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HDA : "Personnes" de C. BOLTANSKI

Par   •  22 Mai 2018  •  1 424 Mots (6 Pages)  •  753 Vues

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avec les miradors et les clôtures. Cet ensemble rappelle les endroits où étaient parqués les juifs dans les camps. Leurs vêtements sont encore là, les gens sont là d’une certaine façon pour que les autres n’oublient pas. Les vêtements sont là pour marquer l’absence des personnes qui les portaient.

- LE PYRAMIDE DE VÊTEMENTS ET LE GRAPPIN

Cette pyramide de vêtements peut être assimilée à des corps empilés car chaque vêtement rappelle une personne. Le grappin au dessus, Boltanski l’a comparé à la main de Dieu, injuste et inlassable, qui prend des vies au hasard comme les allemands avec les juifs dans les camps.

Dans cette pyramide, on retrouve des vêtements aussi bien d’adultes que d’enfants. Ce qui montre bien que personne n’était épargné.

- LE FROID

Étant en hiver durant cette exposition, la salle aurait du être chauffée mais l’artiste a refusé. Le froid est là pour rappeler le caractère glacial de la mort, de la disparition. Toute la chaleur humaine est disparue. Il n’y a plus personne pour réchauffer cette salle.

- LE BRUIT

Le bruit qui est présent dans cette salle est la contribution des spectateurs à cette installation. En effet, à l’entrée, ils avaient la possibilité d’enregistrer leurs battements de cœur pour qu’ils soient diffusés dans cette salle. Il y a également un grincement qui provient du grappin qui pourrait être une référence au bruit des freins d’un train. Encore un rappel de la déportation des juifs dans des camps.

- LE ROLE DU TITRE

Le titre de cette œuvre est « Personnes » avec un S. Ca renvoi au fait qu’il y avait des gens avant, une certaine multitude. Mais pourtant, à l’oral, on entend ce même mot mais au singulier, signifiant que, au contraire, il n’y a plus personnes, c’est le néant. Ce titre créé un paradoxe qui se fait se questionner le spectateur : où sont les personnes qui étaient là ? Pourquoi n’y sont-elles plus ? L’artiste symbolise le fait que les gens sont là par leurs souvenirs et leurs vêtements mais qu’il n’y a plus personne dans ce vêtement.

III. CONCLUSION

(1) Avis

J’ai choisi cette œuvre car elle m’a marquée dès que je l’ai découverte. Elle m’a touchée dans ma sensibilité par sa façon de rendre un hommage à tout ces morts pendant la 2nde GM et de perpétrer la mémoire de ces évènements. La manière dont l’artiste à réussi à rendre son émotion est formidable. Je trouve que d’exprimer cette mémoire leur rend un bel hommage. L’artiste a réussi à mettre l’histoire et la mémoire à la portée de tous par cette installation et je lui en suis reconnaissante.

(2) Mise en relation avec une autre œuvre

- J’ai choisi de mettre en relation cette œuvre avec un évènement qui reprend le même thème (=Se souvenir des morts) mais sous un angle différent. Je présente donc la fête des morts au Mexique ou Dia de los Muertos. Cette fête remonte à plus de 3500 ans et correspond à la Toussaint chrétienne même si elle s’étend du 31 Octobre au 2 Novembre. Lors de cette fête, tous les mexicains se réunissent afin de célébrer leurs morts de façon très joyeuse et libérée. A cette occasion, ils construisent des autels dédiés à leurs morts constitués de plusieurs éléments reprenant les 4 éléments comme le pan de muerto (la terre car fait avec de la farine), de l’eau, du papel picado ou de l’encens pour l’air et des bougies pour le feu. Ils envahissent les cimetières en dansant, chantant et décorant toutes les tombes. Cette fête est également l’occasion de nombreux concours comme celui de la plus belle Catrina (Sainte majesté de la Sainte Mort) ou du meilleur pan de muerto. Lors de cette fête, les mexicains sont très joyeux pour guider leurs morts dans l’au-delà dans la joie et les bons souvenirs ce qui est donc diamétralement opposé aux coutumes françaises qui sont de garder le silence et la tristesse dans les cimetières. C’est quelque chose de vraiment impressionnant à voir et de très enrichissant pour l’échanges des cultures.

- J’ai choisi de mettre cette œuvre en relation avec une autre œuvre de l’artiste, reprenant les mêmes éléments.

Voici donc Storehouse qui est une installation créée en 2006, composée de 7 photographies avec 7 lampes électriques, 192 boites à biscuits contenants des fragments de vêtements et autres souvenirs. Les lampes sont disposées de façon à ce que l’on ai l’impression d’un trou fait par une balle dans le front de la personne photographiée. Ca rappelle les premières exterminations de juifs et d’opposants aux Allemands, par balle. On retrouve les boites à gâteaux rouillées contenant des vêtements et des possibles souvenirs d’une vie et cette idée de disparition et de mort avec toujours ces mêmes questions : Qui étaient-ils ? Où sont-ils ? Pourquoi ne sont-ils plus là ?

Les thèmes abordés par Boltanski restent les mêmes et frappent tout de suite les esprits pour ne plus jamais les oublier. Car il ne faut pas les oublier. La mémoire est importante.

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