TPE sur la prostitution
Par Stella0400 • 12 Septembre 2018 • 4 672 Mots (19 Pages) • 511 Vues
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de cette promesse non tenue, fautive de rappeler le contrat de la transaction financière, certaines prostituées le payent de leur vie.
B. La prostitution illegale
Le proxénétisme est le fait d’abuser et de tirer partit de la prostitution d’autrui, c’est une pratique illégale qui peut être puni de plus de 15.000 d’amende et 1 à 5 ans de prison avec ou sans sursis, selon la gravité de l’acte. Un proxénète dirige ses « victimes » grâce a la pression qu’il exerce sur elles. Les recherches sur la présence des proxénètes dans le milieu de la prostitution varient ; certaines perçoivent le proxénète comme un exploiteur et d’autres le perçoivent comme un entrepreneur travaillant de concert avec les prostituées. Si division il y a quant à l’interprétation de la place des proxénètes parmi les prostituées, il y a tout de même un consensus sur la définition du proxénète, c’est-à-dire un individu contrôlant les actions et vivant des fruits du travail d’une ou plusieurs femmes se prostituant. Effectivement, c’est dans le sens attribué à la notion de contrôle qu’est la source du débat entre les différentes images du proxénète, qu’il soit considéré comme étant un protecteur ou un exploiteur. Certains chercheurs considèrent les prostituées comme étant des victimes, consentantes ou non, d’hommes qui les exploitent. Dans ce contexte, la prostitution n’est pas considérée comme un travail, mais plutôt comme une façon, pour les hommes, d’exercer un pouvoir qui se traduit par une exploitation sexuelle et souvent par la violence qui est une réalité indéniable dans ce genre de relations (Barry, 1995 ; Hodgson, 1997 ; Norton-Hawk, 2004). Cette perspective a maintes fois été dénoncée comme étant moralisatrice et comme ne permettant pas aux femmes s’adonnant à la prostitution de se responsabiliser puisqu’elles sont perçues comme d’éternelles victimes de la domination masculine (Bell, 1987). Aux pays bas, certains hommes se faisaient passer pour des compagnons de femmes pour les pousser dans la prostitution et tirer profit de l’argent qu’elles gagnaient. Aux Etats Unis, les prostituées sont tatouées, scarifiées ou marquées au fer rouge par leur proxénètes pour marquer leur « territoire ». Cette pratique a fait son apparition au XXe Siècle par des proxénètes espagnols et roumains. Les proxénètes sont en général des hommes âgés de 45 à 65 ans, ils repèrent leur « proies » partout ou ils vont : cars de ramassage scolaire, centres commerciaux, boites de nuits et même dans la rue. Un cas a été recensé à Lille, une jeune fille de 17 ans a été séduite et embarquée dans un bordel belge par le surveillant d’un Mc Donald’s. Mais il n’y a pas que des cas d’enlèvement ou de femmes forcées a l’ouvrage, certaines femmes travaillent avec leurs proxénètes, elles leurs font confiance pour gérer leur argents, leurs rendez vous et les lieux qu’ils leurs procurent. Malheureusement, ces derniers sont rapidement condamnés grâce aux places qu’ils achètent ou louent pour leur prostituées.
En 2010, 2 316 103 jeunes étaient inscrit dans l’enseignement supérieur, dont 1 454 250 à l’université. Plusieurs sociologues s’accordent a dire que le statut d’étudiant n’est qu’un passage avant d’entrer dans le monde du travail et ne définit certainement pas la nature de la personne. Dans ces étudiants, beaucoup souffrent de manque d’argent, ils sont difficilement quantifiables bien qu’ils soient entre 45 000 et 100 000 à en souffrir. Ce problème explique le phénomène de prostitution étudiante. Certains étudiants trop pauvres pour les études supérieurs se voient offrir une bourse par l’état et dans ce cas, le problème ne se pose pas.
Mais pour d’autres, jugés « trop riches » pour recevoir une bourse ont juste assez d’argent pour l’école et peut être pour le logement, mais n’ont pas assez d’argent pour manger ou se déplacer; c’est comme ça que commence la prostitution étudiante. Plus répandue chez la gente féminine la prostitution étudiante leur sert à manger, se loger, se payer les livres de cours… Mais est-ce réellement une solution? Bien qu’il n’existe aucun chiffre officiel, une enquête émanant du Syndicat Sud-Étudiant révèle que 40 000 étudiants, essentiellement de sexe féminin, issus de tous milieux sociaux se prostitueraient régulièrement ou occasionnellement pour payer leur loyer, financer leurs études et obtenir de l’argent de poche. Très peu de chercheurs ont travaillé sur la prostitution étudiante et leur nombre apparaît difficilement quantifiable.
Néanmoins, le Syndicat Sud-Étudiant affirme avoir des indices qui laissent penser que cette pratique augmente. La situation des étudiants s’est dégradée depuis quelques années. Ils travaillent davantage pour gagner de l’argent. Selon l’Office central de la répression de la traite des êtres humains, «la prostitution étudiante est plutôt une activité individuelle et occasionnelle. C’est un phénomène très discret.»
En effet, ces étudiantes éviteraient la rue où sévissent en général les réseaux de proxénètes et travailleraient dans les bars à hôtesse ou vendraient leurs charmes par internet (petites annonces, site de rencontres classiques, photos érotiques, strip-tease).
D’autres exerceraient le métier d’«escort-girl», ce terme désignant pudiquement une fille qui accompagne un homme pendant une soirée, contre rémunération. La «prestation» inclurait parfois un rapport sexuel.
C’est le cas de Laura D; étudiante en licence de langues vivantes, qui affirme «avoir été obligée de se prostituer pour payer ses études». Malgré les petits boulots dans le télémarketing et la restauration, ses dettes se sont accumulées et une seule solution s’est offerte à elle, celle de pratiquer l’escorting suite à une annonce trouvée sur internet. «Pas de fric, des factures, un appart à payer (…) jamais un rond dans les poches, obligée de frauder les transports, une vie vaguement insupportable. » Elle relate la manière dont elle est entrée dans cet engrenage: «Je suis allée voir sur internet pour trouver des jobs étudiants, il y avait des annonces qui proposaient l’escorting, pour 100 ou 200 euros de l’heure. On se dit “une seule fois et pas plus”, et finalement à la fin du mois, c’est la même chose.»
Pourtant, suffirait-il simplement d’être informé? La France étant un état providence, elle ne laisse pas ses étudiants mourir de faim dans
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