L'insertion de ferme verticale dans les pays en voie de développement
Par Orhan • 22 Novembre 2018 • 3 868 Mots (16 Pages) • 715 Vues
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la majorité des terres arables
sont à l’heure actuelle déjà exploitées. Par nécessité il faudrait donc raser des forêts pour les
remplacer par des surfaces cultivables, avec les conséquences sur l’environnement que cela
implique, sans compter sur l’étalement urbain qui réduirait la surface de sols cultivables.
L’agriculture verticale constitue donc une réponse non négligeable à cette problématique car elle
cherche à cultiver de grandes quantités de produits alimentaires dans une architecture,
essentiellement dans le but de limiter son empreinte au sol et de faciliter ainsi sont insertion dans le
tissu urbain. Par sa présence en ville, cette architecture favorise les filières courtes, elle limite ainsi
les besoins en transports routier et diminue son impact écologique.
Cette prise de conscience est une aubaine pour l’architecte qui depuis, fait des fermes verticales son
nouveau terrain de jeu. Dans les pays occidentaux, de nombreux projets de « Farmscrapers »
futuristes et à la pointe de l’innovation apparaissent. Cette nouvelle thématique est moyen pour
l’architecte de tester de nouvelles spatialités magnifier par la technologie.
La plupart d’entre eux étant complètement déconnectées des réalités économiques et sociales ne
verront certainement pas le jour. Cependant, par l’utopie, ces projets permettent de questionner la
compatibilité entre les besoins techniques de l’agriculture intensive et le milieu urbain, dans un
monde qui questionne la volonté d’intégration d’une ville verte et durable.
Alors que la sécurité alimentaire menace tout le monde, ce type de projet utopique ne voit le jour
que dans les pays développés. A l’heure actuelle, seules quelques tours sont aujourd’hui construites,
3 DESPOMMIER, Dickson. 2010. The vertical Farm : Feeding the world in the 21st Century, Edition Picador
4 DESPOMMIERS Dickson, The Vertical Essay, 2008, in http://www.verticalfarm.com/?page_id=36 consulté le 28 mai 2017, traduction de l’auteur.
citons notamment le Toshiba Clean Room Farm à Yokosuka (Japon), ou encore l’Akisai Food and
Agricultural.
Mais l’insertion de ces fermes verticales dans les pays émergents est-elle vraiment envisageable ?
3. Techniques de développement.
Dickinson Despommiers développe dans ses ouvrages : The Vertical Essay et The vertical Farm :
Feeding the world in the 21st Century, les différents bienfaits et avantages que pourrait apporter le
développement des fermes verticales à grandes échelles. Techniquement, les végétaux y poussent par hydroponie5. Il s’agit d’une pratique qui nécessite de
cultiver les plantes dans l’eau, celle-ci apporte une alternative intéressante à la culture hors sol. Le
végétal repose sur un substrat neutre irrigué par une solution composée d’eau et de nutriments. La
culture hydroponique est active et la répartition des nutriments et de l’oxygène est bien meilleure
car l’eau circule dans un substrat chimiquement inerte. C’est au cultivateur de faire en sorte que ce
substrat, composé de billes d’argiles, de laine de roche ou encore de fibre de coco, contienne les
nutriments nécessaires pour réaliser une bonne culture.
La technique hydroponique s’est ensuite développée pour aboutir à l’aéroponie. « Ici la solution
nutritive est directement vaporisée sur les racines, ceci permet de créer un équilibre entre la
circulation de la solution nutritive et l’oxygénation. Les racines se développent ainsi plus densément et la croissance de la plante est optimisée. »6 Cette technique est majoritairement utilisée dans
certaines cultures industrielles sous serre car elle permet d’avoir des bons rendements. S’effectuant
en circuit fermé, elle permet de faire d’importante économie d’eau.
L’aéroponie a elle-même récemment aboutie sur l’ultraponie, méthode dans laquelle des
brumatiseurs à ultrasons permettent des créer un brouillard nutritif fait de gouttelettes
extrêmement fines directement assimilées par les pores des racines. Elle permet une rentabilité
beaucoup plus importante, et est très peu consommatrice d’eau, d’engrais et d’électricité.
5 Hydrophonique : Se dit de la culture des plantes avec des solutions nutritives renouvelées, sans terre naturelle. Dictionnaire Laroussse + LE PETIT HORTICULTEUR : « L’hydroponie ou la culture hydroponique » in http://www.culture-hydroponique.com/culture-hydroponique.htm consulté le 19 mai 2017
6 LE PETIT HORTICULTEUR : « L’hydroponie ou la culture hydroponique » in http://www.culturehydroponique.com/culture-hydroponique.htm consulté le 19 mai 2017
Les freins au développement de ce type d’architecture dans les pays sous développés, sont
principalement liés à son coût. Premièrement, bien qu’elles se développent verticalement ce type
d’architecture nécessite une surface au sol minimum et l’influence du prix du terrain sur le marché
foncier dans ces pays là, risque de freiner le processus. Deuxièmement l’agriculture verticale
nécessite une grande quantité d’énergie. Pour
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