IPP cours
Par Ninoka • 20 Novembre 2017 • 1 114 Mots (5 Pages) • 396 Vues
...
L’oral est donc une parole directe, en face à face, ancrée dans l’immédiateté, ce qui n’empêche pas le fait de la penser, de la construire et de la répéter en amont. Cette parole mobilise la maitrise d’une technique qui doit lui donner l’apparence de l’improvisation.
La parole orale implique une logique de pensée et d’action articulée sur l’occasion, en ce sens que l’échange social reste lié aux circonstances empiriques qui le font naitre : converser, discuter …
Ce processus de communication articule le visage de l’émetteur, sa corporéité, et le double de celle-ci, l’empreinte ou l’image, la représentation et l’opinion qu’en tire le récepteur.
La présence corporelle est la vérité visible de l’émetteur, ou ceux qui le regardent se font une opinion de son identité personnelle, son caractère, son état d’esprit dans l’instant.
L’apparence :
Somme de la morphologie propre à chacun et de mise en valeur esthétique.
Image, impression produite par un individu sur d’autres. Objet d’une mise en relief, d’une mise en valeur, plus ou moins intentionnelle.
La configuration corporelle inclut la morphologie, la posture, les gestes, la voix, mais aussi, le vêtement et parures, en d’autres termes ce qu’on appelle la façade personnelle ou l’apparence…
La parure :
Tout ce qui « pare » l’homme élargit la sphère des impressions qu’il produit et lui permet de symboliser en même temps son appartenance sociale et la mise en valeur visible de sa propre personne.
La parure absolument proche et typique : tatouage, chevelure …
A l’opposé, il y a le bijou non individuel, que chacun peut porter …
« Parmi les organes spéciaux des sens, l’œil est construit de manière à pouvoir accomplir une action sociologique tout à fait unique ; il est le médiateur de toutes les liaisons et réciprocités d’action qui peuvent naitre d’un échange de regards entre deux personnes ».
La voix est un son produit par les appareils phonatoires. Cette capacité à parler dépend de la capacité d’entendre, d’écouter.
Le producteur de la voix peut en moduler la portée, le volume, en fonction de la situation de communication.
Il peut en modifier la tonalité, ou l’expressivité : prendre une grosse grondante, une petite voix plaintive, une voix chevrotante..
- A l’oral, la voix a un régime éphémère, fugitif, alors que l’oreille cherche par l’écoute à forger des éléments de certitudes à partir d’évanescences.
- L’oreille, avant et sans les prothèses technologiques de mémoire externe, est donc de l’in avéré et de l’invérifiable.
G. Simmel : en comparaison à l’œil, l’oreille est un « organe égoïste » sans réciprocité, qui se borne à prendre sans donner, sauf que lorsque l’oreille est couplée à la voix, ce qui donne par alternance à l’acte de parler et d’écouter cette réciprocité caractéristique du regard.
Tout face à face inclut une identification réciproque des participants, un cadre, un horizon d’attente, qui en font à la fois une promesse et une exigence : consultation médicale, entretien de vente, cours de langue, débat, réunion des membres d’une service, dispute ou scène de ménage.
Il peut devenir une épreuve de force. D’où l’expression perdre ou sauver la face et les techniques de communication et de négociations enseignées justement pour permettre à chacun d’affirmer sa face sociale en pratiquant une gestion pertinente et efficace des conflits relationnels.
...