L'efficacité du travail en réseau

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- Les bureaux du CADA et du dispositif ATSA ainsi que les chambres de quelques demandeurs d’asiles isolés.

- Le Service d’Accompagnement Vers et Dans le Logement (AVDL) qui s’occupe de personnes dans leur logement ou qui tendent à avoir un logement. Les personnes qui en bénéficient sont réparties sur l’ensemble du département.

Je vais essentiellement me concentrer sur le CHRS là où j’interviens.

b) Fonctionnement et missions du CHRS et de l’Hôtel Social

Les centres d’hébergements et de réadaptation sociale sont officialisés par une loi de 1953. La loi du 19 Novembre 1974 précise leurs missions et les publics qu’ils accueillent. En 1998, la loi contre les exclusions les transforme en centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Dorénavant les CHRS doivent répondre à une double mission d’hébergement et de réinsertion. A l’origine, les textes définissaient une liste précise de personnes pouvant relever d’un accueil en CHRS. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ils peuvent accueillir un public très large : des personnes seules, des couples, des familles avec enfant ayant de graves difficultés en matière de logement et d’insertion sociale. La plupart d’entre eux sont spécialisés par catégorie de publics.

Le CHRS au sein duquel j’ai effectué mon stage accueille et accompagne des personnes majeures, hommes, femmes, parfois des couples, jamais d’enfants. Les personnes accueillies sont hébergés en chambre seul ou à deux. Le reste de l’espace est collectif. Les problématiques du public accueilli que nous pouvons rencontrer sont diverses : accidents de la vie, personnes victimes de violences conjugales, personnes sortantes de prison, jeunes en errance, personnes ayant obtenu le statut de réfugié et sortant de CADA, personnes dépendantes à des produits… Des comportements addictifs et/ou des pathologies mentales y sont souvent associés. Ce sont des personnes souvent en situation de grande précarité et en rupture du lien social. En majorité, le CHRS accueille des hommes seuls, avec une minorité de femmes et de couples. Sur un total de 20 places, le CHRS accueille essentiellement des hommes. Le 14 Septembre 2016, sur un total de 20 résidents seulement 2 sont des femmes.

Les missions du CHRS sont définies par l’article L.312-1-I-8 du Code de l’action sociale et des familles : « Les établissements ou services comportant ou non un hébergement, assurant l’accueil, notamment dans les situations d’urgence, le soutien ou l’accompagnement social, l’adaptation à la vie active ou l’insertion sociale et professionnelle des personnes ou des familles en difficulté ou en situation de détresse. » Il y a une multiplicité des actions en CHRS : « L’accompagnement est l’un des axes fondamentaux de l’action des CHRS. Celle-ci prend sens en s’appuyant sur ce travail constant d’accompagnement dans le temps, qui peut aller de la prévention, l’accès aux droits et à l’insertion. L’accompagnement couvre tous les domaines depuis la santé et la vie familiale jusqu’à l’emploi en passant par le logement, la formation, le judiciaire etc. »

Une demande d’admission pour l’usager est envoyée à la Direction Départementale et de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) et un contrat est signé entre l’usager, son référent et le représentant de l’institution. La durée d’accueil limité à six mois renouvelables n’est plus que théorique étant donné le principe du DAHO (Droit à l’hébergement opposable). Le financement de la structure est attribué entièrement par l’Etat sous forme de dotation globale de fonctionnement.

c) Khalil : Trop jeune ou pas assez vieux.

Khalil est un jeune soudanais de 20 ans. A sa sortie du CAO (Centre d’accueil et d’Orientation) et après avoir obtenu le statut de réfugié auprès de l’OFPRA (Office Français de protection des réfugiés et apatrides), Khalil s’est retrouvé sans hébergement et sans ressources.

Jusqu’à sa sortie du CAO, Khalil a pu bénéficier de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA) d’un montant de 6,80euros par jour. L’ADA est versée mensuellement au demandeur d’asile selon un barème qui prend en compte :

- ses ressources et celles de sa famille ;

- son mode d’hébergement ;

- le nombre d’adultes qui ont déposé une demande d’asile et d’enfants qui composent sa famille.

L’âge et la situation de Khalil ne lui ont pas permis d’ouvrir de droits au Revenu de Solidarité Active (RSA). En effet le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes âgées d’au moins 25 ans et aux personnes âgées de 18 à 24 ans si elles sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle.

Malgré une présence régulière au cours de français organisés par des bénévoles mais n’étant en France que depuis quelques mois, Khahil n’ayant pas un niveau de français suffisant n’a pas pu accéder à l’emploi aussi facilement qu’il l’aurait souhaité. ( y a beaucoup de participe présent dans ta phrase, ça l’a rend difficile à comprendre

Avec l’aide des travailleurs sociaux du CAO, il a donc effectué une demande d’hébergement auprès du SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) mais faute de place, il n’a pas pu obtenir une place « d’insertion » au sein du CHRS. Il a été placé sur liste d’attente. Au regard de sa situation, une place dite d’urgence lui a été proposée sur la structure. (précises peut-être que les places d’insertion et d’urgence ne sont pas les même, ni tarifées pareil. Ou au moins saches le dire à l’oral) Khalil a intégré le CHRS avec comme objectif de trouver un emploi et un logement le plus rapidement possible.

Dès son arrivée, nous avons proposé à Khalil de rencontrer l’équipe du Centre Médico Psychologique (CMP) avec laquelle nous travaillons en partenariat.( c’est quelque choe que vous faites automatiquement ?)Suite à cette rencontre, Khalil n’a pas voulu entamer de suivi psychologique malgré les traumatismes de son parcours de vie. De plus, nous avons contacté la Croix Rouge avec qui nous travaillons régulièrement, pour qu’il puisse fournir à Khalil des kits d’hygiène (rasoir, produits douche, brosse à dents, dentifrice…) ainsi que des vêtements pour l’hiver.

Les conditions d’accueils de Khalil au sein