Analyse d'article Réponse Aftenfosten à M. Zuckerberg Foto fillette au Napalm
Par Ramy • 17 Juin 2018 • 3 758 Mots (16 Pages) • 575 Vues
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Je trouve important de rappeler le fait que sur Facebook n’importe quel utilisateur peut signaler une photo en tant qu’indésirable, pour différentes raisons.
Ce n’est pas Marc Zuckerberg personnellement qui envoie des messages d’avertissement ou supprime les photos, mais ce sont, en effet, les examinateurs de contenus de Facebook qui s’occupent de cela. La photo signalée est envoyée en fonction du contenu (nudité, discours incitant à la haine, activité criminelle, …) et examinée. Un signalement ne fait l’objet d’une suppression seulement dans le cas d’un enfreint au règlement de Facebook.
Un employé de Facebook a de procédures à suivre et un règlement à appliquer. En effet, ce n’est pas à un examinateur de contenu qu’est donné le pouvoir de décider s’il veut ou doit supprimer une photo du réseau. Même si les employés estiment que le retrait d’une certaine photo est illogique, ils sont dans l’obligation d’appliquer le règlement. « Nous-mêmes avons été surpris. Nous nous sommes réveillés un matin et nous avons constaté que les utilisateurs avaient demandé le retrait de l’image.[9] » explique le directeur des produits de Facebook, Chris Cox.
Ni les supérieurs, ni Mark Zuckerberg sont consultés à chaque fois qu’une photo doit être retirée du réseau.
Je pense qu’un réseau social tel que Facebook a et doit avoir une politique d’utilisation et des règlements stricts afin de garantir la sécurité de ses utilisateurs.
Facebook justifie ce choix avec des raisons que je trouve plus que valables, pour ce qu’il en est de la nudité notamment. « Nous limitons l’affichage de scènes de nudité, car certaines audiences au sein de notre communauté mondiale peuvent être sensibles à ce type de contenu, en particulier de par leur culture ou leur âge.[10] ».
Je pense que pour un réseau d’une envergure mondiale et internationale tel que Facebook, il est difficile de correspondre au croyances religieuses, sociales et politiques de chaque utilisateur. Le géant des réseaux sociaux a donc mis en place « des règles que [leurs] équipes internationales peuvent appliquer uniformément et facilement lors des examens de contenus[11] », afin de répondre rapidement aux signalements. Néanmoins, Facebook souligne le fait que ce règlement peut restreindre du contenu partagé légitimement et je trouve que le réseau dit clairement qu’il essaye d’adapter ses standards et ses algorithmes à certaines situations.
Pourtant, Espen Egil Hansen écrit dans sa lettre « à quel point il est impossible et illogique de vivre avec des règles universelles quant à la publication à une époque qui est multireligieuse, multiculturelle et multi-tout[12] ».
Facebook écrit aussi dans ses standards de communauté actuels, qu’une décision prise après examen est « susceptible de changer après réception d’informations supplémentaires[13] », tel que cela a été le cas pour la photo de la jeune fille Vietnamienne, qui avait été publié à des fins légitimes par Tom Egeland, puis par le journal Aftenposten. Suite à la polémique que cela a suscité en Norvège et dans le monde, Facebook a effectivement décidé d’annuler sa censure.
Ce n’est pas la première que cela arrive. Il existe des antécédents tels que des photos de mères allaitants leur bébé ou des œuvres d’art mettant en scène des personnages nus ayant été supprimé de Facebook.
Le plus connu reste le tableau de Courbet L’origine du monde dont la suppression du réseau remonte à février 2011. Le compte de l’utilisateur ayant été suspendu, l’affaire a été porté en justice et est toujours en cours. Depuis cet incident, que Facebook France justifie par le fait « qu’il est parfois difficile de faire la distinction entre ce qui relève de l’art et de la pornographie[14] », le réseau accepte « les photos de peintures, sculptures et autres œuvres d’art illustrant des personnages nus[15] ».
Un autre article du Courrier international[16] relate les faits et la polémique s’étant produite en Norvège. Un sous-titre de son article s’intitule « Des algorithmes à la place du cerveau ? » et dont la première phrase commence ainsi : « Si Facebook était ‘’une personne intelligent’’, … ». Ceci m’a interpellé, puisqu’il me semble logique pourtant que l’information quotidiennement publiée sur Facebook ne peut être triée humainement. En effet, ce sont environ 5 milliards de pièces à contenu dont 350 millions photos qui sont partagé chaque jour[17].
Pour la photo de la guerre du Vietnam, l’œuvre de Courbet et d’autres photos supprimées, les algorithmes n’y ont vu qu’un contenu allant à l’encontre de la politique de Facebook et ses employés ont tout simplement appliqué son règlement.
Pour tous ces cas de photos supprimées, qui ont suscitées une polémique que je trouve parfois exagérée, Facebook a toujours fini par changer son règlement en y ajoutant ces exceptions. Personnellement, je ne pense pas que Facebook ait intentionnellement supprimé LA photo historique de la fillette nue pendant la guerre du Vietnam, mais seulement une photo d’une fillette nue.
Conclusion
La manière dont s’est développée la polémique m’a donné l’impression que Facebook était un Etat et que Hansen à travers sa lettre, et les journalistes à travers leurs articles, se sont révoltés, car ils étaient en désaccord avec la Constitution et le pouvoir en place, en l’occurrence Facebook et Mark Zuckerberg. Pourtant, ce réseau social en ligne se développe chaque jour et ses algorithmes sont adaptés au fur et à mesure. Certes, la photo a été supprimé, mais Facebook a « reconnu l’histoire et l’importance globale de cette image documentant un moment historique particulier[18] ». D’après Facebook la liberté d’expression l’emporte sur la sécurité, dans ce cas, et a adapté son règlement. Les publications contenant cette photo seront donc bientôt rétablies.
En effet, Facebook améliore progressivement sa politique afin de garder son réseau sûr, surtout pour de jeunes utilisateurs, sans pour autant limiter la liberté d’expression. Facebook a donc appliqué son règlement et répondu à la demande des utilisateurs qui ont demandé la suppression de la photo jugeant qu’elle ne devrait apparaître sur le réseau.
L’enjeux des réseaux sociaux et du journalisme est de promouvoir la liberté d’expression tout en préservant la sécurité, mais quelle importance doit être accordée à chacun de ces deux principes ? L’un
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