La politique envers les latinos

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Pour de nombreuses familles dont les enfants ont obtenu, en naissant dans le pays, la citoyenneté américaine ou un statut de résident permanent, c'est le soulagement. Elles ne sont plus menacées de séparation pendant que court la régularisation temporaire. Ici dans le Maryland.

Émotion à Phoenix.Devant la Maison Blanche, une femme assure la traduction en espagnol de l'intervention d'Obama retransmise sur une tablette tactile

Plusieurs millions d'immigrés entrés clandestinement sur le territoire américain pourront y rester sans risquer d'être poursuivis a annoncé Barack Obama le 20 Novembre 2014.

Dans un discours télévisé, le président américain avait annoncé son plan concernant la situations des quelques onze millions d'immigrés clandestins vivant sur le sol américain.

Il a posé plusieurs conditions à cette rerégularisation provisoire qui a été mise en œuvre en 2015.Elle concernait:

- les clandestins présents aux Etats-Unis depuis plus de cinq ans

- ceux qui ont des enfants disposant de la citoyenneté américaine ou du statut de résident permanent

- ceux qui se seront fait enregistrer par l'administration sous réserve de s'être soumis à une vérification de leur passé criminel et de payer leurs impôts

Les immigrants remplissant tous ces critères auront le droit de demander un permis de travail de trois ans. « Ce n'est ni une garantie de citoyenneté ni un droit à rester ici de manière permanente », a cependant dit Obama.

La moitié des clandestins sont concernés par cette réforme Selon des estimations avancées par les médias ce sont quelque cinq millions de migrants qui pourraient être concernés par ce dispositif, soit un peu moins de la moitié de ceux qui sont actuellement sous la menace d'une expulsion.

Manifestation pour une réforme du système d'immigration aux États-Unis en 2006.

« Après tout, la plupart de ces immigrés sont ici depuis longtemps. Ils travaillent dur, occupent des emplois difficiles et mal payés. Ils ont des bouches à nourrir. Ils prient dans nos églises. Beaucoup d'entre eux ont des enfants nés aux États-Unis ou qui ont passé la majeure partie de leur vie ici. Leurs espoirs, leurs rêves et leur patriotisme sont semblables aux nôtres », a expliqué M. Obama pour justifier sa décision.

Il a également pris soin de dire qu'il ne s'agissait pas d'une« amnistie », répondant ainsi indirectement à ses adversaires républicains qui l'accusent d'abuser de son pouvoir en se passant de l’approbation du congrès.Le président américain prendra en effet cette mesure par décret, primant « l'autorité légale »que lui confère sa fonction pour le mettre en place sans demander l'autorisation de la majorité adverse Républicaine qui tient les deux chambres législatives.

Après avoir procédé à un nombre record d'expulsions depuis son entrée en fonction le président américain a fait volt-face et pris un décret pour faciliter la régularisation des jeunes sans-papiers, de quoi raviver encore sa popularité auprès des électeurs latinos.

La décision de Obama est non seulement juste, mais elle est également très stratégique d’un point de vue politique.