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L’audit des comptes annuels.

Par   •  30 Juin 2018  •  3 215 Mots (13 Pages)  •  724 Vues

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la régularité et la sincérité d’où découle l’image fidèle de l’information donnée. Elles sont complétées par les notions d’exactitude et de seuils de signification.

• La régularité

Il est important que les informations financières puissent être lues et comprises par tous, sans ambigüité et de la même façon. A cet effet, la publication de l’information financière suppose donc qu’existe un référentiel comptable prédéfini. Ainsi les principes comptables s’appliquent à toutes les entreprises. C’est au regard de ces principes que sera vérifiée la régularité de l’information financière.

• La fidélité de l’image donnée

Les faits traduits au travers de l’information financière doivent refléter fidèlement la situation de l’entreprise. L’information financière comprend à la fois des éléments chiffrés et quantitatifs ainsi qu’une annexe obligatoire explicitant le contenu du bilan et du compte de résultat.

Par ailleurs, les comptes présentés aux associés et tiers sont accompagnés d’un rapport de gestion qui donne des informations sur la marche de l’entreprise et ses perspectives. Le contrôle de la fidélité par l’auditeur légal porte donc également sur ces informations, leur exactitude et leur pertinence.

• Exactitude et seuil de signification

L’auditeur financier ne vise pas à obtenir l’exactitude absolue des documents financiers dont il garantit la fiabilité. Son objectif est de vérifier qu’il n’existe pas d’erreur significative ou risque d’erreur significative contre laquelle les procédures de contrôle interne de l’entreprise ne sont pas de nature à la garantir.

L’auditeur définit un seuil de signification ou seuil de matérialité au-dessous duquel les erreurs ou risques d’erreur relevées ne sont pas de nature à remettre en cause la régularité et la sincérité des états financiers sur lesquels il est amené à porter une opinion (norme 2101 de la CNCC ).

La détermination du seuil de signification est de la responsabilité de l’auditeur et ne relève pas seulement d’un calcul arithmétique. Les éléments des états financiers les plus souvent utilisés lors de sa détermination de ce seuil sont: les capitaux propres, le résultat net, le résultat courant.

• Le respect d’un référentiel comptable prédéfini

• Le référentiel comptable

La régularité suppose l’existence de règles. Ces règles, en matière comptable et financière, sont appelées référentiel comptable. Ce corpus de règles applicables à toutes les entreprises résulte de l’addition:

- d’une part de principes ou conventions comptables généralement admis (prudence, continuité de l’exploitation, permanence des méthodes, séparation des exercices, intangibilité du bilan d’ouverture).

- d’autre part, d’options comptables particulières à l’entreprise, le principe de l’option devant cependant être admis par les textes. Ces options doivent être décrites dans l’annexe aux comptes annuels (crédit-bail, indemnité de départ en retraite…)

• La permanence des méthodes

La permanence des méthodes est le principe comptable qui prévoit que les principes retenus doivent s’appliquer de manière constante car le choix d’une option comptable n’est généralement pas neutre sur le niveau de résultat dégagé par l’entreprise.

L’auditeur financier visera non seulement à vérifier que la méthode choisie est correctement appliquée et de nature à privilégier l’image fidèle, mais également à contrôler que l’option prise est décrite de manière satisfaisante dans l’annexe comptable, et enfin, à vérifier que l’entreprise n’a pas opéré de changement de méthode par rapport à l’exercice précédent.

II. La méthode de d’audit comptable et financier

Chaque cabinet d’audit a une méthodologie qui lui est propre. Cependant, on retrouve dans chacune de ces méthodologies des grandes lignes semblables. L’objectif est de donner ici un aperçu simplifié afin de comprendre globalement ce qu’est la méthodologie d’audit. En effet, elle se répartit en grandes parties qui sont : La planification, l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes.

1. La planification

La planification a pour objet de préparer l’exécution de la mission d’audit et se fait en trois étapes : la prise de connaissance générale de l’entreprise, le plan d’audit et la programmation. Ces trois étapes correspondent à une construction progressive de la mission d’audit : grâce à la prise de connaissance générale de l’entreprise on peut élaborer l’approche globale de la mission, qui va elle-même être déclinée en procédures à effectuer. D’une certaine manière, la planification représente une répétition du travail d’audit qui sera réalisé.

La prise de connaissance générale de l’entreprise a pour but de comprendre le contexte dans lequel elle évolue et de la situer dans son environnement économique, social et juridique. Cette étape est effectuée par l’intermédiaire d’entretiens avec les dirigeants, de l’étude de la documentation interne de l’entreprise (manuels de procédures, organigrammes, notes de service, etc.), de la revue des comptes annuels des derniers exercices et de la recherche de documentation externe sur l’entreprise et son secteur d’activité. Elle permet à l’auditeur d’assimiler les principales caractéristiques de l’entreprise, son organisation, ses responsables, ses spécificités de fonctionnement et de détecter les zones de risque éventuelles.

Le plan d’audit que l’on appelle également plan de mission ou plan stratégique est le document qui regroupe de manière synthétique l’orientation de travail choisie pour la mission, ainsi que la justification de cette orientation. Il est destiné à être lu par tous les intervenants afin qu’ils puissent effectuer leurs travaux en ayant à l’esprit les caractéristiques de l’entreprise qu’ils contrôlent. Le plan d’audit précise l’identification des risques relevés et l’approche d’audit retenue pour y faire face. La planification est souvent considérée comme une phase essentielle de l’audit en raison de son impact sur la détermination des travaux à réaliser. L’évaluation des risques et le choix de l’approche d’audit qui en découle sont une décision majeure de l’auditeur.

Sur la base du plan d’audit,

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