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Les femmes dans le théâtre

Par   •  10 Octobre 2018  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  554 Vues

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pas obligatoirement à l’homme qu’elle devrait soit, son mari. Les histoires d’amours femme-amant sont banales et souvent la femme est représentée comme volatile, inconsciente et que seul l’amour guide (parfois même jusqu’à tout abandonner en faveur de son amant). On peut prendre la pièce de Labiche : « Un chapeau de paille d’Italie » qui peut se résumer en ces quelques mots « une femme, un amant, un mari et un chapeau. », ici encore la femme aura recours à l’aide d’un homme, qu’elle menacera, afin qu’il l’aide à cacher son infidélité à son mari.

Les autres femmes clichés de ces comédies sont : l’amante parfois folle (comme dans « Le dindon » de Feydeau avec Maggie, une anglaise excentrique), la séductrice qui cherche à corrompre le mari aimant sa femme ou bien méprisante, souvent superficielle et coquette brise le cœur du héros (Roxane dans « Cyrano de Bergerac », d’Edmond Rostand) et la femme trompée, trahie, jalouse et soupçonneuse qui parfois tourne en une féroce jalousie (Le personnage d’Hermione dans « Andromaque » de Racine, qui cherchera à se venger de l’homme qui se refuse à elle et de sa rivale Andromaque).

On peut aussi parler des portraits d’héroïnes tragiques pathétiques comme Bérénice, Junie, Iphigénie qui contrastent fortement avec les héros au courage exemplaire : tel que Achille. Pour l’exemple d’une héroïne pathétique, on peut prendre « Iphigénie » (Racine) face à son père, elle reste la victime innocente et impuissante sous les ordres de son tyran de père.

L’ultime rôle féminin, parfois compatible avec ceux cités précédemment est celui de la femme calme, épanouie, compréhensive, l’ultime soumise… D’ailleurs, couramment mise en contraste avec les femmes de pouvoir dures et égoïstes, face à elle, ces compagnes agréables sont l’antidotes parfait contre les reines aigries.

Elles seules semblent échapper aux tristes destins des femmes de pouvoir, seule celles qui savent se donner sincèrement, et qui, généreuse, veillent au bonheur de celui qu’elles aiment, en favorisant évidemment leurs ambitions, leurs projets, survivent à ces quelques actes. Dans « Charles VII chez ses grands vassaux », Agnès Sorel, femme intelligente, responsable, heureuse de vivre, présente l’idéal féminin de Dumas comme de nombreux autres dramaturges : toute dévouée à l’homme qu’elle aime, elle sacrifie son intérêt particulier pour le bien général, celui du roi et de la nation.

Ces femmes sont parfois celles qui nous paraissent le plus attachantes car elles semblent plus humaines, plus normales, libres de leurs décisions … pourtant ce sont celles qui sont guidées le plus par les autres, elles n’ont pas de personnalité en soi, elles ne cherchent qu’à combler les autres, que ce soient leurs maris ou leurs enfants (souvent un fils). Elles sont guidées par leurs instincts maternels, instinct réducteur qui limite les femmes dans leur rôle de mère et dans leurs capacités de reproduction. Andromaque, personnage éponyme de la pièce de Racine, est le modèle parfait de la femme-mère complaisante, même après la mort de son mari. Elle y reste attachée et fidèle se refusant à tout autre homme, ce qui semble être la seule valeur qu’elle protège, mais qu’elle finira finalement par sacrifier pour sauver son fils.

On peut aussi prendre pour exemple, le personnage de Bertha, de notre pièce de cette année « Amorphe d’Ottenburg » ; Bertha est une reine plutôt godiche qui soumise, acquiesce à tout ce que dit son mari, sa personnalité est inexistante sauf lorsqu’il s’agit de défendre son fils préféré, l’abominable Amorphe, pour couronner le tout, Bertha fini par prendre un amant !

Conclusion

Ainsi, ils existent de nombreuses sortes de stéréotypes féminisés qui perdurent au théâtre. On peux l’expliquer par le peu de dramaturges féminins reconnus, les rôles et conditions des femmes dans les différentes époques où les auteurs ont écrit … Le fait que les femmes soient même sous-représentées dans les fonctions directives des théâtres, peut-il être une raison ?

La représentation des personnages féminins est très souvent stéréotypée, mais elle ne l’est pas systématiquement. On peut prendre l’exemple de « La Colonie » de Marivaux dans laquelle celui-ci base son intrigue sur un échange dans la distribution des fonctions habituellement assignées à l’homme et à la femme. Marivaux met à l’honneur le personnage féminin à travers ses ruses, sa quête identitaire et sa sourde révolte contre l’ordre masculin. La trame de « L’Assemblée des femmes » d’Aristophane lui inspira cette idée d’écrire une pièce sur la condition féminine. Le problème de la représentation stéréotypés de la femme n’est pas présente seulement au théâtre mais dans de nombreux autres arts comme la peinture, la musique

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