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Matisse, les papiers découpés

Par   •  21 Avril 2018  •  1 098 Mots (5 Pages)  •  492 Vues

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Matisse, à partir de 1931, va se prêter à une nouvelle expression plastique, les motifs gouachés découpés. Il va par cette pratique dessiner directement avec la couleur, à l’aide de grand ciseaux. On retrouve dans ces oeuvres découpés les formes qu’il a antérieurement intégré dans ces peintures. Des formes brutes inspirées de son regard et de ses différents voyages où l’on retrouve entre autre sa fascination pour les stylisations du corps dans la culture africaine. Il représente la nature et le corps de façon frontale en jouant avec les pleins et les vides présent dans les découpages pour y créer des sensations de volume. On retrouve par exemple ces aspects dans le « nu bleu » de 1952, le bleu qu’il considère comme la couleur du volume et de la distance. Le « Nu bleu II » semble prendre forme au cœur d'un espace sans limite, où y il trouve une place imposante et frontale.

Cette nouvelle méthode de travail permet à Matisse de composer plus rapidement, avec des fragments agençable à l’infini. Vers 1944, l’artiste réalise de nombreuses planches de maquette pour la revue « Jazz », l’aspect décorative des formes y est prépondérante ainsi que ces choix chromatique.

Tout en aiguisant sa technique, l’artiste produira à l’aide de ses assistants, beaucoup d’oeuvres emblématiques aux formes si atypiques et reconnaissables. Matisse entame vers 1949, l’ornement de la chapelle de Vence, où le côté simpliste des formes qu’il y insère y est encore très présent, il défini et laisse passer la lumières à travers les couleurs employées dans les vitraux.

Techniquement, contrairement aux pinceaux, la découpe des papiers gouachés aux ciseaux et leurs facilité de création lui permet de créer sans artifices des compositions rapides d’une simplicité, d’une efficacité et d’une pureté rare.

L’artiste est alors à la fin de sa vie et je dirais qu’après avoir étudier son parcours, qu’il est arrivé à une sorte d’aboutissement et de finalité dans son travail, on retrouve à l’intérieur de ses travaux découpés les formes et les couleurs qui ont rythmés son art depuis ses débuts. Quelqu’un de non averti pourrait considérer cette méthode quelque peu

« enfantine », il n’en ai guerre, la quête de Matisse à trouver son apogée à la suite d’une vie de recherches, d’essais et de risques. Je pense en effet que sa quête spirituelle a été de vouloir exprimer la forme et la couleur du monde selon sa vision, son point de vue, et cela avec la plus grande sincérité.

Le fauve qui avais très tôt quitté sa cage nous à laisser un patrimoine avant-gardiste qui nous pousse à nous interroger, à interpréter, à contempler et à créer. Un patrimoine qui a inspirer les plus grands depuis ce jour.

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