Le mythe d'Orphée et Eurydice

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On peut voir les danseuses habillés de longues robes noires et fluides qui se démultiplient, emportées par une vague de grands pliés, de courbures (qui engagent toutes les vertèbres, un code de beauté chez Pina) et le mouvement de leurs bras qui expriment leurs plus infimes émotions.

Orphée lui, est dénudé évoquant les statues grecques qui glorifiaient le corps de l'Homme. Il est allongé, les bras le long du buste. Désemparé et effondré, il supplie devant la porte des Enfers de lui rendre son Eurydice.

La porte des Enfers est représenté par un cercle de branchages au sol montrant la liaison entre le monde des vivants et le monde souterrain : Les Enfers.

On peut apercevoir également le double-chanté d'Orphée à droite de l'image vêtue d'une robe noire. Ce double-chanté chante d'une voix imposante mais lente, elle exprime les sentiments d'Orphée à travers le chant : la tristesse profonde et l'amour pour Eurydice. Sa voix est accompagnée de violons pour rester dans le style classique.

En arrière plan, on peut voir un arbre en relation avec la porte des Enfers. On aperçoit déposé sur celui-ci un drap blanc, qui représente le fil de la vie d'Eurydice, il est coupé pour montrer qu'elle est morte. Le fil de la vie est noué, tissé puis coupé par les Parques. L'arbre est sec montrant la mort d'Eurydice ; mais également déraciné signifiant que celle-ci ne pourra jamais revenir.

Leur sort est déjà décidé, la tragédie que Pina Bausch à conversé du mythe d'origine, est mise en place.

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Cette image représente une scène qui se situe dans le deuxième tableau du ballet : Violence.

Orphée a eu l'autorisation d'entrer dans les Enfers, et il se retrouve au bon milieu de l'espace des Parques. Celles-ci se chargent de nouer le fil de la vie des vivants, de le tisser tout le long de leurs existences puis de le couper quand la mort les appelle.

Orphée, toujours dénudé, danse entre les fils de la vie et les âmes. Celles-ci sont les danseuses vêtues de longues robes blanches, signe de pureté. Orphée ne doit pas toucher ces fils pour ne pas changer le destin des vivants et de troubler leurs vies.

Parmi les âmes, on peut en apercevoir une au milieu portant un oiseau sur le bas, en référence au supplice de Tityos condamné à avoir le foie éternellement rongé par deux vautours. D'autres supplices comme celui-ci sont représentés dans le ballet.[pic 3]

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Les fils sont accrochés à des chaises aux longs pieds semblables à la chaise où Eurydice est assise au début du ballet (dans le premier tableau : Le Deuil). Ces longs pieds représentent une liaison entre le monde des vivants et le monde souterrain.

Le double-chanté d'Orphée est toujours présent, à droite de la scène.

La lumière est plutôt sombre pour rester dans le contexte des Enfers.

Le tempo de la musique est modéré, il y a beaucoup de violons et de fortes voix. On ressent des tensions, de l’inquiétude, de l'angoisse... caractérisant tout à fait les Enfers.

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Cette image évoque une scène se déroulant dans le dernier tableau du ballet : Mort.

Orphée eu l'autorisation de ramener Eurydice dans le monde des vivants à condition de ne pas la regarder. Or celui-ci ne put résister à la tentation et la regarda, Eurydice meurt et se fait emporter une deuxième fois par les Enfers. Orphée ne put supporter cela une seconde fois et meurt également.

On voit allongé au sol Eurydice et les doubles-chantés des amants morts. Eurydice porte une robe rouge, couleur de l'amour et du danger. Les trois hommes portant des tabliers en cuir, représentent Cerbère, le chien à trois têtes, gardien des Enfers. Ils viennent chercher Orphée et Eurydice pour les ramener aux Enfers. L'un d'eux détient Orphée dans ses bras.

La lumière est centrée sur les personnages et les murs de fond sont noirs pour que l'on porte toute notre attention sur l'action.

Le tempo de la musique est lent, ce sont toujours des violons qui jouent; certaines notes sont soudaines provoquant de la peur, de l'angoisse. Il y a également des moments de silence ou des moments où la mélodie s’adoucit. On éprouve alors de la tristesse de par la mort des amants.

On peut voir que tout le long du ballet, Pina Bausch conserve le mythe et toute la tragédie qui se caractérise par la mort des deux amants : Orphée et Eurydice.