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Histoire des idées économiques

Par   •  1 Juillet 2018  •  20 644 Mots (83 Pages)  •  409 Vues

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Le deuxième élément de cette tradition juridique mésopotamienne est les archives des marchands assyriens. C’est une période qui se trouve aux alentours de – 900, - 700. On dispose à travers ces archives de nombreux documents retraçant les comptes de comptabilité et aussi de nombreuses tablettes qui sont en fait, les lettres de l’époque. On écrivait sur des tablettes d’argiles à l’époque. Ces documents montrent que les activités éco et commerciales avaient atteint un degré de développement important. Ces documents montrent également comment les activités économiques se formalisaient et étaient prises en compte sur le plan contractuel, dans le cadre de contrat. On sait grâce à ces textes que les assyriens connaissaient un nombre de contrat (contrat de vente, contrat de location, contrat de société, contrat de prêt, contrat de garantit, contrat de commission et tout un panel de contrat d’assurance). Cette tradition juridique mésopotamienne fait apparaitre à travers un vocabulaire spécifique aux activités commerciales, un champ d’activité que l’on peut qualifier d’économique et aussi une manière de l’appréhender sur le plan intellectuel. L’économique commence à se distinguer, à se différencier. L’économique est étroitement lié au juridique. C’est un pas vers l’objectivation de la réalité économique.

Section 2 : L’Egypte ancienne

C’est une civilisation qui a laissé des traces importantes (les pyramides). C’est une civilisation qui se développe peu après celle de Mésopotamie. L’Egypte entre dans l’Histoire avec les écritures hiéroglyphe

Premier paragraphe : Le peuple des pyramides

La vie de ce peuple des pyramides dépendait étroitement du Nil et de ses crues. Hérodote disait que « l’Egypte est un don du Nil ». Le peuplement s’étend d’une 20aine de km de part et d’autre du Nil. On distingue suivant les époques deux ou trois ensembles qui constituaient le cadre géographique et parfois politique de l’Egypte antique. Ces ensembles sont la Haute Egypte au Sud qui se situe en amont du coup du Nil dont la capitale est Thèbes, la Basse Egypte au Nord avec comme capital Memphis et la Moyenne Egypte dont la capitale était le centre religieux Thermopolis. Le centre de gravité de la civilisation égyptienne s’est globalement déplacé au fil de l’histoire de la haute à la basse Egypte en direction de la Méditerranée. L’histoire d’Egypte est divisée en 3 grandes périodes que l’on nomme ancien, moyen et nouveau empire qui sont séparées les unes des autres par des périodes intermédiaires qui sont des périodes de trouble ou d’invasion. Sur le plan économique, il faut noter l’importance de l’agriculture qui dépend étroitement des crues du Nil. Contrairement à la Mésopotamie, l’Egypte dispose de matières premières importantes (pierres, bois et métaux précieux) et elle connait dans une moindre mesure que la civilisation mésopotamienne, un développement commercial. Les éléments de l’économiques ont les trouvent chez les anciens égyptiens avec l’ « étique ».

Deuxième paragraphe : L’ « étique » des anciens Egyptiens

Les auteurs de cette étique égyptienne sont d’abord, les prêtres qui peuplent les temples d’Egypte et d’autre part, les « fonctionnaires » de pharaons. Les prêtes ont produit différents textes que l’on retrouve dans des formules funéraires, des hymnes ou des prophéties. Quant aux fonctionnaires de pharaons, ils ont été les auteurs d’instructions et d’apologies. Toute cette littérature présente des caractéristiques à la fois religieuse, philosophique, morale, juridique et économique. On retrouve des éléments économiques particulièrement dans le culte de la déesse de Maât qui incarne l’ordre du monde en général et la bonne marche de la société en particulier. Son nom (Maât) signifie à la fois vérité et justice. Maât est secondée par Thot qui, lui, est chargé de mettre en œuvre les normes voulues par la déesse. Maât était l’objet d’un double culte. A chacun des deux cultes dont elle était l’objet correspondaient un type de justice particulier. En premier lieu, une justice cosmique qui concerne le monde et qui débouche sur des pratiques religieuses rituelles mises en œuvre dans les temples qui lui était dédiés. A côté, nous avons une justice que l’on peut qualifier de rétrebutif, justice qui est source d’harmonie et d’unité de la société et qui consiste à rendre des décisions de justice conformes à l’équité et au droit et à restituer à chaque membre de la société ce qui lui est du. Cette distinction entre ces deux types de justices, certains égyptologues considèrent qu’on la retrouvera dans la littérature philosophique grecque en particulier Aristote qui distinguera justice générale et justice particulière. La littérature des INSTRUCTIONS, ces instructions sont les textes composés par des scribes royaux en général et les plus célèbres ont pour auteur désigné soit un vizir du pharaon comme les instructions de « Ptahhotep » (v. -2450) soit même un pharaon comme les instructions « d’Amenemhat » (v. – 1950). Ces instructions sont composées de maximes souvent poétisées. Elles sont suivies d’un épilogue à l’époque de l’ancien empire, précédé d’un épilogue à l’époque du nouvel empire. Ces instructions on les appelle parfois enseignements ou sagesses. Elles ont un double objet, un double but. Le premier but est de rappeler les noms traditionnels hérités des ancêtres et le deuxième but est de permettre à leur destinataire, successeur, héritier de vivre une vie prospère. Les règles que contiennent ces instructions relèvent à la fois d’une éthique du pouvoir mais aussi une éthique des relations sociales à l’intérieur desquelles se trouvent des relations d’échanges, des relations commerciales que l’on peut qualifier d’économiques. Ces textes recommandent en général de protéger le faible, de ne pas abuser de l’autorité dont on dispose et de ne jamais prendre plus que ce qui nous revient à chacun. A la fin du nouvel empire, ces instructions se feront l’écho d’un idéal de mesure qui a encore fait penser à la doctrine du juste milieu que développera plus tard Aristote. On voit que certaines idées économiques découlent d’une éthique et d’un certain respect de la justice.

Section 3 : Les Hébreux

Les hébreux ne représentent pas sur le plan de la durée de leur civilisation et de l’étendue de leur empire une grande civilisation de l’antiquité. Si une grande place leur est donnée dans l’histoire,

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