Les Temps modernes, Charlie Chaplin (1936)
Par Junecooper • 29 Avril 2018 • 1 010 Mots (5 Pages) • 752 Vues
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De quelle manière? :
Charlie Chaplin utilise toutes les spécificités du burlesque, faisant rire par les gestes et non par la parole dans des situations improvisées et non écrites sur le scénario : les gestes répétitifs de serrage des boulons font rire quand ils deviennent absurdes.
L’effet comique est aussi assuré dans le burlesque par la vitesse : la chaîne de montage qui accélère ne permet plus aux ouvriers de suivre ; la machine rendue folle voit tous ses mouvements accélérés et produire des gags en cascade.
Il y a pourtant des sons : de la musique, composée par le cinéaste lui-même, mais aussi des bruits de machines et quelques paroles. Seuls le patron de l’usine et l’inventeur parlent, mais à travers le visiophone ou un enregistrement. La parole est associée à la classe dirigeante, alors que les opprimés que défend Chaplin n’y ont symboliquement pas accès.
Conclusion
Charlot est d’abord un vagabond espiègle dont la naïveté et la maladresse provoquent des situations burlesques. Peu à peu, son personnage gagne en profondeur. Avec ses vêtements troués et ses manières de vaurien, il incarne les petites gens et se bat contre les grands de ce monde qu’il ridiculise.
Charlot porte un chapeau melon, une moustache, une veste étroite, un pantalon trop large et trop long, des chaussures trop grandes et une canne de bambou.
1895 : 1ère projection du cinématographe Lumière à Paris
1913 : naissance du premier studio de cinéma hollywoodien
1927 : sortie du 1er film parlant aux Etats-Unis, The Jazz Singer
1935 : premier long métrage en Technicolor
Les Temps modernes est le dernier film muet tourné à Hollywood. Charlot est l’un des personnages les plus célèbres du cinéma. Il apparait dans plus de 70 films tournés à Hollywood. Charlot apparaît pour la première fois dans le film Charlot est content de lui en 1914 et pour la dernière fois dans Les Temps modernes.
Avec les Temps Modernes, Charlie Chaplin crée une œuvre engagée : cette satire de la vie à l'usine dans les années 1930 dénonce les abus du taylorisme, de la productivité à tout prix. L'ouvrier devient esclave de la machine.
Le film n’est pas une critique mais une revendication, celle de pouvoir vivre libre, à son rythme, et ne pas être enfermé dans le rythme effréné du travail à la chaîne. Cette liberté se gagne par l’art et par le cinéma.
Lien
Les producteurs du film « À nous la liberté », réalisé par René Clair en 1931, accusent Chaplin de plagiat lors de la sortie du film « Les Temps Modernes » en 1936 car ces deux films se ressemblent énormément.
Lexique
Taylorisme : organisation du travail visant à augmenter la cadence de travail, donc la production et la productivité.
Burlesque : genre cinématographique et littéraire caractérisé par un comique extravagant et fondé sur une succession de situations drôles.
Fondu enchaîné : effet ajouté au montage permettant une transition entre deux images: la première disparaît lentement pendant que la suivante apparaît pour donner l'impression que les deux se croisent.
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