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Fiche de Lecture - La banalisation de l'humain dans le système des soins

Par   •  12 Juin 2018  •  1 128 Mots (5 Pages)  •  1 039 Vues

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C’est avec le théâtre que les trois auteurs Michel DUPUIS, Raymond GUEIBE et Walter HESBEEN illustrent leur message. C’est notamment à travers les pièces Rhinocéros (1960) et Le roi se meurt (1962) de Ionesco que la violence humaine et la violence de la mort sont représentés. Mais les auteurs ont aussi fait part d’une pièce de théâtre « M. BRUYANT à L’hôpital » qui fait plus l’objet d’une argumentation. C’est l’histoire d’un homme hospitalisé pour avoir fait un AVC. Mais M. BRYUANT souhaite rentrer chez lui pour être auprès de sa femme malade elle aussi. Ce qui met en relief plusieurs point relatant de la banalisation. C’est en premier lieu la temporalité qui se fait ressentir dans cette situation. En effet, les patients passent leur journée et toute la nuit à l’hôpital contrairement aux soignants qui rentrent chez eux une fois leur quota d’heure fini. Les personnes soignées sont d’autant plus toute la nuit à l’hôpital, seul avec leurs angoisses. Dans cette pièce, Monsieur Bruyant en fait partie, il désir retrouver sa femme qui est malade et qui a besoin de lui. Or le médecin n’est pas venu lui rendre visite pour essayer ensemble de prendre des décisions pour soulager le patient. Ainsi que les infirmières qui n’essayent pas de comprendre leur patient. Prendre le temps d’écouter les peurs, les pensées du patients jour à l’abolition de la banalisation de l’humain. Il faut posséder la pensée élargie lorsqu’on devient soignant. C’est un concept kantien qui apprend à se mettre à la place de l’autre sans pour autant penser à la place de celui-ci.

Il faut se positionner afin de ne pas mettre en situation vulnérable le patient. Les soignants doivent adopter un positionnement ajusté vis-à-vis du patient, sans abus de pouvoir ! Il faut garder en tête le droit à la dignité, au respect de l’intimité, à l’expression et à la prise de décision, à l’information et à la confidentialité des patients pour ne pas qu’ils ne se sentent banalisés. « Pourquoi attendre la fin de vie pour jouir de cette attention livrée par des professionnels de l’art de soigner et de guérir ? » (p.111).

Le fond de cette banalisation repose sur d’anciennes convictions remise en doute aujourd’hui. L’éthique selon Raymond GUEIBE est à ce jour repensée suite aux nouvelles découvertes scientifiques et à la révolte récente des malades contre certains actes qui vont à l’encontre de leur volonté. En effet, des avancées technologiques voient le jour comme la ventilation des poumons, et même on peut parler de l’acharnement thérapeutique en vue de garder en vie. Mais des glissements de valeurs se font ressentir. La question de l’euthanasie vient d’ailleurs se positionner. Le remède d’aujourd’hui serait d’agir en fonction de la volonté des soignés afin d’apaiser des souffrances. C’est ainsi que « la délibération éthique » (p.142) commence. Le but étant, en équipe mais d’abord seul, de se poser des questions sur ces pratiques, notamment certains protocoles. C’est donc les avis des patients vis-à-vis de l’éthique médicale que les soignants doivent perpétuellement revoir ce concept.

Pour conclure sur la banalisation de l’humain, les conditions de travail doivent être revisitées en équipe afin de pallier à la routine du travail. Travailler subjectivement avec toutes les techniques innovantes sur la pensée élargie. C’est un travail intellectuel qui vise à entretenir le bien être des patients que nous deviendront sans doute un jour. C’est de la que nait par exemple l’humanitude.

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