Méthodologie de l’intervention en travail social L’aide à la personne. C. de Robertis
Par Ramy • 20 Juin 2018 • 3 095 Mots (13 Pages) • 737 Vues
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Les chapitres de la Méthodologie de l’intervention en travail social de Cristina de Robertis les plus représentatifs de l’action sociale menée par ces assistantes de service social de l’ADAVIP-92 sont au nombre de quatre, et permettent chronologiquement de comprendre ces interventions que mène le service social de l’ADAVIP-92.
J’aborderai donc dans un premier temps l’intervention directe, nécessaire à la prise en charge des victimes, puis l’intervention indirecte, particulièrement la collaboration et la concertation avec les autres travailleurs sociaux, véritables partenaires pour ma référente; je montrerai ensuite l’importance de son intervention au niveau des organismes sociaux ; et je finirai sur la construction nécessaire de la fin de l’intervention du travailleur social en commissariat.
« Accueillir est bien le premier acte social » En effet, dans le cas des usagers que reçoit l’assistante de service social de l’ADAVIP-92, il s’agit de bien réussir cette première étape car les personnes reçues dans son bureau sont en général des victimes d’agression et sont fortement fragilisées ; à cela , surtout dans le cadre de violences conjugales s’ajoute une appréhension sur la question du secret professionnel : l’assistante de service social va-t-elle dire à la police « le plus intime », ce que la personne a passé sous silence ? Le bureau et l’attitude de ma référente correspond « une attitude chaleureuse, disponible, ouverte à l’autre, centrée sur la personne qui arrive ou se présente, qui est un gage de bon démarrage de la relation » La deuxième étape dite de clarification est fondamentale pour que l’usager « parvienne à une meilleure compréhension de lui-même, des autres, de la situation dans laquelle il se trouve » et est effectuée dès le premier entretien. Chaque situation, même lorsqu’il s’agit de violence conjugale, est unique et nécessite de l’intervenant social écoute et observation « deux activités complémentaires du travailleurs social qui essaie de comprendre » une situation ou le verbal et le non verbal sont aussi importants : les pleurs par exemple sont aussi révélateurs que la parole d’une situation de violence. Toutefois Mme D. utilise systématiquement le questionnement pertinent centré sur le problème exposé, pour mieux l’appréhender : « depuis combien de temps votre mari est-il violent avec vous ? » ou « vos enfants sont-ils présents lors de ces disputes ? » et demande parfois « comment en êtes-vous venue à réagir ? » Cette écoute active est étroitement liée à une action de soutien de l’usager qui se sent « très seul, très différent, très vulnérable », et qui a aussi besoin d’entendre qu’il a bien fait de venir, que c’est un premier pas important, par exemple.
Dans ce premier entretien toujours, le rôle de ma référente est d’informer l’usager, d’une part de ses missions et des limites de celles-ci, d’autre part du secret professionnel auquel elle est tenue. Elle oriente également en mentionnant l’aide que peuvent aussi apporter ses collègues juristes et psychologues de l’ADAVIP-92. Elle informe aussi la victime de ses accès aux droits.
Dans l’intervention directe, si ce premier entretien ne suffit pas à l’usager pour résoudre sa situation, car la problématique initiale est en réalité multiple (par exemple une victime qui vient pour une situation de violence au sein de son couple, révèle qu’elle est aussi au chômage et qu’elle n’a pas de famille pour la mettre à l’abri) Mme D. assure un suivi de six mois à un an environ, quand elle l’estime nécessaire avec l’usager, ou elle structure une relation de travail avec ce dernier. La cadence des rendez-vous et les objectifs à atteindre sont fixés avec l’accord de la personne. Ma référente propose alors des rendez-vous avec des partenaires pour obtenir le RSA, ou commencer une formation, ou démarrer une cure en cas d’addictologie. Il s’agit en tout cas d’une relation de confiance, ou la personne aborde parfois des sujets indirectement liés à ce qui l’a amenée.
Mme D., lorsqu’elle connait bien la situation de l’usager, peut alors l’orienter vers d’autres travailleurs sociaux afin de travailler sur les autres problématiques que rencontre l’usager qui ne sont pas dans sa mission.
Dans l’intervention indirecte comme la pratique ma référente, il s’agit principalement de concertation : « Il s’agit ici de coordonner les efforts de plusieurs travailleurs sociaux qui interviennent auprès de la personne, d’élaborer ensemble _ avec la participation de chacun_ une analyse de la situation, une évaluation et un plan d’action commun où chaque intervenant sera amené à assumer un rôle défini en concertation. » En effet les partenaires avec qui se réunit l’assistante de service social du commissariat d’Asnières à l’ADAVIP-92 sont ses collègues juristes, psychologues, de la même association, qui ont en charge un aspect différent de la même problématique de l’usager, ainsi que les assistantes de service social de secteur d’Asnières :EDAS (Espace Départemental d’Action Sociale), CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), ASE(Aide Sociale à l’Enfance ), mais aussi des associations en partenariat avec l’ADAVIP-92 dans le réseau FVV92 (Femmes Victimes de Violence) comme le centre d’hébergement l’Escale, ou chaque intervenant a en charge une personne de la famille, ou une problématique différente du même usager ( emploi, addiction, éducation, hébergement) .
Le partage d’informations s’avère primordial et relève du secret partagé ; toutefois Mme D., dans ces réunions de synthèse ou ces CLE (Concertation Locale à l’Enfance) ne mentionne de la situation de l’usager que ce qui est nécessaire à la compréhension de la situation pour les autres travailleurs sociaux. Cela permet non seulement de trouver un « programme » conjoint pour apporter une aide à la personne, mais aussi de confronter ses points de vue et d’apporter à ses partenaires une vision parfois plus objective de la situation et de l’usager.
En outre, ma référente a élaboré au cours des années qu’elle a passé à son poste au commissariat d’Asnières un carnet d’adresse d’un autre type de partenariat, qu’elle sollicite en général en urgence dans le cadre des interventions au niveau des organismes sociaux, qui sont sur deux modèles.
Le premier type est apparenté à l’intercession « le dernier recours d’urgence, apportés à des usagers démunis de moyens économiques et culturels ». « Le travailleur social confronté à une situation intolérable d’exclusion sociale et de détresse humaine peut estimer
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