Article « La dépendance : Le 5eme risque de la Sécurité Sociale ? » - Didier Jaffre

...

niveau de revenu (dépenses, charges).

La dépendance est en marge de devenir un risque social, au même titre que la vieillesse ou la maladie.

« Les techniques primitives de protection sociale et prise en charge de la dépendance »

- L’épargne individuelle : économies personnelles pour des besoins futurs. Celle-ci est en fonction des possibilités de chacun et pas possibles par tous.

- L’assistance publique : Est en fonction de la situation, les ressources de chacun. Trop aléatoire et insuffisante pour faire face au futur million de personnes dépendantes d’ici 2025.

- La responsabilité individuelle : Pas possible s’il y a dépendance car il n’y a pas de réel responsable. La victime est le responsable et n’est donc pas solvable.

- L’assurance : étalement de la charge d’un individu sur plusieurs individus (principe de l’assurance maladie)

L’auteur cite et compare Mr Beveridge à Mr Bismarck. Le premier est le père de l’assurance maladie en Allemagne (1877) (assurance, accident du travail, invalidité décès réservées aux salariées les plus défavorisés et prise en charge par l’employeur et les salariés). Le second est le père de l’assurance sociale du Royaume Uni (1942) qui prône l’arrêt de l’état de besoin selon un plan et différents éléments dont la Sécurité Sociale (assurer le plein emploi). C’est un système de protection social public et étatisé (pris en charge par l’Etat, gratuit pour la population).

Le système de protection social français relève de ces deux modèles. L’APA en est un exemple.

Conclusion :

En considérant que le risque de dépendance est égal au risque de maladie et/ou de vieillesse, plusieurs questions doivent être soulevées, en vue de créer le nouveau régime d’assurance dépendance. Concernant les personnes protégées, le régime doit il être obligatoire ? Quels assurés sont concernés ? Sur quelle base (volontariat ou personnelle) ? Faut-il créer une couverture dépendance universelle (identique à la CMU) ? Gérée par quels organismes ? Des prestations certes mais sous quelles formes ? Quelles organisations financières (cotisation, fiscalisation) ? Et quelles peuvent être les conditions d’attribution ? Autant de questionnement, prochainement débattu qui conduiront peut être à la création « in nihilo » d’une caisse nationale dépendance avec déclinaisons régionales et locales ?

Appréciation personnelle :

Il est certain que le système de protection social français n’est plus assez armé pour assumer la dépendance future dont il aura la charge d’ici quelques années.

Nous savons bien que notre société va devoir faire face à une population de plus en plus âgée et de fait à une augmentation de la dépendance. Il est primordial d’anticiper une réflexion et de mettre en place de nouvelles mesures afin de pouvoir aborder cette situation de la meilleure façon possible.

Vivre plus longtemps est synonyme de complications en terme de pathologies, de structures d’accueil, de prises en charge et donc de dépendance.

Notre système de protection sociale doit suivre l’évolution de la société et cela soulève de nombreux questionnements. C’est une adaptation inévitable qui doit se faire sur du long terme et apporter de vraies réponses (durables et solides) quitte à faire bouger des acquis sociaux. Tous les français doivent être solidaires et se sentir concerné par cette question.

Restitution le 16 Septembre