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La ville dans les arts

Par   •  17 Octobre 2018  •  1 338 Mots (6 Pages)  •  489 Vues

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La vitesse est un autre thème important. Un mouvement rapide occupe l'ensemble de l’œuvre : en plus des flux verdâtres, des « courants » rouges et blancs donnent une impression de cascade, voir de tornade, ou peuvent être perçus comme de grands nuages mouvants de fumée ou de vapeur. Dans le flot vert, on semble percevoir des corps enlacés, ce qui explique le titre : Les Adieux. Ces différentes vues, qui se suivent et s'entremêlent, rejoignent aussi l'idée de mouvement qui régit tout le tableau, ou font peut être référence au nouvel art de l'époque, le cinéma, constitué de plusieurs prises de vue.

La place prépondérante de l'industrie, du mouvement et de la vitesse des flux (de production, d'information, de personnes, de transports) sont emblématiques du monde moderne.

4. La ville d'Edward Hopper

Trouvez ces deux toiles : « Nighthawks » et « New York office » Analysez leur composition (disposition des éléments, structuration de l'image). Quelles matières dominent ?

Chacun de ces deux tableaux montrent le coin d'une rue, avec une vitre laissant percevoir l'intérieur d'un immeuble (un bureau dans le premier tableau, et un bar dans le deuxième). Tout est très sobre, les rues et les façades des immeubles sont très propres, sans aucun attribut, dessinées en perspective avec des traits rectilignes. Les personnages semblent quelque peu superficiels par leur perfection, mais aucun n’apparaît en entier puisqu'ils sont tous derrière un comptoir.

Ces tableaux sont très différents de ceux du début du XXè siècle par leur sobriété, leur simplicité et leur réalisme. Les œuvres cubistes et futuristes abondent de formes et de couleurs tandis que les tableaux d'Edward Hopper décrivent une scène de manière plus réaliste, et en nettoyant surtout la ville de tout objet (déchets, fils électriques, poubelles) pour n'y laisser que de grands bâtiments lises. Au contraire des œuvres futuristes et cubistes, ce ne sont plus des paysages urbains, mais des parties de ville : les bâtiments semblent trop larges et grands pour rentrer dans le cadre. Leur sobriété fait ressortir l'importance des personnages : La ville n'est plus qu'une succession d'immenses bâtiments (trop grands pour le cadre) peuplés de personnages devenus eux-aussi presque artificiels par leur perfection.

5. Bilan

Suite à l’urbanisation et industrialisation de la deuxième partie du XIXè siècle, la ville devient un centre d'intérêt et d'inspiration des artistes. Dans les lettres comme dans la peinture, la ville est décrite par les cubistes comme le lieu d'une modernité bénéfique et magnifiée. Chaque nouveauté urbaine est un modèle, et en ressort plus belle : électricité, téléphone, voitures, essor de l'industrie … Pour représenter cette ville moderne, les cubistes utilisent des formes géométriques aux traits hachurés et des mélanges de couleurs vives et froides qui donnent un relief au paysage urbain.

Dans la même période, les peintres futuristes s'intéressent plus à l'idée de flux, de mouvements. Ils associent à la ville, la vitesse, l'industrie et la machine. Comme en témoigne le Manifeste du Futurisme, leur but est surtout de choquer, de créer la polémique, notamment en mettant leurs tableaux en mouvement.

L'esprit de la ville débordante de personnes, de modernité et de flux en tout genre est complètement changée dans la deuxième partie du XXè siècle. Avec Edward Hopper, la ville est vide, dépouillée de tout attribut. Le point de vue est alors tourné vers les grandes façade sobre des immeubles, et la nudité des rues. Seuls les personnages rendent alors la ville vivante.

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