Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Histoire d'un pays, La double inconstance, André Durand

Par   •  15 Octobre 2018  •  13 536 Mots (55 Pages)  •  626 Vues

Page 1 sur 55

...

Notes

Acte I

Scène 1 :

- «je ne la serai point» : L’Académie et les grammairiens du XVIIIe siècle exigeaient le neutre, mais on trouvait encore souvent l’accord.

- «je me m’y jouerai pas» : Je ne serai pas assez fou pour faire cela.

- «m’est échappé» : «Échapper» conjugué avec «être» avait le sens précis d’«échapper à l’attention par inadvertance».

- «une épouse entre ses sujettes» : Cet emploi d’«entre» au lieu de «parmi» était critiqué par l’Académie.

- «donner la main» : Épouser.

- «je mourrai de chagrin» : «Elle (Silvia) est si vive dans sa passion qu’elle proteste de se donner la mort si on ne lui rend pas son fidèle amant, pour qui seul elle est capable de brûler d’un amour qui durera autant que sa vie», indiqua le compte rendu du ‘’Mercure’’ après la création en avril 1723.

- «incessamment» : Le mot perdait son sens de «sans cesse» pour celui de «bientôt».

On remarque les moyens par lesquels Trivelin essaie de persuader Silvia. Celle-ci considère la Cour comme une prison. Des détails nous apprennent qu’elle ne sait pas qui est le Prince. Son éloquence, dans la grande déclaration de son amour pour Arlequin, ne convient guère au personnage.

Scène 2 :

- «en prise» : Exposée.

- «la ranger à son devoir de femme» : L’amener à s’y conformer.

- «comme simple officier» : En qualité de.

On remarque le cynisme de Flaminia et la flatterie de Trivelin. L'auteur s'est efforcé de rendre le Prince sympathique. Cette scène confirme ce que la scène 1 avait révélé sur le caractère de Silvia

Scène 3 :

- «Oui-da» : Oui, bien sûr.

- «mouche galante» : «Petit morceau de taffetas noir que les femmes mettaient sur la peau pour en faire ressortir la blancheur» (Robert)

- «modeste» : Qui a de la modération, de la réserve, de la retenue, de la pudeur, de la décence.

- «dispenses» : Libertés.

- «mignard» : Qui a une douceur mignonne ; qui est joli.

- «singeries» : Au sens figuré, c’était un néologisme.

- «monde» : La haute société.

- «porte au vent» : A un air dédaigneux.

- «le petit homme» : Thomassin, qui jouait Arlequin, était «petit mais bien fait».

- «airs évaporés» : Étourdis, légers, écervelés, folâtres.

- «dame !» : «Espèce d’adverbe qui sert à affirmer» (Académie, 1694).

- «non plus que moi» : Pas plus que moi.

Flaminia fait la leçon à Lisette. On remarque la critique qui est faite ici sur la «galanterie» à la mode

alors.

Scène 4 :

- «Qu’il fasse donc l’amour ailleurs» : Qu’il aime donc une autre femme.

- «après avoir rêvé» : Après avoir songé.

- «ce pauvre enfant» : Il s’agit de Silvia, «enfant» restant encore masculin au XVIIIe siècle, même pour désigner une fille.

- «elle porte son amitié ailleurs» : «Amitié» était alors encore d’usage courant au sens d’«amour».

- «butord» : Orthographe constante chez Marivaux qui employait le féminin «butorde», déjà utilisé par Molière (‘’La comtesse d’Escarbagnas’’).

- «camarade» : «Compagnon de même âge, même emploi, même façon de vivre […] ce mot ne se dit guère qu’entre soldats, enfants, écoliers, valets ou gens de basse condition.» (Académie, 1694)

- «Il n’y a pas de raison à vous» : Vous êtes fou.

- «vous marcherez, et vous n’aurez pas les gouttes» : On pensait en effet alors que la goutte était produite par des gouttes d’humeur viciée répandues dans les articulations.

- «de bon vin» : Emploi classique et toujours recommandé aujourd’hui par les grammairiens.

On remarque que I'attitude d'Arlequin devant Trivelin est assez semblable à celle de Silvia à la scène 1. Le changement d'attitude d'Arlequin est bien ménagé grâce aux indications du ton de ses répliques. Il faudrait étudier chez lui le mélange de bon sens et de naïveté. Il exprime une critique sociale. Son caractère «paysan» se manifeste. On peut se demander si son revirement final est vraisemblable.

Scène 6 :

- «une éveillée» : «On dit qu’une femme est fort éveillée pour dire qu’elle est coquette» (Académie, 1694).

- «affriander» : Attirer par quelque chose d’agréable. Allécher.

- «Vous me la baillez belle» : Vous cherchez à me faire accroire quelque chose. «Belle» est une antiphrase ironique.

- «voilà comme» : L’Académie exigeait «comment», mais «comme» restait d’usage courant avec «voici et «voilà».

- «très tort» : «Très» avec un nom était déjà condamné.

- «je ne veux pas qu’une fille me fasse l’amour la première» : Voir note pour la scène 4.

- «je la suis» : L’Académie et les grammairiens du XVIIIe siècle exigeaient le neutre, mais on trouvait encore souvent l’accord.

Si l'intérêt dramatique de cette scène n’est pas grand, elle nous renseigne sur le personnage. Lisette est ici

...

Télécharger :   txt (85.6 Kb)   pdf (155.2 Kb)   docx (62.9 Kb)  
Voir 54 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club