La tempête Xynthia
Par Junecooper • 12 Novembre 2018 • 1 345 Mots (6 Pages) • 432 Vues
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Les emplois directs du secteur primaire ont été affectés à raison de 16 % de la population active, ce qui en fait un enjeu socio-économique majeur.
- L’après crise
La gestion d’après-crise a été impulsée par le discours du Président de la République du 16 mars annonçant des mesures d’urgence. Deux jours plus tard, une circulaire a demandé aux préfets de Vendée et de Charente Maritime de procéder à la mise en place d’une cartographie de “zones d’extrême danger”. Elles ont été qualifiées par la presse de “zones noires” puis rebaptisées “zones de solidarité” en avril par le Ministre d’Etat de l’écologie et du développement durable. Un premier zonage a été adressé au Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer dès le 21 mars.
Dans les semaines et les mois suivant la catastrophe, les digues ont été consolidées dans l’urgence pour une somme de 2,13 millions d’euros sur la commune de la Faute-sur-mer, le long de l’estuaire du Lay, dans le but de protéger les maisons en arrière de cette digue. Rappelons que ces digues n’ont pas cédé mais ont été submergées lors de la tempête du 28 février.
III/ Les risques liée à cette catastrophe :
- L’exposition au risque
La tempête Xynthia a provoqué des conséquences dramatiques sur les communes de La Faute-sur-Mer et de L'Aiguillon-sur-Mer. C’est que ce territoire est en réalité très familier aux phénomènes de submersion marine. Ce territoire est caractérisé par une lutte permanente, pour éviter les entrées d'eaux marines sur les polders créés, protégés par une succession de digues. En moins de 200 ans, le paysage a donc considérablement évolué, les lignes de rivage ayant progressé au détriment de la mer sur une profondeur d’environ 15 km. Cette frénésie a même conduit à imaginer des projets fous comme celui de vouloir assécher toute l’anse de l’Aiguillon pour ne laisser qu’un unique passage pour la Sèvre niortaise. Le risque sur cette zone était donc connu. L’accroissement de l’exposition de biens et de personnes dans des zones basses (2 à 4 m NGF), est un phénomène récent sur ces communes littorales.
- La pression liée aux développements du tourisme
Pour comprendre l’ampleur du bilan humain de la tempête Xynthia, il faut s’intéresser aux formes spatiales du développement urbain. La Vendée est le deuxième département touristique français par sa capacité d’hébergement dans les cantons littoraux, avec 660 000 lits en 2010, derrière le Var 865 000 lits, et devant les Alpes-Maritimes 656 000 lits selon l’INSEE en 2010. La façade littorale départementale a enregistré la plus forte augmentation de la capacité d’hébergement touristique au niveau national entre 1990 et 2010, avec + 27,5 % du nombre de lits, loin devant les Alpes-Maritimes pourtant deuxième par son dynamisme, avec +23,9 %. Ce développement urbain touristique s’est fait à la faveur d’une activité agricole en perte de vitesse, sous la pression des groupes d’intérêt liés au tourisme et grâce à l’exonération des contraintes d’urbanisation. De 1959 à 2006, les forêts dunaires, rives de marais, marais et zones humides ont été en partie sacrifiés au développement résidentiel.
- Une absence de prévention du risque
La vulnérabilité de cette zone au risque de submersion révèle l’inadaptation des dispositifs préventifs généraux. Pourtant, l’Etat s’est doté d’outils préventifs contraignants, à travers les PPRI qui en représentent depuis 15 ans l’un des éléments les plus structurants et opérationnels. Or, sur les 864 communes littorales de l’hexagone exposées au risque de submersion marine, à peine plus de 5 % avaient un PPRI approuvé au moment de l’épisode Xynthia ainsi qu’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) obligatoire. La question de la responsabilité des élus locaux s’est donc posée. Par ailleurs, le problème de gestion du risque a été accentué dans les territoires caractérisés par une faible fréquence des catastrophes naturelles, ce qui est le cas de la grande majorité de l’espace français.
Conclusion :
La tempête de Xynthia m’a affecté particulièrement car j’ai une grande partie de ma famille qui vit encore actuellement dans cette région. A chaque nouvelle tempête, je crains pour leur vie et pour leur bien.
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