Le diagnostic prénatal
Par Andrea • 16 Septembre 2018 • 1 488 Mots (6 Pages) • 431 Vues
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Malgré tout cela, ou sommes-nous placés pour juger si nous devons enlever la vie à un enfant ? À ce titre, nous pouvons constater que le diagnostic prénatal est devenu un outil de prévention qui sert à minimiser la naissance d’enfants handicapés qui seront soit disons dis mal acceptés par la société mais aussi servir à réduire les coûts de l’État. Mais avons-nous le droit de faire en sorte qu’un examen médical qui est la base prévue pour sauver des vies, devenir un outil de sélection ? Pourquoi ne pas accepter la naissance d’un enfant qui sera atteint d’une anomalie dans la société ? Interrompre une grossesse sous prétexte que l’enfant sera différent des autres membres de la société, est-il un acte acceptable ? Voici beaucoup d’interrogations qui nous laisse nous questionner. Même si cette méthode permet de prévenir les maladies et de les traiter, certaines d’entre elles sont inopérables et peuvent causer une interruption de la grossesse. Comme mentionné un peu plus haut, le diagnostic prénatal n’est pas sans risque et peut causer la perte de l’enfant (techniques invasives). Ce qui engendre donc un stress difficilement surmontable chez le couple mais plus précisément chez la femme portant le bébé. C’est ainsi que les parents devront décider de soit garder l’enfant, soit d’interrompre volontairement la grossesse. Ce choix est vraiment difficile pour le couple. D’un côté, le désir d’avoir un enfant sain, de l’autre, éviter les souffrances futures. Plusieurs questions passent par leur tête : Avons-nous le droit de donner naissance à un enfant destiné à souffrir toute sa vie ? Destiné peut-être à mourir jeune ? Avons-nous l’endurance nécessaire pour souffrir et voir souffrir celui que nous aimerons plus que tout au monde ? S’ils décident de garder l’enfant, ils doivent se préparer à l’arrivée d’un bébé en mauvaise santé et doivent s’accoutumer au fait qu’ils seront en quelque sorte responsables des souffrances de l’enfant à venir, du possible rejet de la société dont il sera victime, etc. C’est au niveau de la confrontation entre le droit à une qualité de vie future acceptable et le droit à la vie tout court que naît l’enjeu moral. Il serait incorrect de percevoir le processus du diagnostic prénatal comme étant une obligation à interrompre la grossesse chez la mère en raison des préjugés de la société. Selon Jonas, le diagnostic prénatal n’est pas moralement acceptable, puisque cette technologie affecte les êtres vulnérables et pourrait brimer les générations futures. En regardant le pire des résultats possibles, on voit disparaître toute forme d’anomalie génétique dans la société et on voit apparaître un contrôle de la nature et de l’évolution humaine non justifiable si on se fie à cette théorie. Choisir d’interrompre une grossesse juste à cause que le fœtus est atteint d’une anomalie est, à mon avis, un acte immoral. Nous vivons dans une société ou la perfection est recherchée par tous. Cependant, qui sommes-nous pour ne pas accepter une des créations de Dieu ? Nous sommes tous humains et devons être acceptés peu importe nos différences.
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