Le Grand Cahier

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Ainsi, les jumeaux s’éduquent eux même, ils paraissent instruits et ils obtiennent gratuitement ce dont ils ont besoin pour mieux survivre à la guerre.

Les jumeaux rédigent leurs compositions de manière subjective dans leur Cahier avec l’aide de leur dictionnaire pour éviter d’y inscrire des mots à caractères sentimentaux :

Nous employons le dictionnaire pour l’orthographe, pour obtenir des explications, mais aussi pour apprendre des mots nouveaux, des synonymes, des antonymes. […] la composition doit être vraie. Nous devons décrire ce qui est, ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous faisons. […] le mot « aimer » n’est pas un mot sûr, il manque de précision et d’objectivité. […] Les mots qui définissent les sentiments sont très vagues ; il faut mieux éviter leur emploi et s’en tenir à la description des objets. (p. 32-33) / Nous avons remarqué que les gens qui se trouvent dans la cave d’une maison bombardée sont toujours morts. Par contre, la cheminée de la maison reste presque toujours debout. (p.101)

De cette manière, les jumeaux écrivent de façon subjective dans leur Cahier pour mettre de côté leurs émotions pour devenir plus résistants psychologiquement face aux scènes atroces que leur présentent les conséquences de la S.G.m.

En effet, la mise en pratique de l’éducation autonome a permis aux jumeaux d’améliorer leur vocabulaire pour qu’ils s’affichent plus cultivés et plus intelligent que les autres gens, et ainsi, pour qu’ils s’octroient de meilleures faveurs, et pour posséder la capacité de rédiger leur composition de manière subjective pour oublier leur émotivité, ce qui leur offre des entraînements supplémentaires pour qu’ils s’adaptent mieux à la guerre et pour y survivre.