Étude des paratextes (14 points)
Par Junecooper • 10 Janvier 2018 • 1 496 Mots (6 Pages) • 546 Vues
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Des mesures prennent effet en 1937 et 1938, aidant les mineurs délinquants avec une réinsertion dans un milieu éducatif normal. Cependant, l’image de la dureté pénitentiaire perdure encore pendant plusieurs années auprès des institutions.
4. Comparaison de documents 20 points
Quelles sont les idées communes à ces trois documents ? Organisez avec soin votre réponse en partant d’abord du grand thème partagé par les trois textes, puis en classant les idées à conserver par mini-thèmes communs. (il est à noter qu’en synthèse, si une idée figure dans deux documents sur trois ou quatre, elle est déjà considérée comme une idée commune). Vous n’oublierez pas de mettre des références que vous rédigerez en utilisant tout simplement le nom des auteurs. L’exercice sera entièrement rédigé et aucun tableau ne sera accepté, cette forme n’étant pas propice à l’expression écrite.
Les trois documents abordent tous un grand thème : les mineurs délinquants. Dans ce thème commun, plusieurs idées communes se distinguent entre les différents documents.
La maison de redressement de Belle-Île-en-mer est un mini thème qui revient dans les 3 documents. Le poème de Jacques Prévert est basé sur un évènement qui eut lieu là bas : l’évasion de plusieurs enfants suite aux mauvais traitements qu’ils recevaient. Le poème raconte l’évasion de plusieurs enfants de la maison de redressement de Belle-Île-en-mer et de la battue composée des gardiens et des habitants de l’île qui s’en est suivie pour les rattraper. Quant à l’article de Jacques Bourquin, il se concentre sur l’importance de cette évasion qui a déclenché de gros changement dans la législation et dans le regard porté sur les jeunes délinquants. L’évasion de Belle-Île-en-mer a provoqué des campagnes de presse qui ont changé le regard de l’opinion publique sur les enfants délinquants et mené la législation à adopter des réformes éducatives. Enfin, le résumé du téléfilm « Les Vauriens » indique que l’intrigue se déroule dans cette même maison de redressement à Belle-Île-en-mer. Le film raconte l’histoire, par flash-back, d’un jeune garçon, Loulou, qui fut envoyé à la maison de redressement de Belle-île-en-mer.
Les mauvaises conditions de vie des enfants est un autre mini-thème abordé également dans les 3 documents. C’est l’article de Jacques Bourquin qui en parle le plus. En effet, il y est indiqué qu’en 1860, le châtiment et l’enfermement sont les seuls méthodes utilisées, en dépit de l’éducation. Les enfants sont les uns sur les autres dans les dortoirs, la soumission et la dureté sont les mots d’ordre. Le téléfilm « Les Vauriens », lui, tire sa source dans des archives historiques qui révèlent que tous les mineurs étaient mélangés, quelque soit la gravité des actes qui les avaient conduit ici. Ainsi les simples petits chapardeurs étaient avec de véritables criminels. Comme l’indique le résumé d’Emmanuelle Bouchez, le caïdat est la règle d’or, ce sont les plus forts qui font la loi et les enfants vivent dans un climat de violence. Le poème de Jacques Prévert n’aborde que très peu le sujet de la maltraitance. Il en parle comme étant l’élément déclencheur de l’évasion. Dans le poème, il fait état d’un enfant qui se fait briser les dents par les gardiens de la maison de redressement.
Les trois documents abordent également le mini-thème du regard de la société et de l’opinion publique. Jacques Bourquin démontre qu’au XIXe siècle, les mineurs délinquants étaient vus comme des criminels-nés. La population développe alors une « peur » de ces enfants. La seule solution possible est alors de les enfermer et les isoler. Dans son poème, Jacques Prévert montre, lui, que les habitants de Belle-île-en-mer étaient d’accord avec cette idée et répondaient présent pour aider les gardiens à rattraper les enfants évadés. Enfin, Emmanuelle Bouchez souligne l’indifférence de la société et de l’opinion publique quant aux décès des enfants qui survenaient dans les maisons de redressement. L’évolution de ce regard est montrée dans l’article de Jacques Bourquin. L’évasion de 1934 déclenche alors des campagnes de presse et de vives réactions du côté de l’opinion publique qui commence à voir les enfants de manière plus positive. Tout cela a mené à des réformes concernant l’éducation des mineurs délinquants qui sont alors réinsérés dans un milieu éducatif adapté.
Pour conclure, les trois documents dénoncent les mauvais traitements infligés aux enfants dans les maisons de redressement et le regard péjoratif porté sur ces enfants.
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