L'intelligence positive
Par Junecooper • 11 Mai 2018 • 1 630 Mots (7 Pages) • 541 Vues
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Cette étude s’est focalisée sur la quantité de soutien social reçue par les étudiants. Mais, dans les études suivantes que j’ai réalisées en mars 2011, j’ai constaté que la quantité de soutien social que les étudiants fournissaient était encore plus essentielle au bonheur et à une implication durables. Par exemple, à quelle fréquence un étudiant aide-t-il les autres lorsqu’ils sont débordés de travail ? A quelle fréquence engage-t-il des interactions sociales pendant qu’il travaille ? Les fournisseurs de soutien social –ceux qui comblaient les lacunes des autres, invitaient leurs collègues à déjeuner, et organisaient des activités au sein du bureau– étaient non seulement dix fois plus susceptibles d’être impliqués dans leur travail que ceux qui restaient dans leur coin, mais ils étaient également de 40% plus susceptibles d’obtenir une promotion.
Comment fonctionne le soutien social dans la pratique en tant qu’outil favorisant le bonheur des employés ? Ochsner Health System, un prestataire de services de santé important avec lequel je travaille, utilise une approche baptisée « méthode du 10/5 » pour stimuler le soutien social parmi ses employés et ses patients. Nous avons formé 11 000 employés, dirigeants et médecins à l’impact du soutien social sur le bien-être du patient, et leur avons demandé de modifier leur comportement. Quand les employés passent à moins de 10 pieds (environ 3 mètres) d’une autre personne à l’hôpital, ils doivent la regarder dans les yeux et sourire. Quand ils passent à moins de 5 pieds (environ 1,50 mètre), ils doivent lui dire bonjour. Depuis l’introduction du « 10/5 », Ochsner a enregistré une augmentation du nombre de visites par patient, une augmentation de 5.% de la probabilité que les patients recommandent l’établissement, et une amélioration significative des notes obtenues par les prestataires de soins médicaux. Le soutien social semble non seulement rendre les employés plus heureux, mais améliore également la satisfaction des patients (et des clients).
- Changez votre relation au stress
Le stress est un autre facteur central qui contribue au bonheur des individus au travail. De nombreuses entreprises proposent des formations sur les possibilités d’atténuation du stress, en ce concentrant sur ses effets néfastes sur la santé. Le problème est que beaucoup de personnes tendent ensuite à être stressées à l’idée d’être stressées.
Il est important de garder à l’esprit que le stress a du bon. Quand je travaillais avec Pfizer en février 2011, j’ai demandé à des cadres supérieurs de l’entreprise de citer les cinq expériences ayant le plus contribué à faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui.
Presque toutes les expériences qu’ils avaient relevées impliquaient un stress considérable. Lisez n’importe quelle biographie, et vous observerez la même chose: le stress n’est pas qu’un obstacle à la croissance, il peut en être le moteur.
Votre attitude à l’égard du stress peut changer de façon radicale la manière dont il vous affecte. Dans une étude menée par Alia Crum, Peter Salovey et moi-même chez UBS, en pleine période de crise bancaire et de restructuration massive, nous avons demandé aux managers de visionner une vidéo au choix parmi les deux qui leur étaient proposées. La première représentait le stress comme un élément sapant la performance.
Et la seconde expliquait en détail la manière dont le stress était bénéfique pour l’esprit et le corps humains. En évaluant ces employés six semaines plus tard, nous avons constaté que les individus qui avaient visionné la vidéo «positive.» (la seconde,
NDLR) avaient obtenu des résultats plus élevés sur l’«échelle d’état d’esprit face au stress» –c’est-à-dire qu’ils considéraient le stress comme quelque chose qui améliorait plutôt que diminuait leur performance.
Et ces participants connaissaient une baisse significative de leurs problèmes de santé, ainsi qu’une importante augmentation du bonheur au travail.
Le stress fait partie intégrante du travail. La prochaine fois que vous vous sentirez dépassés, essayez cet exercice : dressez la liste des facteurs de stress que vous subissez. Classez-les selon deux groupes – ceux que vous pouvez contrôler (comme un projet ou votre boîte de réception d’e-mails) et ceux que vous ne pouvez pas contrôler (la Bourse, le prix du logement).
Choisissez un facteur de stress que vous pouvez contrôler, et trouvez une petite mesure concrète que vous pouvez entreprendre pour le réduire. Ainsi, vous pourrez encourager votre cerveau à revenir à un état d’esprit positif – et productif.
IL EST CLAIR qu’en augmentant votre bonheur, vous améliorez vos chances de réussite. Prendre de nouvelles habitudes, s’occuper de ses collègues et réfléchir au stress de façon positive sont de bons points de départ.
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