La Terre - Zola

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La relation prend alors une tournure terrible lorsque Buteau et Lise apprennent que Françoise est enceinte de Jean, ces derniers souhaitent la mort de l’enfant craignant de ne jamais revoir ce qui leur a été pris. Et c’est ainsi que Lise accepte d’aider son homme à détruire Françoise pour qui elle voue une haine qui s’est lentement accumulée dans son cœur « Sa jalousie éclatait, singulière après ses complaisances, une jalousie qui portait moins sur l’acte que sur la moitié de ce que sa sœur lui avait pris dans l’existence » (p417). Lise par sa colère aide son mari à violer sa propre sœur en la maintenant au sol « elle n’eut pas une hésitation, s’avança, empoigna la jambe gauche de sa sœur » (p416). Puis, après l’acte cette dernière reproche à Françoise et à Buteau d’avoir pris du plaisir. Prise d’un excès de rage, elle se mit à se battre avec sa sœur « elle vît rouge, elle eut la pensée nette, aiguë, de tuer sa sœur » (p418). Celle avec qui elle avait passé toute son enfance, celle qu’elle avait aimé et protégé, mais qui aujourd’hui semblait lui avoir tout volé (même son mari), l’incite dans un élan de colère à la pousser sur une faux, la blessant mortellement... Françoise et Lise ne se revirent jamais après cet épisode sanglant. Pour autant, Françoise n’avoua pas qui été à l’origine de son malheur, protégeant ainsi ses assassins. Elle refusa aussi d’écrire un testament en faveur de son mari, Jean Macquart, qui n’était rien d’autre pour elle qu’un étranger. Il fut alors dépossédé de tous ses biens, ces derniers revenant à l’infâme couple.

Ainsi, Lise et Françoise nous dépeigne au fur et à mesure de la lecture, une relation tragique. Au début, très proches, liées dans chaque épreuve de la vie, elles s’adoraient. Mais malheureusement, l’arrivée d’un homme bouleverse leur quotidien et entraine de nombreuses disputes notamment sur le partage des biens. L’amour mutuel qu’elle se portait se transforme en une haine profonde qui vient jusqu’à pousser Lise à tuer sa petite sœur. Zola dénonce à travers elles comme à travers la plupart des personnages de son roman, les comportements immoraux des paysans pouvant aller jusqu’au meurtre par pure avidité.