Fiche de lecture du Horla de Maupassant

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Après ces évènements, le narrateur est sûr qu’un être invisible l’envahit : il le baptise « le Horla ». Un soir, il se retourne pour se regarder dans un miroir comme il a l’habitude de faire, mais celui-ci est surprit, il ne voit plus son reflet dans la glace, il a disparu. Puis lentement, il réapparaît comme si quelqu’un ou quelque chose était passé devant lui. Le narrateur veut mettre fin à cette histoire et se débarrasser du « Horla ». Il en vient à mettre feu à sa maison, mais une fois sa maison brûlée il doute que cet être invisible n’existe plus. Il pense donc à se tuer lui-même. La nouvelle se finit ainsi. On s’interroge donc sur ce qui a pu bien arriver au « Horla » et au narrateur, est-ce que « le Horla » n’existe-t-il plus ou au contraire continu de pourchasser le narrateur ? Qu’est-il arrivé au narrateur ? Est-il encore en vie ? Ces questions restent en suspense.

Le narrateur et « le Horla » sont les personnages principaux. Le narrateur est un homme. On ne connaît pas son identité. Il vit dans une belle propriété au bord de la Seine, près de la ville de Rouen. Il est peu à peu atteint d’un mal étrange. Il se sent oppressé nerveux et mal dans sa peau. « Le Horla » est un être invisible qui se nourrit de liquide essentiellement. Il hante les nuits du narrateur.

Dans cette nouvelle les principaux thèmes abordés sont la folie, la paranoïa, la peur, le surnaturel, l’angoisse, le dédoublement de personnalité, le fantastique.

Le narrateur est proche de Maupassant qui connaît aussi des crises d’angoisses mais Maupassant le fait aller beaucoup plus loin que lui. Le narrateur met le feu à sa propre maison et pense même à se tuer. L’objectif de l’auteur dans ce texte est de brouiller la frontière entre le réel et la fiction et aussi de chasser, d’assainir ses peurs en faisant évoluer un personnage très proche de lui.

Voici quelques citations de cette nouvelle qui m’ont particulièrement marquées :

« Une force, me semblait-il, une force occulte m’engourdissait, m’arrêtait, m’empêchait d’aller plus loin, me rappelait en arrière. »

« Depuis que l’homme pense, depuis qu’il sait dire et écrire sa pensée, il se sent frôlé par un mystère impénétrable pour ses sens grossiers et imparfaits, et il tâche de suppléer, par l’effort de son intelligence, à l’impuissance de ses organes. »

« D’où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? »

J’ai beaucoup apprécié lire cette nouvelle car c’est écrit sous forme de journal intime, à la première personne, chaque partie du texte est datée et les évènements se suivent dans un ordre chronologique. Le narrateur décrit ses ressentis et ses émotions, le texte est écrit sous un point de vue interne ce qui rend cette histoire réelle et ce qui m’a aussi mise instinctivement dans la peau du narrateur. L’ambiance est plutôt inquiétante, on a l’impression que « le Horla » pourrait aussi nous hanter. Du début à la fin, on pourrait croire que « le Horla » existe vraiment, ce qui engendre beaucoup de suspense. C’est une nouvelle plutôt angoissante car l’auteur essaye d’analyser et de raisonner afin d’expliquer ce qui lui arrive. Mais il n’y parvient pas et arrive à la conclusion que seule la mort peut le délivrer. De plus, l’effet de chute de la nouvelle est intéressant car on ne sait pas ce qui arrive aux personnages principaux et on continu à s’interroger.