Méthode de la dissertation
Par Matt • 20 Novembre 2018 • 22 427 Mots (90 Pages) • 454 Vues
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Socrate coupe avec les recherches des présocratiques. Il fait descendre le travail de la philosophie du ciel sur la terre. Il cherche à connaître l'esprit de l'Homme et à le faire accoucher de la connaissance par le dialogue et des séries de questions (maïeutique). Il suit la maxime ''connais-toi toi-même'' et questionne son savoir : la seule chose qu'il sait est qu'il ne sait rien. Cependant, sa position de sage et d'accoucheur d'esprit le mènera à la mort.
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Les sophistes
Dans le Gorgias de Platon, on voit en œuvre l'opposition entre le philosophe Socrate et le sophiste Gorgias. Gorgias et son disciple Polos utilisent la rhétorique pour donner pour faire semblant de répondre à toutes les questions, mais Socrate les démasquent.
Platon travaille sur deux points principaux :
-un travail sur l'étude des phénomènes du monde. Il battit ce que l'on appelle un réalisme (platonicien) (= doctrine platonicienne d'après laquelle les idées sont plus réelles que les êtres individuels et sensibles, qui n'en sont que le reflet et l'image). Selon lui, l'expérience ne retranscrit que l'aspect changeant des phénomènes. Il faut donc que par l'étude, l'âme retrouve les idées des objets du monde (immuables). C'est la réminiscence (= moment où l'âme retrouve les idées qu'elle avait perdus).
Les stoïciens
Zénon est le fondateur de l'école des stoïciens (Sénèque, Épictète, Marc-Aurèle). Le stoïcisme part du principe que nous sommes soumis au destin et qu'il n'est pas dans notre capacité d'en faire varier le cours. Cependant, nous pouvons changer notre rapport au monde. Premièrement en nous le représentant correctement et sans préjugés, d'où la nécessité de l'époché (suspension volontaire du jugement). Deuxièmement en échappant aux passions qui nous gouvernent, pour atteindre la vertu.
Les épicuriens
Épicure est le fondateur de l'épicurisme, une philosophie du contentement. Cette doctrine morale propose un remède au mal de vivre et s'oppose aux stoïciens. Il faut maîtriser ses désirs pour être heureux. Privilégier les désirs naturels est nécessaire, car le plaisir qui en résulte est le but d'une vie heureuse. Cependant, ces plaisirs doivent être calculés avec mesure, car le plus grand plaisir n'est pas toujours le plus rapide à obtenir. La mort n'est pas à craindre car elle est simplement l'absence de sensation.
Les sceptiques
Les sceptiques remettent en question les certitudes sur le monde. Leur but est de suspendre leur jugement. Agrippa développe 5 arguments à l'encontre des vérités que l'on veut émettre :
-les choses sont connues par les sens et par la raison, mais il y a toujours des désaccords entre les Hommes. C'est l'argument du désaccord.
-pour prouver quelque chose, il faut pouvoir d'abord prouver les prémices, et ce à l'infini. C'est l'argument de l'infini.
-ce que l'on connaît est relié à notre subjectivité, sans quoi il n'y aurait pas de controverse. C'est l'argument de la relation.
-certaines démonstrations sont circulaires et ne sont donc pas valides. C'est l'argument de la circularité.
-pour argumenter nous prenons des hypothèses, mais il est possible de prendre des hypothèses opposées. C'est l'argument de l'hypothèse.
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La conscience
I. Définition
La conscience psychologique : intuition plus ou moins complète de ses états et de ses actes.
Cependant, cette définition n'est pas complète. Selon Hamilton, la conscience est une des données fondamentales de la pensée. Il est donc difficile d'avoir une définition objective de la conscience.
La conscience morale : propriété qu'a l'esprit de porter des jugements normatifs sur la valeur morale de certains actes individuels déterminés.
II. Au cœur de la conscience, le sujet
Avec la conscience advient l'idée de la subjectivité par le ''je''. Ce ''je'' apparaît, selon Kant, à travers le langage (anthropologie d'un point de vue pragmatique). Le ''je'' fait sortir l'entendement à travers le langage (ex : Ulysse de James Joyce, monologue du personnage principal). L'émotion est également à l'origine de l'apparition de la subjectivité et de la conscience de soi. Nietzsche, dans La naissance de la tragédie, dit que les émotions qui transportent l'Homme face au sublime fondent son être et son identité. Mais le ''je'' apparaît également grâce à la mémoire et à autrui. Selon Leibniz, la mémoire joue un rôle important dans la continuité de la conscience de notre être, et autrui participe à assurer cette continuité par l'image qu'il a de nous. Sartre, dans L'existentialisme est un humanisme, propose l'idée d'intersubjectivité (= ce qui est commun à tous et qui cimente les uns aux autres pour leur permettre de comprendre et d'échanger), qui indique que le regard de l'autre bâtit une nouvelle facette du ''moi'' car il m'observe.
III. Conscience et perception : douter de nos perceptions
Borstrom et Putnam, avec l'idée du cerveau dans une cuve, nous font douter de la véracité de notre représentation du réel.
Descartes
Descartes, dans la première méditation métaphysique, cherche à détruire tout ce qui n'est pas certain. Il remet en question les connaissances que ses professeur lui ont apprises. Par la suite, il lui semble certain que sa perception du monde n'est pas trompée. Mais les arguments du rêve, de la folie et de la maladie lui font comprendre qu'il doit également écarter ces certitudes. Après ça, il reste
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