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Transmission psychique

Par   •  17 Février 2018  •  2 556 Mots (11 Pages)  •  490 Vues

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», la « haine » devient « aime ». Cela donne l’impression ce changement reflète le désir que toutes les souffrances vécus à cause de cette haine contre le peuple soit oublier en laissant place à l’amour, et puis cela peut symboliser également les périodes « Grinbert » vécus dans la haine et le changement vient avec « Grimbert », c’est aussi la période où Tania et Maxime peuvent vivre leur amour caché, interdit.

Concernant l’aspect de la transmission psychique, on distingue la transmission intergénérationnelle et transgénérationnelle. L’auteur précise que « l’intergénérationnel désigne les échanges observables entre les deux générations en contact physique réel – à commencer par les relations entre parents et enfants, tandis que le transgénérationel désigne l’influence, sur chacune, des générations avec lesquelles il n’ a pas de contacte physique, mais qui sont présentent pour lui par la façon dont elles ont marqué ceux qui sont proche d’eux. Alors que les premières sont observables, et les secondes sont toujours de l’ordre d’une hypothèse. »

En mettant ce concept en lien avec film, on peut voir que le corps du petit garçon François met en évidence un des aspects la transmission transgénérationnelle. (On peut penser qu’il symbolise les corps tués, massacrés pendant la guerre.) En outre il est faible, fragile, il est tout le contraire de son frère Simon. Ce qui donne l’impression que les traces du passé sont marquées sur le petit garçon. François soumis aux secrets de la famille, puis qu’il ne peut pas verbaliser ce qu’il vit peut être inconsciemment, se traduit par des signes somatiques. « Les enfants à des secrets familiaux graves s’engage dans la construction de représentation susceptibles de donner du sens à ce qu’ils éprouvent » précise Serge Tisseron.

On voit également des comportements étranges qui sont au premier plan. Tel que , il y a deux chiens dans le film. Le premier est un chien en peluche que Tania à offert comme cadeau à Simon, nommé Sim,.. Un jour François découvre ce chien qui est à l’origine de l’histoire. Cette peluche cachée pour oublier le passé engendre un sentiment de gène, les parents sont gênés, François ressent le mystère sur le plan familial. Il y a des interdits dans la famille, tous ce qui peut faire penser à Hannah et Simon ainsi qu’à leur origine provoque un silence, peut être, un sentiment de culpabilité ou de l’anxiété. Les évènements qui vont être à l’origine du secret sont des indicibles, intouchables. Le deuxième chien présent dans le film s’appelle Echo, le chien de Maxime. Le thème du chien est un fil conducteur qui traverse tout le temps de la narration. Il devient un symbole du traumatisme familial lié à disparition d’Hannah et de Simon, il circule entre les personnages. Il surgit mais est ré enfoui par les parents. Echo meurt accidentellement le jour où François débarrasse ses parents du secret. La mort d’Echo touche particulièrement Maxime, cet accident fait ressurgir des souvenirs douloureux chez Maxime. Derrière ses larmes se cache également la culpabilité de la mort de Hannah et Simon. Le nom du chien est conforme à la situation car la mort du chien fait une répercussion du passe, c’est le moment où Maxime fait le deuil de la mort de Hannah et Simon enfait.

En remarque également qu’il y a un manque de communication entre Maxime et son fils, Tania est beaucoup plus proche envers François. Cela nous donnes l’impression que Maxime qui cherche le perfectionnisme ( et pour cela il nie même ses origines juives) a du mal à accepter François. Et François perçoit bien cette déception dans les yeux de son père. Son mal être est accentué par le fait que ses parents, Tania et Maxime, sont tout deux des grands sportifs au physique «parfait». Serge Tisseron souligne « l’ensemble de ces distorsions est lié, comme à la génération précédente, aux perturbation de communication entre l’enfant et ses parents ». Par ailleurs, le creux sur la poitrine symbolise peut être le poids du drame familiale sur le corps fragile du petit garçon.

Les concepts de fantômes et chypres sont bien illustrés dans le film. L’expression de fantôme psychique est expliquée par Tisseron « Il est une représentation intérieur que l’enfant se fabrique à partir de ses questions et des réponses souvent angoissée qu’il tente d’y apporter. » Le frère imaginaire vient représenter le fantôme. Nous avons l’impression que la mort de Simon reprend vit sous une autre forme, disparu dans les champs d’extermination, il continu à exister dans le psychisme de François. Il est fort, capable de réussir ce que François est incapable mais ce frère imaginaire pèse lourd et devient un cauchemar parfois pour François, nous pouvons dire peut être que cela reflète à quel point l’histoire de la génération précédente pèse sur le petit garçon. Serge Tisseron explique bien ce phénomène en disant « D’un coté, ils brulent du désir de savoir ce que sont devenus leur proches sans qu’ils aient eu le temps de dire aurevoir. Mais d’un autre coté, l’angoisse de découvrir […] les poussent à tout faire pour ne pas y penser. Ils font alors des cauchemars […] présentent des troublent physiques.. »

Par ailleurs, il y a une scène qui met en évidence un paradoxe, une scène qui nous montre François entrain de regarder un film où apparaissent des photographies de la barbarie qu’on subit les juifs. De l’autre coté les parents qui refusent de parler de cette période de vie, maintiennent un silence total. Comme l’explique aussi Serge Tisseron, les enfants des allemand né après guerre ont été confronté à une situation paradoxale, l’auteur désigne ces fantômes comme « fantômes du nazisme »..

Nous pouvons dire le drame vécu par la famille, le secret de famille engendre un conflit psychique chez François. Car à travers le comportement de ses parents, ce qu’il vit dans la classe, les mimiques, les gestes de l’entourage montrent bien qu’il y a quelque chose de caché dont il est dangereux de savoir, nous pouvons peut être dire qu’il refoule. Nous pouvons voir que François intériorise ces actes contradictoires, et s’invente un frère imaginaire. Ce qui a été vécu par les parents vient prendre place sous une autre façon dans l’inconscient du petit garçon. Il y a une sorte de répétitions, le traumatisme se répète et vient s’installer dans le psychisme de François. Serge Tisseron exploite cette idée « […] des contenus psychiques inconscient puissent passer d’une génération à l’autre par une sorte de « transmission d’inconscient à inconscient

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