La démocratie comme fait culturel.
Par Junecooper • 2 Juin 2018 • 2 125 Mots (9 Pages) • 453 Vues
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nombre) par le peuple (la majorité). Depuis lors ; de nombreuses régions aux frontières
des grands Etats conservent ou aspirent un fonctionnement démocratique.
Durant les siècles qui suivent la publication de la richesse des nations d’Adams Smith, le
développement du capitalisme a été au centre de la pensée économique ; c’était la
préoccupation fondamentale de l’économie politique classique. De plus la pensée Marxiste
élabore la théorie de l’impérialisme mais celle-ci, si essentiel qu’elle soit pour la
compréhension du sous-développement ne constitue que l’introduction à l’analyse de celui-ci.
Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que le développement reprend sa place au sein
de la pensée économique. Mais il s’agit dès lors du développement des pays n’ayant pas
atteint le stade industriel que l’on qualifie alors de sous développé. Ces deux concepts ont
connus des théories et des controverses d’où l’idée de faire appel à leur critères. Sur ce, les
critères de la démocratie reposent sur la légalité civique autrement dit l’égalité de tous devant
la loi ; C’est ce que l’on appelle l’Etat de droit. A cela s’ajoute la séparation fonctionnelle des
pouvoirs sans oublier le pluralisme politique qui implique enfin que la vie politique soit
organisée de façon à permettre l’expression de toutes les opinions qui s’expriment par la tenue
des élections au cours desquels le peuple élis les représentants.
Après avoir repassé la genèse de la démocratie et du développement nous allons nous
accentué sur leurs dimensions culturelles
B.- La dimension culturelle de la démocratie et du développement
« La politique comparée : fondements, enjeux et approches théoriques » de Mamoudou
Gazibo et de Jane Jenson propose de recourir à des variables culturelles comme facteurs
explicatifs prépondérants des phénomènes politiques et des différences qui les séparent. La
démarche ainsi adopter permet alors d’analyser le développement, l’émergence de l’Etat ou de
la démocratie non sous l’angle de l’économie ou des institutions, mais sous celui culturel
propre au contexte étudié. Dès lors la culture prend un sentiment d’appartenance entre ce qui
fait partie et ce qui ne fait pas partie d’un système politique donné
L’approche culturelle a connu un renouveau spectaculaire dans la mesure où l’analyse de
contextualiser conduit à une non scientificité de l’analyse comparative et lui donnerai un
caractère ethnocentrique.
Selon Alexis de Tocqueville la spécificité de la démocratie américaine est à chercher dans les
valeurs puritaines (esprit de liberté, foi religieux), Max Weber établit à son tours une forte
corrélation entre éthique protestante et le développement du capitalisme. Par ailleurs
l’opérationnalisation de la culture est certes difficile et délicate omission est grave dans une
étude comparative. Sur ce Robert Putnam rejoint les perspectives d’Alexis de Tocqueville que
pour lui il est bon de promouvoir les réseaux de capital social permettant la réciprocité et la
confiance qui permettront la bonne gouvernance de suivre. Ce qui nous permettra
d’appréhender le développement dans sa dimension culturelle
A la fin des années 1960 s’opère une rupture par rapport à la vision et aux pratiques
antérieures du développement caractérisées par un économisme technocratique. Le
développement devient « la projection du désir et du délire du tiers monde, toutes les
constructions possibles s’aboutissent désormais derrière ce concept qui, vide de son contenu
réel, rationnel, perd toute rigueur et devient le point de mirage de toutes les aspirations ».
Si donc il existe autant de rationalité que de système de valeurs, on ne peut pas nier
l’importance de la variable culturelle dans l’adoption des comportements requis par le
développement économique. A cela s’ajoute qu’elle est dans toutes ces dimensions, une
composante essentielle du développement durable selon la convention de l’UNESCO sur la
protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005) « La diversité
culturelle crée un monde riche et varié qui élargie les choix possibles, nourrit les capacités et
les valeurs humaines et qu’elle est donc un ressort fondamental du développement durable des
communautés, des peuples et des nations ».
Cependant après avoir appréhendé la démocratie et le développement durable sous l’angle
culturelle il convient de montrer pourquoi certaines dynamiques ne se développent pas
l’exemple du Sénégal et du Rwanda seront mis en exergue et feront l’objet de notre étude
II.- Le statu quo de certaines dynamiques : l’exemple du Sénégal et du Rwanda
Pour démontrer que certaines dynamiques ne se développe pas il serait judicieux de parler
d’abord l’aspect religieux
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