L'olive
Par Ninoka • 5 Septembre 2018 • 850 Mots (4 Pages) • 444 Vues
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L'amour qui naît dans le cœur du poète n'est pas réciproque, le subjonctif nous dût ensemble conjoindre a une valeur d’irréel, l'Amant d'Olive ne serait jamais aimé en retour. L’amant ne se fait pas d'illusion ; il sait déjà que sa passion aura une issue malheureuse d’où la tonalité élégiaque. La parenthèse « Hélas » est le sommet de la pointe du poète mal aimé. Si le poème appartient au poème élégiaque, il a avant tout une dimension laudative (LOUER)
B) La dimension laudative
Elle est présente chaque fois que la jeune fille aimée est évoquée. Il y a une hyperbole + répétition « grande beauté » et « grand ‘proie » , forme d'insistance ; l'éloge de la beauté se réalise grâce au motif de la vue (le coup par les yeux vers 7) trop attentif (v8) aveugle (v12) visée et avisé sont atypique du verbe voir
La primauté du regard est le programme (il annonce) d'un amour platonique et insatisfait ; d'une part et d'une autre part d'une idéalisation de l'être aimé
III]L'héritage Pétrarquiste
A) Le titre : l'Olive
Il reprend le nom de la jeune fille aimée et le met en valeur ; comme le faisait Pétrarque ; il y a l'association féminité-végétal : Olive (Olivier→ Athéna déesse de la guerre et de la victoire) et Laure (Laurier→ arbre d'Apollon)
B) Les autres empreints
Le motif de la rencontre dans le Canzonierre, Pétrarque rencontre Laure le vendredi Saint (crucifixion et mort du Christ). Du Bellay choisit Noël, il imite Pétrarque et christianise l'amour. Dans les 2 œuvres les 2 calendriers Chrétien se superposent, c'est une façon de suggérer la sainteté de l'amour profane. La tendance à l'idéalisation, a la divinisation vient de Pétrarque ; une relation inégalitaire s'installe entre le poète et la femme aimée (le poète : la moindre) (Olive : la plus grande)
La métaphore de la proie n'est pas un rappel, c'est une imitation, citation de Pétrarque utilisé dans le Canzonierre , d'ailleurs, de nombreux sonnets de l'Olive sont des traductions/adaptation de modèles Italiens. Mais dans la mentalité l'imitation est une vertu ; l'excès d'originalité est un trait d'orgueil ; comme un vice
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