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Le PIB mesure-t-il correctement l’activité économique d’un pays ?

Par   •  30 Janvier 2018  •  2 794 Mots (12 Pages)  •  690 Vues

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très utile dans l’analyse économique d’un pays et dans la comparaison des pays, étant donné qu’il mesure la croissance de ces derniers. Ces différents modes de calcul donnent une valeur plus précise et permettent d’évaluer le pouvoir d’achat moyen d’un pays. De plus, il sert aussi à déterminer les moments de crises et de forte croissance d’un pays.

Cependant, cet agrégat n’a pas que des avantages, il présente aussi quelques inconvénients.

Le PIB est un indicateur qui permet de calculer l’activité économique d’un pays. Cependant, il présente des défaillances.

Tout d’abord, il existe plusieurs modes de calcul du PIB. Le fait qu’il existe plusieurs modes de calcul a pour conséquence que le PIB n’est pas exact car tous les pays ne prennent pas en compte le même mode de calcul.

Le PIB est égal à la somme des Valeurs Ajoutés Brutes. La VAB étant la véritable richesse créée par une entreprise, qui est égale au chiffre d’affaires moins les consommations intermédiaires. Le chiffre d’affaires correspond aux recettes de l’entreprise et les consommations intermédiaires désignent le montant des achats des biens détruits ou transformés au cours du processus de production.

Un autre mode de calcul du PIB est égal à la somme de la production marchande (PIB marchand) et de la production non marchande (PIB non marchand). La production marchande est la production des biens et services marchands qui résultent de la production des entreprises privées. On parle de production marchande lorsque les coûts de production sont inférieurs ou égaux au prix de vente. Tandis que la production non marchande est la production des biens et services des entreprises publiques. Lorsque les coûts de production sont supérieurs ou égaux au prix de vente, on parle de production non marchande. La VAB de la production marchande se mesure en supprimant les consommations intermédiaires au chiffre d’affaires. Alors que la production non marchande se mesure à l’aide du salaire des agents économiques ayant participés à la production non marchande. C’est donc à travers ce calcul du PIB que l’on peut parler de limite du PIB. En effet, mesurer une production au seul moyen du salaire de ses acteurs (pour la production non marchande) s’avère être approximatif. Si on prend l’exemple d’un policier, qui est un fonctionnaire de l’Etat, qui travaille, donc qui créé de la richesse qui a une valeur non marchande, on se rend bien compte que le seul moyen de calculer la richesse qu’il a créé est son salaire. Or le salaire d’un fonctionnaire ne va pas toujours représenter exactement sa richesse produite. Par conséquence la somme d’une bonne valeur et d’une valeur erronée va donner un résultat lui aussi erroné et approximatif, donc la mesure du PIB ne sera pas exacte.

De surcroit, le PIB se mesure aussi par la somme de la consommation, de l’épargne, de l’investissement, des dépenses publiques, des variations de stock et du solde extérieur. L’épargne est la partie du revenu disponible qui n’est pas consommé immédiatement et l’investissement est l’acquisition par l’achat des facteurs de production. Le solde extérieur est la différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays. Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges de produits (biens et services). De sorte qu’il existe différentes manières de calculer le PIB d’un pays, il est difficile pour les économistes de comparer l’activité économique de ceux-ci s’ils ne se basent pas sur le même mode de calcul.

Ensuite, le PIB ne prend pas en compte certaines richesses créées. C’est le cas de l’économie informelle qui n’est pas prise en considération dans le calcul de l’indicateur de la croissance. Cette économie désigne l’ensemble des activités productrices de biens et de services qui échappent à la régulation de l’Etat. Elle constitue une des limites du PIB. En outre, l’économie informelle regroupe l’économie souterraine, aussi appelée travail au noir, le travail domestique et le bénévolat. L’économie souterraine désigne l’ensemble des activités de production qui ne sont pas enregistrées par le système de statistique de l’Etat. Ensuite, le travail au noir désigne le fait de travailler sans être déclaré aux autorités fiscales et aux organismes de protection sociale pour ne pas être soumis aux prélèvements obligatoires. Ce sont l’ensemble des impôts, taxes et cotisations sociales versés par les agents économiques aux administrations publiques. Par conséquent le PIB est faussé car la création de richesse de cet aspect de l’économie ne rentre pas dans le calcul du PIB.

A contrario, le PIB surestime la richesse produite puisque les externalités environnementales négatives ne sont pas retranchées et les activités de répartition le font augmenter de façon discutable. Une externalité étant la conséquence de l’action d’un agent sur un autre agent sans compensation monétaire. Ainsi pour que le PIB soit plus exact, on pourrait commencer par retrancher à la valeur ajoutée la perte de richesses liée à la baisse de la qualité de l’air et de l’épuisement des ressources (externalités environnementales).

Enfin, le PIB évalue mal le bien-être car il ne renseigne pas sur le niveau des inégalités, une augmentation du temps de travail entraine une hausse du PIB mais engendre une diminution du bien-être chez l’individu et de la même manière, une augmentation de la production provoque une hausse du PIB mais fait augmenter le taux de pollution et donc par conséquent fait baisser le bien-être de la population. De plus, si la VAB est mal répartie dans une entreprise, cela va avoir un impact négatif sur le pouvoir d’achat de la population mais cela n’apparaitra pas dans la mesure du PIB par habitant. C’est l’exemple du Congo qui est une dictature et un pays en développement, qui cache des inégalités très profonde par son PIB par habitants. Ces inégalités peuvent se voir grâce au coefficient de Gini, qui mesure l’inégalité des revenus dans un pays. Par exemple le coefficient de Gini de la Norvège était de 0,258, « zéro » représentant une égalité parfaite des revenus, et celui de la du Qatar était de 0,410, « un » représentant une égalité totale (une seule personne détient toute la richesse), d’après le Rapport mondial sur le développement humain, en 2014. Or le Qatar avait un PIB par habitant plus élevé que la Norvège (respectivement 136 727 $ et 65 461 $) mais grâce au coefficient de Gini, on voit

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