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L’Europe dans le monde, histoire politique et culturelle (1945-1990)

Par   •  11 Mai 2018  •  14 659 Mots (59 Pages)  •  741 Vues

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Expérience de destruction. Par exemple Varsovie, quasiment totalement détruite, ou Berlin à 75%. De la Seconde Guerre mondiale, on retient l’image de la destruction.

Des deuils inégaux :

L’industrie allemande connait très peu de pertes. Est presque en capacité de repartir juste après la guerre. Exemple aussi de la Tchécoslovaquie qui ressort plus puissant économiquement, car l’Allemagne y a investi dans l’industrie.

Inégalité des traumatismes entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Globalement, la guerre et la libération a été beaucoup plus violente et destructrice à l’Est de l’Europe. La Grèce fait parti des pays traumatisés par l’occupation allemande et la libération.

III. Reconstructions politiques et symboliques

Amnésie. On va oublier pour mieux se reconstruire. Processus d’épuration : il faut punir et réconcilier, puis reconstruire.

Tribunal de Nuremberg, du 14 novembre 1945 au 1er octobre 1946

Définition du crime contre l’humanité : « assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation, ou tout acte inhumain commis contre des populations civiles, pour des motifs politiques, raciaux ou religieux ».

On va d’un côté punir, et de l’autre on va épurer, punir les criminels, de manière différente à l’Ouest et à l’Est. A l’Ouest on va punir les individus et limiter le plus possible l’épuration sauvage. A l’Est on va juger beaucoup plus les groupes civils et politiques, les bourgeois par exemple, et faire marcher les tribunaux populaires. Les tribunaux à l’Ouest sont professionnels mais peut aussi poser problème : ceux du régime de Pétain se retrouvent à juger contre ce même régime.

Volonté de réconciliation, notamment avec le général de Gaulle : « l’immense majorité d’entre nous furent et sont des Français de bonne foi ».

Globalement, la sortie de guerre est d’abord une reconstruction avec un certain cynisme mais aussi la volonté de refonder une communauté civique, politique, et aussi reconstruire d’un point de vue matériel. La sortie de guerre, c’est aussi le baby boom qui commence pendant la guerre (1942-43) : les Européens de l’Ouest vont recommencer à faire des enfants. Pic de natalité à partir de 1945, et donc la volonté de vivre et de reconstruire.

Séance 2 : La guerre froide (1945-1956) : l'Europe divisée dans un monde bipolaire

Affrontement URSS-Etats Unis, dans lequel l'Europe va être un enjeux plus qu'un acteur dans cette opposition. C'est aussi une réflexion politique sur ce qu'on doit souahiter comme système d'organisation pour l'Europe. L'intervention européenne dans el cofnlit en sera pas forcément bien perçue par les deux grands. On entre dans une période tout à fait incertaie : projection dans l'avenir et reconstruction d'après la mémoire de la guerre.

I. Naissance des deux Europe (1945-1949)

A. Des objectifs de puissance fivergents :

Divergence des objectifs de ce qu'on appelera plus tard les « deux grands », dans la mesure où ceux-ci n'étaient unis que par des buts de guerre communs. Divergence à partir de Septembre 1945. Autre point de départ des divergences : la présence militaire massive, aussi bien des américains que des soviétiques, sur le sol européen (des millions d'hommes et de femmes – surtout dans l'armée soviétique – qui ont avancé en Allemagne, Italie, Europe balkanique. La question que cet épisode pose aux historiens est de savoir comment en sont venues à se stabiliser des zones d'influence ?

Selon l'historiographie américaine (auteurs américains des années 1960, 70 et 80), les responsabilités sont toutes du côté de Staline dans le déclenchement de la Guerre froide. Une contestation interne de cette vision simpliste, dans l'historiographie dite « révisionniste » est aussi présente. Idée que le gouvernement américain est mû par les intérêts économiques privés d'une petite élite.

Mais ouverture de nouvelles archives depuis. On réfléchit désormais non plus aux responsabilités de chacun, mais à l'enchainement des circonstances. Comment les uns et les autres en sont venus à croire que les autres les agressaient ? Ce qui est absolument certain est ici que chacun des acteurs a crû se défendre/devoir faire face à une réelle menace.

a. Les Etats-Unis ont augmenté leur PNB de 50 % pendant la guerre (développement de l'industrie, recherche s'est développée - guerre atomique, etc.). Perception de Staline en cause dans la naissance d'une idée d'agression : celui-ci n'aurait pas renoncé à la révolution mondiale. Télégramme de George Jennan, en 1946, à l'époque ambassadeur à Moscou, a été ambassadeur dans l'Europe balkane avant cela. Il parle de l'expansionnisme soviétique comme d'un expansionnisme défensif et non conquérant : « il ne prend pas de risques non nécessaires ». Il faut l'arrêter cependant selon Kennan car : « Il est hautement sensible à la logique de la force ».

b. l'URSS : Milovan Djilas, dirigeant du PC yougsolave, dans Conversations avec Staline (paru en 1962), voit plutôt dans la guerre froide une opportunité de défendre des objectifs. Comme Kennan, Djilas est convaincu d'une guerre entre des idéologies. L'URSS porte un projet qui est antinomique avec celui des USA. Obj de reconstruction du pays reste cela dit en tête des priorités. Le PNB de l'URSS n'est plus en 1945 qu'à 80 % de celui de 1939.

Il est clair que Staline voulait reconstruire le pays et le protéger de la menace de la présence américaine.

B. Les enjeux :

Le premier enjeu est la reconstruction de l'Allemagne. A la suite des accords de Yalta en février 1945, et de Potsdam en Juillet 1945, l'Allemagne a non seulement été occupée, mais ses frontières ont été modifiées (perte de la Pologne). Gestion étrangère du pays selon 4D : Dénazifier, Démocratiser, Décentraliser (affaiblir l'Allemagne) et Démilitariser (que l'Allemagne n'ait plus d'armée pour ne plus jamais menacer les autres pays). La question pose problème pour les américains, qui tirent notamment les leçons du Traité des Versailles, et prônent l'accompagnement d'une

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