La culture : le langage
Par Ramy • 23 Février 2018 • 1 183 Mots (5 Pages) • 568 Vues
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à effet ne dicte tel choix plutôt que tel autre.
2)Spécificité des signes linguistiques
Les mots qui constituent les langues humaines, qualifiés de signes linguistiques, présentent des caractères assez proches des symboles. Les sons et leurs associations sont reliés aux mots et à leurs significations de façon arbitraire et conventionnelle. Un signe linguistique est composé de deux parties indissociables : le signifiant et le signifié. Le signifiant est la forme matérielle du mot constitué de lettres ou de sons. Le signifié est la représentation mentale qui donne son sens au mot. A ne pas confondre avec la réalité que le mot désigne, le référent. Ainsi les mots ne sont copris par un auditeur que dans la mesure où leur énonciation et leur audition sont inséparables des représentations mentales associées au mot.
3)Les langues sont des systèmes
Les signes sont organisés en systèmes. Un ensemble très complexe de règles déterminent aussi bien les associations des sons qui composent les mots que les combinaisons de mots. Chaque système renvoie à un code, qui fixe la signification de chaque mot. Pour communiquer entre eux, les utilisateurs d’une même langue ont besoin de connaître et de respecter ce code. L’étude du fonctionnement du langage et des langues par les linguistes, en explicitant les conditions de la signification et de la compréhension d’une langue, vient ainsi confirmer, s’il en était encore besoin, l’étroitesse des liens entre langage, pensée et communication.
III-Pouvoirs des mots
1)Langage et pouvoir sur le monde
Le langage, en même temps et parce qu’il rend possible l’ élaboration de la pensée, contribue à la maîtrise du monde par la connaissance : les langues permettent de produire un nombre infini d’unités de sens pour nommer les choses et organiser la réalité. Nietzsche critique la métaphysique classique. Pour lui la philosophie de l’Etre serait une invention rendue possible par le fait qu’il suffit de nommer une chose pour arriver à faire croire à son existence. On peut rapprocher cette critique à celle faite à l’écriture, accusée de figer la pensée et favoriser l’oubli qu’elle prétend combattre. Mais elle fixe le savoir, libère la mémoire et repousse les limites de l’activité intellectuelle.
2)Langage et pouvoir sur les autres
Le pouvoir des mots peut être redoutable ( avocats, enseignants, journalistes, hommes politiques). Ils soumettent les auditeurs à l’esclavage de la rhétorique (Platon). Certes mais ils mettent aussi leur savoir et leur habilité au service des autres : les défendre, les instruire, les gouverner dans le souci du bien commun.
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