aient choisi le Costa Rica, à l’image d’Intel, numéro un mondial des microprocesseurs, Sony ou Hewlett-Packard. Il n’est jusqu’à Hollywood qui se soit intéressé à ce pays comme en témoignent les films de Steven Spielberg, Jurassic Park (1993) et Le monde perdu (1997) dont l’action se déroule sur des îles costariciennes..

Compte tenu de ces caractéristiques, le Costa Rica a dû adopter une mise en tourisme particulière afin de tenir compte de ces éléments.

Le développement touristique a été largement encouragé et mis en oeuvre par l’État. Une réflexion a été menée très tôt pour lancer le pays sur le marché touristique. Le gouvernement costaricien a assuré

la promotion du territoire à l’étranger. L’Institut costaricien du tourisme a mis en place une certification

de soutenabilité touristique dans le but d’obliger les contractants à prendre en compte l’environnement et notamment les économies d’eau et d’énergie , le traitement des déchets et intégrer la dimension sociale de l’entreprise (à savoir, s’assurer des retombées positives de l’activité sur

les populations locales) . Ces préoccupations participent de la bonne image du Costa Rica et

de l’idée que l’on se fait du caractère durable de son tourisme.

Le pays a donc dû abandonner l’idée de grandes stations littorales pour se concentrer vers des réalisations plus modestes dans le but de correspondre à l’image d’un pays vertueux en matière d’environnement. Même si celles-ci ne sont pas totalement absentes, notamment sur la côte Pacifique, il est vrai que le pays fait largement appel au logement chez l’habitant ou aux lodges, de dimensions bien plus réduites .

En outre, le Costa Rica a décidé de pratiquer un tourisme multipolaire et multisectoriel. Ce dernier est, en effet, basé sur la diversité florale et faunistique et non sur quelques sites majeurs concentrant tous les touristes. Il ne s’agit pas d’un tourisme de masse, mais d’une activité mettant en scène 28 parcs nationaux différents et un total de 37 zones protégées. Le pays a multiplié les formes de tourisme puisqu’il associe la découverte d’espaces et d’espèces protégées, aux volcans, à la découverte des habitants , et notamment des Indiens ainsi que de communautés villageoises, sans oublier quelques stations littorales plus classiques dans lesquelles on peut pratiquer baignade et sports

de glisse. Enfin, les croisiéristes ne sont pas oubliés puisqu’ils se voient proposer des activités à la journée. Mais les activités ne sont pas les seules concernées par cette tentative de singularisation du Costa Rica, l’hébergement est aussi pensé pour être original.

L’accueil des touristes évite les écueils des stations littorales trop urbanisées, atteintes du syndrome de marbellisation . D’autre part, la politique du pays consiste à convaincre les investisseurs de respecter des normes environnementales et de noyer leurs constructions dans une végétation bienvenue . Les touristes ne sont donc pas logés uniquement dans les stations importantes, mais aussi dans des communautés villageoises, chez l’habitant parfois, ainsi que dans des lodges de dimension modeste, noyés au milieu des zones protégées.

Le tourisme costaricien s’appuie aussi sur un volant social, les circuits proposés offrant en général la possibilité de rencontrer des Indiens ou des communautés locales (paysans, artisans...). Même si l’on ne peut nier le côté convenu de l’entreprise, cela permet de se démarquer des destinations touristiques plus classiques dans lesquelles les touristes vivent à « l’abri » des autochtones, dans des hôtels clubs comme à Cancun ou Djerba .

Le Costa Rica est donc bien devenu une destination emblématique pour le tourisme durable, non seulement parce qu’il a des atouts pour cela, mais surtout car il a su développer une image rassurante et respectueuse de l’environnement, des hébergements divers qui évitent l’écueil de la densification à outrance.

Au-delà de cette image, le frein essentiel du Costa Rica, en termes de tourisme durable, est

sa déforestation très avancée que le gouvernement a décidé de prendre

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