Journal d'étude clinique

...

En seconde partie d’après-midi le lundi à lieu une fois toute les 3 semaines la Réunion fusionnée, il s’agit d’une instance qui vise à découvrir pour les professionnels de prévention protection et pmi les différents partenaires auxquels ils peuvent être confrontés en échangeant autour des pratiques de chacun.

Une réunion a lieu le mercredi matin une fois par mois, il s’agit de la Commission Enfance. Cette instance invite chaque professionnel de quel service que ce soit à venir exposer les difficultés qu’il peut rencontrer dans telle ou telle situation et que ses collègues puissent lui apporter des réponses ou des pistes de réflexions auxquelles il n’aurait pas pensé.

Une Réunion de synthèse est provoquée dans les 2 mois qui précédent l’audience en assistance éducative de chaque situation afin que tous les partenaires intervenant dans la situation soit informer des propositions d’accompagnements à la famille faite par le service au juge des enfants.

Une Réunion de concertation peut également être provoquée à tout moment pour une situation qui le nécessite. Lorsqu’un des partenaires est en difficulté, ou lorsque les axes de travail sont à définir.

Je terminerai par la Réunion d’équipe qui a lieu le lundi matin une fois toute les 6 semaines. Il s’agit d’une instance où l’équipe de protection se réunie afin d’aborder les différentes situations et justement celle où il s’agit de fratries et donc d’accompagnements communs à deux référents du service protection.

Les Outils de communication utilisés par notre service dans chacune des situations, que ce soit avec les familles, les partenaires, le juge des enfants sont surtout informatique ou téléphonique. En effet nous nous servons beaucoup de mails, ou d’appels téléphoniques pour communiquer les uns avec les autres. Tout est formalisé par la suite par le biais de courrier exposant des dates de visites médiatisées par exemple ou des transmissions informations administratives. La communication avec le juge se fait par le biais de rapport d’évolution bien souvent faxé dans une problématique de manque de temps rédactionnel. Des notes de situation peuvent également être rédigées dans l’urgence à l’attention de Juge des enfants dans un contexte de danger pour les jeunes afin d’informer la Responsable enfance famille et la conseillère enfance famille du danger dans lequel se trouve le jeune, ou d’une demande de prise en charge financière particulière ou d’une difficulté rencontrée avec la famille.

- Ma place au sein de l’équipe

Au moment où débute mon journal d’étude clinique, j’ai commencé mon stage le jour même. L’équipe m’a laissé très peu de temps pour observer et prendre mes marques dans ce nouveau contexte institutionnel. J’ai beaucoup appréhendé mes premières interventions seule avec les familles bien qu’elles fussent supervisées par mon référent professionnel en amont. Mes collègues m’ont laissé me saisir des différents partenaires, des instances, des outils de communication et des modalités d’intervention en se rendant disponibles pour d’éventuelles questions ou remarques de ma part.

J’ai pu me faire une place au sein de l’équipe de protection et être considérée comme membre de cette équipe, en me saisissant de la place qu’on me donnait, au moment où on me la donnait.

Mon référent professionnel, la psychologue ou mes collègues pouvaient prendre en compte mes observations et mes questionnements qui découlaient d’entretiens avec les familles, où je pouvais être active comme passive, selon ma connaissance de la situation.

Il a été très difficile pour moi au départ d’exposer des situations complexes ou de donner mon point de vue lors de réunion où l’ensemble des équipes du service de l’aide sociale à l’enfance sont présents. J’ai donc peu à peu prit de la distance avec cet environnement et trouver une posture orale plus affirmée. Ainsi, j’ai pu soumettre de manière plus adaptée mes différentes opinions ou point de vue, que ce soit en réunion d’équipe, lors de discussion informelle, avec des partenaires extérieurs et avec les familles.

J’ai pris ainsi davantage d’assurance et ai su affirmer mes choix d’interventions et mes observations, prendre contact et inviter les partenariats de moi-même.

Dorénavant, j’ai ma place au sein de l’équipe pluri-professionnelle, je me saisis de tous les outils de communication mis à ma disposition afin de transmettre des informations aux différents partenaires, aux familles, aux jeunes accompagnés ou encore à mes collègues et mes responsables.

PARTIE 2 ; Présentation de la situation

Ainsi, pour illustrer le travail en équipe dans le service, j’ai choisi d’exposer une situation où nous intervenons en équipe pluridisciplinaire, c’est-à-dire une référente du service protection éducatrice spécialisée, la psychologue du service et moi-même.

Aussi, j’ai choisi d’exposer le travail d’équipe mis en place autour de la situation de la famille G-V qui a fait émerger de nombreux questionnements sur notre capacité à travailler en équipe, dans un contexte davantage de travail individuel. En effet, nous intervenons davantage seul en tant que référent de l’Aide Sociale à l’Enfance dans de nombreuses situations ; Mais aussi de notre difficulté à se saisir des outils de communication mis à notre disposition qui pourraient faciliter la transmission de nos observations ou démarches effectuées et donc apporter davantage de cohérence à l’accompagnement proposé à la famille, par le service.

- Contexte sociojuridique de l’intervention du service auprès de la famille G-V

En date du 21 Mai 2015, l’école de la mineure signale les propos tenus par Gaby, 5 ans et demi à ce moment-là, qui déclare que son père lui a demandé de « venir s’asseoir sur sa petite saucisse » quand elle était seule et ajoutant qu’elle ne devait pas en parler.

Le 22 mai 2015, Gaby est conduite par la gendarmerie à L’UAJV pour une audition filmée, un examen médical et psychologique. Ce même jour, le Procureur de la République ordonne que la mineure, Gaby G-V, soit confiée provisoirement à l’Aide Sociale à l’Enfance.

Le 29 mai 2015, Céline est rencontrée à l’UAJV pour un examen médical et psychologique, dans le cadre de l’enquête en cours. Au vu des éléments retranscrits suite à ses examens, le Procureur de la République ordonne que la mineure