Fiche de lecture isap
Par Plum05 • 26 Septembre 2018 • 3 516 Mots (15 Pages) • 590 Vues
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En effet, le conseil supérieur en travail social propose (CSTS) dès 1998, la terminologie « d’intervention sociale d’aide à la personne ». La grande nouveauté réside dans le fait que l’Isap ne se positionne pas seulement en termes de carences, de besoin, de manque (p.75).
L’isap se présente plutôt comme une dynamique d’échanges entre le travailleur social et la personne. Elle compte modifier le rapport entre le professionnel et les personnes dont il s’en occupe. En effet, elle part des potentialités de l’usager et vise la transformation de sa situation en créant les conditions pour qu’elle devienne acteur de sa vie. Il s’agit d’une démarche transversale qui cherche à relier les personnes entre elles et avec la société. L’enjeu est d’inscrire une relation avec la personne elle-même en vue de l’accès à la citoyenneté.
L’intervention sociale d’aide à la personne se situe donc à 3 niveaux : (p.74-75)
1. la personne elle-même : centration sur son quotidien et son identité .le travail social facilite un itinéraire d’autonomisation et une action propre de la personne.
2. la sociabilité de la personne inscrite dans son réseau de relation. Il s’agit du lien communautaire à un sous-système d’appartenance où le travail social a une fonction de médiation et de négociation.
3. L’articulation du quotidien singulier avec la globalité économique, sociale et culturelle qui caractérise la société.
Les fondements de cette méthode reposent sur un certain nombre de paramètres qui peuvent se lire à plusieurs niveaux. Ainsi, sa compréhension en reste parfois complexe selon l’endroit où il se place. Elle est à la fois éthique, portant sur des valeurs fondamentales qui la traversent (valeurs humanistes, valeurs démocratiques, valeurs économico-politiques) qui mettent en avant le principe de subsidiarité et d’égalité.
Les principes éthiques de l’ISAP ont été déclinés ainsi par le CSTS (p.58) :
- La singularité par l’acceptation de l’autre dans ses différences. Elle induit de la part de l’intervenant social, une attitude empathique, congruente et de compréhension.
- La liberté et l’autodétermination des personnes qui doivent avoir la liberté de disposer d’elles-mêmes et le choix dans ce qui les concerne.
- Le respect de l’intimité et de la vie privée des individus
- L’autonomie renvoyant aux capacités et potentialités de chacun
- L’interdépendance qui renvoie aux droits et devoirs de chacun dans sa dimension citoyenne.
Les références théoriques de la méthode de l’Isap se sont largement appuyées sur la psychologie (les motivations, la dynamique du moi, le développement de la personnalité…), puis sur la psychanalyse (l’inconscient….), voire même sur la psychiatrie (les névroses, les psychoses….).
La psychologie sociale (rôle, identité, socialisation), l’anthropologie, le droit et l’économie se sont intervenus plus tard. Ces disciplines développent une pensée de la personne sur laquelle le travail social peut s’appuyer, nourrir sa propre conception.
Nous observons ainsi que l’isap est à la fois basée sur la prise en compte de la personne dans son individualité et sur son environnement social. Donc le travail social postule et reconnait à chaque personne une place et une capacité à prendre un rôle dans la société.
Apres avoir rappelé les fondements de l’intervention sociale d’aide aux personnes, il est nécessaire de montrer comment celle-ci se met en place dans la pratique à travers quatre grandes étapes (p.99)
Partie 2 : Conduire l’intervention sociale d’aide à la personne
B- Les étapes clés de l’isap :
- La rencontre
- L’analyse et l’évaluation diagnostique
- L’émergence du projet et le contrat
- Les stratégies et les moyens de mise en œuvre
- L’évaluation et la fin de l’intervention sociale
Ces quatre étapes correspondent à différentes phases qui s’inscrivent dans un processus dynamique.
La rencontre
Dans l’intervention sociale d’aide à la personne, il s’agit de décoder ce qui amène la personne à rencontrer un travailleur social (qu’il y ait demande ou non), d’installer une relation de confiance, de donner du sens à cette rencontre.
La rencontre demande à l’intervenant social de faire appel à ses compétences telles que l’empathie, la reformulation, le contrôle du feed-back, la capacité de décoder le langage verbal et para-verbal (temps de silences, les gestes etc…p.100).
Le travailleur social doit également clarifier son rôle auprès de la personne (l’usager), il doit poser le cadre, lui expliciter ce qu’il peut attendre de lui.
Les personnes qui s’adressent au service social sont porteuses de leur singularité (histoire de vie, cultures, relations aux institutions), cela nécessite une adaptation particulière aux situations.
Le lieu de la rencontre peut se passer dans l’institution ou au domicile de la personne.
Le lieu institutionnel implique que la personne fasse une démarche vers lui, d’elle-même ou suite à une convocation.
Mais la rencontre à domicile est plus délicate car l’intervenant social rentre dans l’intimité de la personne.
Cependant, le lieu de la rencontre peut être neutre pour un public particulier, les sans domicile fixe (SDF) par exemple.
C’est le cas aussi pour des publics non motivés ou voire résistant à l’intervention. Ces publics peuvent ne pas fréquenter les services ou les fréquenter par obligation. Dans ce cas, le travailleur social sera amené à déployer des stratégies permettant à la personne de transformer sa conduite d’évitement en compétence à modifier sa situation.
La rencontre varie également selon la nature de la demande ou de la commande
Dans les situations complexes,
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