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Gernica & Picasso

Par   •  27 Janvier 2018  •  1 966 Mots (8 Pages)  •  607 Vues

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cubisme.

Ex : Les Demoiselles d’Avignon (1907) utilise cette technique et marque le début du Cubisme.

La période SURREALISME débute en 1925 et marque une rupture radicale dans la production du peintre. Il peint des tableaux très violents montrant des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets dune rage hystérique. Picasso est sous l’influence des poètes surréalistes. Le bombardement nazi de Guernica (guerre civile espagnole de 1937), horrifie Picasso qui réalise l’une de ses oeuvres les plus célèbres du même nom. Guernica symbolise toute l’horreur de cette guerre et la colère ressentie par le maître. Après la Seconde Guerre mondiale, les tableaux de Picasso deviennent plus optimistes, plus gais. Ils montrent la joie de vivre que l’artiste ressent alors.

Ex : La Danse (1925), le Peintre et son Modèle (1926), Baigneuse assise (1930), la Joie de vivre (1946).

Interprétation :

COMMENTAIRES :

On perçoit dans ce tableau, dur et froid, les cruautés et les horreurs de la guerre. L’attaque lâche de Guernica à la bombe incendiaire a engendré la mort d’un peuple désarmé, cela révolte.

La découverte puis la compréhension de ce sinistre tableau nous accable d’un étrange malaise. A la vue d’un tel cauchemar, une simple question assaille notre esprit : pourquoi tant d’horreur ?

Ces visages d’une douleur insoutenable nous touchent profondément. La complexité de l’œuvre qui nous perd dans ses détails les plus infimes, traduit le tourment de l’artiste.

Mouvement artistique... le cubisme !

Le terme "cubisme" provient d’une réflexion d’Henri Matisse, succédée par le critique d’art Louis Vauxcelles, qui, pour décrire un tableau de Braque, parla de « petits cubes ».

Le cubisme est un mouvement artistique qui s’est accru de 1907 à 1914 grâce aux peintres Georges Braque et Pablo Picasso. Après la Première Guerre mondiale, le mouvement s’essouffle, avant de s’éteindre vers les années 1920.

Description & Analyse :

Les personnages :

Le cheval :

Le cheval, placé au centre de la composition, représente le peuple espagnol bafoué et violé dans ses droits : la douleur du peuple. La langue du cheval visualise la lame d’un couteau pendant que la lance qui lui traverse le flanc fait référence à la crucifixion. Les sabots de cet animal sont protecteurs : ils entourent le corps du soldat à terre. Le peuple et ses combattants sont étroitement unis.

Le taureau :

Le taureau, intact et fier, traduit la force brutale et la puissance du peuple espagnol. Il est le protecteur de la femme qui hurle de douleur en maternant son enfant mort dans ses bras. Il a le corps vigoureux, des pattes qui ressemblent à des poteaux noirs comme étrangers à la tête, le poitrail dans la lumière et la queue dressée telle un étendard : c’est l’incarnation du légendaire et monstrueux Minotaure.

Picasso peint souvent des taureaux dans ses oeuvres.

L’oiseau :

L’oiseau qui est en fait une colombe symbolise la paix. On la situe entre les têtes du taureau et du cheval. Blessé, elle nous fait ressentir sa douleur grâce à son bec ouvert et à sa tête levée en direction du ciel.

La mère à l’enfant :

La mère portant son enfant mort dans ses bras invoque l’image universelle d’une piéta ( vierge à l’enfant ). Cette femme exprime une douleur mondialement compréhensible, et l’abomination de toutes les guerres. Ses yeux qui sont en forme de larme, contrastent avec sa langue, pareil à un couteau. Elle regarde le ciel ( d’où on été jetées les bombes ).

On ressent la souffrance et le désarroi à travers la maternité de cette figure.

Le chœur de femmes :

Le chœur antique des trois femmes de la tragédie grecque, pleurant la liberté agonisante, se situe sur le côté droit du tableau.

La forme onduleuse qui surgit de l’extérieur, tient une lampe n’irradiant aucune lumière. Cette torche nous renvoie à toute la tradition dans l’art des figures symboliques de femmes portant des lampes : comme par exemple, La statue de la liberté de Manhattan. Elles évoquent les symboles classiques de l’avenir, de la sagesse et de l’espoir.

La femme qui hurle et agonise car elle se fait engloutir dans les décombres de sa maison en flamme dont elle est prisonnière. Entre ses deux bras tendus et ses mains aux doigts écartés, une petite fenêtre blanche quelle semble vouloir atteindre, lui est inaccessible, ce qui suppose la claustration. Les flammes forment des pointes triangulaires et ressemblent à des poignards, dangereux et menaçants.

La troisième femme, cette ancienne mère, est blessée et rampe en fixant la torche de l’espoir. Elle partage sa souffrance avec le cheval ( peuple espagnol ) de manière pathétique.

Le combattant mort :

Le combattant mort, au sol, est décapité. Sa bouche ouverte et son visage tourné vers le ciel nous révèlent respectivement la douleur et l’horreur des bombes. Dans son poing encore vigoureusement serré, son épée brisée, symbole de la paix, et une fleur, signe de la fragilité de l’espoir ( comme la paix pour la colombe ). Les sabots du cheval protègent le guerrier.

Le soleil, la lampe, la bombe :

Picasso a d’abord représenté un soleil, puis cette lampe électrique. On constate aussi que la bombe en espagnol se dit "bombia", ce qui constitue une métaphore poétique envers la bombe.

Guernica est un tableau aux dimensions monumentales, ce qui accentue l’impact expressionniste des figures représentées.

C’est un tableau monochrome dont les tons noirs, blanc et gris sont un rappel des photographies parus dans la presse au moment du bombardement de la ville ( par exemple les petits traits serrés réguliers et alignés évoquent des textes imprimés ). Ses

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