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DEVOIR MAISON FRANCAIS : REDIGER UN COMMENTAIRE

Par   •  24 Avril 2018  •  1 554 Mots (7 Pages)  •  768 Vues

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Enfin, ce dernier chapitre est identifié comme une clôture car c'est l'apothéose pour Bel Ami comme en attestent « ces frissons froids que donnent les immenses bonheurs » lignes 27 et 28. Néanmoins, cela reste une fin ouverte. Duroy se tourne maintenant vers la lumière, vers la politique : « faire un bond […] au portique du Palais-Bourbon » et vers le recommencement d'une liaison avec son ancienne maîtresse, Mme de Marelle avec « le désir brusque de la reprendre » ligne 11. Cela dénonce l'absence totale de morale du personnage. Le roman se termine par le mot « lit » qui évoque l'amour mais aussi la naissance et la mort. C'est une ironie du narrateur : Maupassant se moque de son héros qu'il n'apprécie pas. Le lit n'est pas celui attendu, il s'agit de celui de sa maîtresse et non de celui de sa femme.

Pour finir, le dernier chapitre de Bel-Ami apporte une fin cyclique qui met en évidence un lien entre l'incipit et l'excipit qu'il faut comparer.

Tout d'abord, l'attitude de Duroy évolue pendant le roman. Sa façon de marcher n'est plus comme avant. A la fin il marche lentement pour savourer sa réussite : « d'un pas calme, la tête haute » ligne 26 et « Il descendit avec lenteur » ligne 34, alors qu'avant il se hâtait et marchait avec rapidité et « marchait brutalement dans la rue ». De ce fait, il ne prêtait pas attention aux autres et si il les regardait, c'était un regard rempli de défi tel qu' «il avait toujours l'air de défier quelqu'un » . Dans l'excipit, il est attentif au regard de la foule car c'est maintenant sur lui que l'attention se porte « foule amassée […] là pour lui » ligne29. Comme cela se voit avec « il ne pensait qu'à lui » ligne 28, cela le rend narcissique. C'est pourquoi il lui adresse un regard de satisfaction qui traduit ses pensées.

Ensuite, ce sont les pensées de Duroy qui ont aussi changé. Il était insatisfait comme en atteste le fait qu' « il en voulait toujours plus et mieux » alors qu'à la fin c'est tout l'inverse. Nonobstant, dans les deux cas il éprouve un sentiment de désir et d'envie. Ceci est constaté dans l'incipit avec « il avait envie maintenant » et dans l'excipit avec son nouvel objectif qu'est d'atteindre la chambre des députés. De plus, il se dirigeait vers la Madeleine alors que là il en sort. Cela prouve que les lieux se répondent. C'est aussi le regard des autres qui est différent. Lors de son mariage, Duroy était admiré et « le peuple de Paris le contemplait et l'enviait » bien qu'au début du roman seulement les femmes de la gargote le regardaient ce qui expose l'évolution de son statut social.

Enfin, le statut social de Duroy s'est visiblement accrut. C'était un homme pauvre qui n'avait que « trois francs quarante pour finir le mois » et c'est maintenant un homme riche et connu. Pourtant, il était et reste une personne insatisfaite qui en veut toujours plus. L'intention de Maupassant d'appeler son héros Duroy est enfin comprise. En effet, il s'en sert pour désormais se nommer « Du Roy », qui est un nom à consonance bourgeoise, voire noble. Dans un roman d'apprentissage, le héros connaît la réussite ou l'échec. Ici, c'est la réussite. Néanmoins, Duroy reste un éternel insatisfait.

Maupassant expose, dans son roman d'apprentissage Bel-Ami, la réussite totale de son personnage éponyme. En effet, Bel Ami connaît la plénitude total lors de son mariage qui représente son succès ainsi que sa gloire. Il sait maintenant utiliser les ficelles pour réussir et s'est marié par raison pour satisfaire ses ambitions politiques. En outre, un évolution nette est constatée entre l'incipit, où il pauvre et faisait parti de la foule, et l'excipit, où il est riche et la foule l'admire. La fin du roman est une fin cyclique et Duroy est un personnage insatiable qui en veut toujours plus. Dans son roman, Maupassant a voulu montrer un héros de roman d'apprentissage de fin de siècle qui réussit et qui a une vie devant lui qui l'attend au contraire de Stendhal dans Le Rouge et le Noir fait mourir son jeune héros Julien Sorel qui, à l'instar de Duroy, voulait briller en société et était issu d'une classe moyenne provinciale.

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