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Le Dragon de Ray Bradbury

Par   •  20 Février 2018  •  1 449 Mots (6 Pages)  •  732 Vues

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Je suis toujours debout sur la mine. Nous étions partis ce matin en patrouille et je marchais le dernier comme d’habitude, ils sont tous passés à côté, mais j’ai senti le déclic sur mon pied et je me suis arrêté net. Elles n’éclatent que quand on retire son pied. J’ai lancé aux autres ce que j’avais dans mes poches et je leur ai dit de s’en aller.

Exercice :

TEXTE 1

En 1809, Mme Descoings, qui ne disait point son âge, avait soixante-cinq ans. Nommée dans son temps la belle épicière, elle était une de ces femmes si rares que le temps respecte, et devait à une excellente constitution le privilège de garder une beauté qui néanmoins ne soutenait pas un examen sérieux.

TEXTE 2

A l’époque où commence ce récit, c’est à dire en 1756, j’avais quatorze ans. J’étais un robuste et jeune Léonard plutôt trapu et rouquin quant à la couleur des cheveux. J’aimais à marauder dans les champs et quand mon père me cherchait, la couleur de mes cheveux révélait ma présence.

A Kerninon, la vie était sauvage, quelquefois féroce. La plupart des hommes vivaient de la pêche ou pillaient les épaves. J’ai couché bien des nuits en mer sous la grand-voile repliée en forme de tente. Je m’endormais bercé par la haute musique de la mer bretonne. Certaines nuits cela miaulait si fort que mon père prêtait l’oreille : « Ecoute, écoute, Louis-Marie, Ecoute-les. Ils se plaignent, ils gémissent. Ils veulent quelque chose, mais quoi ? ».

Pierre Mac Orlan, Les Clients du bon chien jaune, 1946.

TEXTE 3

Quant à D’Artagnan, il se trouva lancé contre Jussac lui même. Le cœur du jeune gascon battait à lui briser la poitrine, non pas de peur, Dieu merci ! l n’en avait pas l’ombre, mais d’émulation ; il se battait comme un tigre en fureur, tournant dix fois autour de son adversaire, changeant vingt fois ses gardes et son terrain. Jussac était, comme on le disait alors, friand de la lame, et avait fort pratiqué…

A Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844.

TEXTE 4

Deux hommes parurent.

L’un venait de la bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné, et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.

Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent, en même temps, sur le banc.

Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.

TEXTE 5

Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant en plein air et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte ; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.

Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. Il avait à droite une palissade, […], tandis qu’un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté d’une vision de village, aux toitures basses et uniformes.

E. Zola, Germinal, 1885.

TEXTE 6

- Veux-tu lire ce qu’il y a d’écrit au dessus de ta partition ? demanda la dame.‬‬‬‬

- Moderato cantabile, dit l’enfant.‬‬‬‬

La dame ponctua cette réponse d’un coup de crayon sur le clavier. L’enfant resta immobile, la tête tournée vers sa partition.

- Et qu’est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?‬‬‬‬

- Je sais‬ pas.‬‬‬

Une femme, assise à trois mètres de là, soupira.

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