Qu'est ce qu'une société juste?
Par Andrea • 7 Octobre 2018 • 2 732 Mots (11 Pages) • 493 Vues
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S’il semble que la manière d’avoir une loi juste pour tous est que celle-ci soit faite par tous. Car, malgré ses imperfections, cela permettrait que son application soit juste en s’appliquant à tous car faite par tous. La question qui se pose à présent, est de savoir comment celle-ci doit être appliquée. Une loi juste dans sa création, est-elle forcement juste dans son application ? Les lois doivent-elles être appliquées à tous de la même manière ? Ou au contraire prendre en compte certain cas particuliers ?
Le fait qu’une soit loi faite par tous et qu’elle s’applique à tous ne suffit pas à atteindre le juste. La généralité de la loi ne suffit pas, car appliquée à tous exactement de la même manière, une loi crées dans un cadre juste peut créer une injustice.
Parce que il y a une humaine dignité commune à l’ensemble des êtres humains et que la loi est une règle commune qui s’applique à tous, une égalité de droit qui est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen car « les hommes naissent libres et égaux en droits ». Il est néanmoins indéniable que nos sociétés ne sont pas égalitaires, et que l’application des lois de la même manière à tous peut provoquer des inégalités. Il n’y a pas d’égalité de fait. Si la répartition ne peut être parfaite, on peut envisager de donner la même chose à tout le monde, mais cela serai injuste. En effet pendant un repas semble-t-il plus juste de donner une part égale à tous, ou d’en donner plus aux adolescents et au adultes et moins aux enfants ? Faut-il que tout le monde soit payé la même chose ou celui qui travaille le plus gagne plus ? Il semble plus juste que la répartition ce fasse par la méritocratie. Le meilleur exemple étant les concours. Rien ne semble plus égalitaire qu’un concours, tout le monde passe le même, dans les mêmes conditions et le résultat dépends du mérite de chacun. Ainsi dans le cadre des concours de l’ENA seuls les plus les plus compétents accèdent aux postes à hautes responsabilités, ce qui semble juste car le résultat se base sur le mérite de chacun, évalué dans des conditions identiques. Néanmoins ces concours qui donnent l’impression d’une égalité des chances cachent des inégalités au niveau de l’éducation selon le milieu social par exemple. La question est maintenant de savoir si ces inégalités sont injustes ou pas? En effet, une égalité est assurée devant la loi et chacun reçoit proportionnellement à ce qu’il mérite. Outre cette égalité en droit et en dignité, chacun est également responsable de sa propre réussite. Les inégalités qui existent ne sont donc pas injustes car si elles existent c’est que certains individus ne se sont pas donné les moyens de réussir. Il paraît juste que celui qui travaille et qui est le plus compétant gagne plus et ai plus de responsabilité. L’inégalité de droits seraient donc injustes, mais celle de fait non. C’est par charité et devoir moral que l’on devrait aider les plus pauvres, car on leur reconnait leur dignité. Mais ils ne doivent pas être trop aidés car cette aide trop importante les condamnerait à rester pauvres. Cette pensée dite libérale, est néanmoins légèrement tempérée par l’apparition des statistiques, qui mettent en évidence des effets de société. L’individu n’est plus totalement responsable de sa situation car la société et le système dans lequel il vit y ont une part de responsabilité. C’est par exemple le cas avec les accidents du travail. Dans certaines filières on observe un nombre constant d’une année sur l’autre, le travailleur blessé n’en est donc pas responsable. Mais c’est aussi le cas dans l’éducation, le milieu social permettant ou non d’ouvrir certaines des portes de la réussite. Il parait donc juste, que les inégalités de faits engendrés par le système soient compensées par une justice sociale, ce qui mène à par conséquence à l’apparition de l’idée d’Etat providence. Mais cette justice sociale peut mener à la création de nouvelles inégalités et injustice. Ce qui pose indéfiniment la question de l’application juste de la loi.
Si la généralité de la loi ne suffit pas et qu’elle nécessite une adaptation avec justice sociale, qui ne traite pas tout le monde exactement l’ensemble des individus uniformément. Il en va de même avec la question de l’application de la justice pénale. En effet une application uniforme de la loi pénale peut causer de grave injustice. Ainsi elle n’apprécie pas de la même manière deux crimes identiques pénalement, commis par deux individus différents avec des circonstances différentes. La loi est une règle commune à tous ce qui garantit l’égalité en droits des individus, c’est l’isonomie. Une décision de justice pénale est dite juste si elle respecte la loi. Si tout le monde est également responsable face à la loi, égalité en droit, l’application de la loi de la même manière à tous ne permet pas de garantir la justice. Selon Aristote dans Justice et équité, l’application de la loi ne peut être juste que si elle prend en compte les cas particulier, une notion d’équité et d’ajustement sont nécessaires. L’équité étant la justice adaptée cas particuliers. Lorsqu’une décision équitable est rendue, l’intention de la loi est respecter, et tout le monde (dans la limite du possible) s’accorde à dire que le jugement rendu est le plus juste. Prenons l’exemple d’un arbitre de foot. Lorsque celui-ci déclarera la victoire de l’une des deux équipes, si les deux reconnaissent qu’elles ont été traitées justement et que les règles du jeu se sont appliquées également aux deux mais de manière adaptée adapté à chaque situation, alors on peut dire de l’arbitre qu’il a été équitable. Si la loi s’applique uniformément, de grosses injustice peuvent être crées. Il semblerait injuste que quelqu’un qui tue pour se défendre et quelqu’un qui tue consciemment soient punis de la même manière. Un crime ce pose la question de trouver la juste peine : un juge qui la trouve dans fourchette dans les sentences, qui maitrise l’art de peser le pour et le contre et choisi la sentence qui est la plus juste est un juge équitable. Il a su ajuster, et être plus juste que la loi. Tout le monde n’a pas la même sentence, mais un jugement équitable. Le juge doit respecter l’intention de la loi, sachant qu’il peut toujours se tromper et être injuste. Et en tentant d’être juste, il peut être injuste. Mais que son jugement soit équitable ou pas, c’est la loi qui prévaut même si dans sa recherche d’équité le juge a produit une injustice. Ainsi comme avec la justice sociale, le débat de trouver une application juste est un débat sans fin.
Ainsi
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