ISAP (Intervention Sociale d'Aide Personnalisée).
Par Ninoka • 5 Avril 2018 • 1 655 Mots (7 Pages) • 1 277 Vues
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Lors du second entretien (durant lequel je n’étais pas présente), nous apprenons qu’une procédure d’expulsion locative a été engagée par le propriétaire pour un dette constituée depuis le mois de décembre 2015 d’un montant de 1200€. Madame a quitté son logement pour des raisons qui semblent confuses à ce jour. Depuis son départ, elle est hébergée chez différentes personnes mais sans réussir à se stabiliser. Madame nous fait part, également, de la mise en place de son suivi médical d’auprès un psychiatre. Sa situation de grande précarité fragilise madame sur le plan psychologique. Suite à l’abandon de son logement, madame ne perçoit plus de ce fait les aides liées à son logement ni sa prestation de compensation de son handicap.
Analyse
Dans la situation de madame, mon questionnement s’est d’abord orienté vers les difficultés financières qu’elle mettait en avant puis vers le problème de logement. Elle évoque en effet dès le début de notre rencontre que sa situation concernait principalement sa situation précaire et ce problème de logement qu’elle met en lien avec ses soins médicaux. Ce disfonctionnement du matériel au sein de son logement semble marquer une situation d’isolement et fragiliser la situation de madame. J’ai constaté que madame avait durant plusieurs années eu un logement dans le parc privé de manière autonome.
Le handicap et la problématique de santé de madame
Madame rencontre d’importants problèmes de santé nécessitant un soin médical très régulier. De plus, madame bénéficie de soins prodigués par des infirmières. Madame doit être alimenter par un appareil médical. En plus de ses soins quotidiens, madame doit se procurer des crèmes nécessaires à son bien-être. Mes hypothèses de travail se formulent autour de ce handicap et comment travailler avec. Cela lui impose forcément des contraintes avec lesquelles il va falloir travailler.
Le budget
Selon l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, en France, une personne est considérée comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 833 euros. Madame se ne trouve pas dans ce cas de figure mais après l’étude de son budget, on constate que celui-ci est plus que retreint. La situation financière d’une personne touche de nombreux aspect de la vie personnelle. Au travers de cet accompagnement, j’ai pu percevoir que le budget touche à l’intimité de la personne, c’est pourquoi il est important d’être vigilent à ce que la personne ne ressente pas notre accompagnement comme une intrusion. Je pense également que le temps est une composante nécessaire dans l’accompagnement autant pour l’usager que pour le professionnel. En effet, la personne a souvent besoin de temps pour se sentir plus à l’aise et pour réfléchir à son projet. En parallèle, il permet au professionnel d’affiner son évaluation en prenant en compte les attentes de la personne, ses capacités et ses limites afin de lui proposer un accompagnement adapté. Cet accompagnement m’a permis d’approfondir la gestion d’un budget et d’appréhender les techniques concrètes pour en faciliter l’établissement car cela exige une certaine rigueur en particulier pour les personnes ayant de faibles ressources. Il est vrai que la première demande tourne autour du budget et c’est sur cet aspect qu’il convient d’intervenir dans un premier temps car c’est sa principale inquiétude et parce que ses difficultés financières risquent de s’accentuer. IL me parait important de ne pas rester sur la demande initiale mais de rebondir sur les informations que donne madame durant l’entretien et donc d’approfondir les questions que cela suscite. En effet, au cours de ce premier entretien, madame a abordé la problématique du logement.
Le logement
Madame a habité durant plusieurs années dans un logement du parc privé de façon autonome. Madame a donc été en capacité de tenir un logement, de payer son loyer, de l’entretenir et gérer ce qu’un logement implique sans avoir besoin de nous solliciter. A l’heure actuelle, madame a quitté son logement pour des raisons qui semblent toujours confuses. L’accompagnement de madame va s’orienter vers la stabilisation dans un premier temps vers un logement stable puis dans la recherche dans un logement pérenne dans le temps. Le logement, pour madame, semble jouer un rôle majeur et central aussi bien dans sa recherche d’autonomie et que dans la gestion de ses soins dû à son handicap.
Plan d’action
Dans un premier temps, je voulais pallier à ce problème budgétaire en faisant recours à une aide financière de la part du CCAS. Puis après évolution de la situation de madame (elle a quitté rapidement le logement), nous avons évoqué avec madame l’existence de place d’hébergement d’urgence (PAU) mais madame n’a pas adhérer à ce projet et préfère continuer à être hébergé par des personnes de façon non stable. Mon axe de travail s’est alors tourné vers l’accompagnement de madame afin de stabiliser sa situation dans un logement stable. De ce fait, j’ai rempli une demande avec le consentement de madame, pour un dossier de demande unique d’hébergement auprès du SIAO, en orientant le dossier vers des structures de type CHRS HU ou CHRS HI qui vont axer leur travail sur un accompagnement social de proximité.
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