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L'histoire.

Par   •  10 Septembre 2018  •  2 477 Mots (10 Pages)  •  343 Vues

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- Vème siècle av JC : Passage du mythos au logos rend possible la conscience historique.

Hérodote (-485-425) le premier historien grec. Enquête (démarche quasi journalistique) pour empêcher que les actions accomplies par les hommes ne s’effacent avec le temps… Contemporain des philosophes et des sophistes. Recherche des causes des événements. Il veut expliquer

Unité et coopération de l’expérience et de la raison. Le sujet de j’histoire est ici la grandeur de l’homme (les hauts faits). L’histoire est la réalisation de l’homme dans sa grandeur et son absurdité. Tel est le sens de l’histoire.

Thucydide (-465-395) le premier historien « scientifique ». Histoire de la guerre du Péloponnèse (Athènes contre Spartes de 431 à 404 av JC), dont il a été témoin direct. Il se veut témoin objectif.

Thucydide est animé par un souci de vérité, il veut raconter la guerre telle qu’elle s’est effectivement déroulée : il recherche la « cause vraie » et la découvre dans les craintes qu’a suscitées chez ses voisins l’accroissement de la puissance athénienne.

Le récit est destiné à être conservé. Il n’est pas désintéressé, mais doit servir d’exemple. L’histoire enseigne : on peut tirer des leçons. Là est son utilité : la connaissance de ce qui est arrivé dans le passé nous met en garde contre le recours aux mêmes erreurs dans des circonstances analogues. Avec Thucydide l’histoire devient pragmatique.

Mais Hérodote et Thucydide ne sont pas encore des historiens au sens moderne car :

- Pour les premiers historiens grecs, le cours des événements n’est pas linéaire et irréversible, mais il est cyclique. L’histoire se comprend comme une théorie des cycles. Dans cette optique, l’idée d’une utilité pratique de l’histoire s’admet sans peine : puisque l’histoire se répète, puisque les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets, sa connaissance est nécessaire aux hommes politiques.

- Les historiens grecs ne possèdent donc pas la notion du passé comme tel. (Hérodote recherche l’intervention des pouvoirs surnaturels, les causes surnaturelles d’un événement. Seul Thucydide cherche à tout expliquer par les lois générales de la nature humaine et met à jour le mécanisme profond des événements humains.

Conclusion :

- On peut dégager dans l’histoire des causes et des effets. La notion de causalité est capitale pour la science. Les causes sont situées et hiérarchisées les unes par rapport aux autres. Ce qui permet de dégager l’événement décisif, distinguer l’essentiel de l’inessentiel.

- L’histoire est entièrement humaine. Avec Thucydide, les faits ont des causes qui appartiennent à l’ordre humain.

- Il existe un principe (lois générales de la nature humaine) qui se trouve dans la suite des événements (et non plus en dehors d’eux) et qu’il faut découvrir pour expliquer l’enchaînement des événements en question. Le temps devient intelligible.

Critiques : - Le devenir est du domaine de l’irrationnel du variable. C’est du domaine de la contingence, de ce qui naît et périt, qui n’est jamais le même, par opposition au logos, au monde des essences éternelles. « Eternel » et « historique » s’opposent comme s’opposent le nécessaire et le contingent. L’historique ne peut donc être du côté de l’essentiel.

- un temps cyclique, c’est le retour éternel du même, il ne peut rien arriver de nouveau. Alors que pour nous, l’histoire implique la création du nouveau dans la temporalité.

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La naissance de l’histoire : la conscience historique

- Fin XVIIIème-début XIXème : émergence de la conscience historique.

Bossuet, histoire théologique (Discours sur l’histoire universelle). Fait appel à un être transcendant au devenir historique.

Voltaire (Essai sur les mœurs et l’esprit des nations) = tentative de vouloir expliquer l’histoire humaine de manière uniquement humaine, sans aucune référence à une intervention de la providence. Laïcisation de l’histoire. Comme le physicien, rechercher la loi dans le flux des événements. Pour Voltaire il existe une nature humaine éternelle.

Approche moderne : S’en tenir aux faits tels qu’ils ont eu lieu effectivement, sans projeter dans le passé une vision d’ensemble établie préalablement. Partir de la réalité même : ce projet est à l’origine de la constitution d’une nouvelle discipline, l’histoire. Le XIXème siècle est par excellence le siècle de l’histoire.

II – Objectivité et subjectivité en histoire

- L’histoire est-elle une science ou un art ?

XIXè, interrogation sur le statut de l’histoire

1784, KANT : Idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique.

Siècle des philosophies de l’histoire (Hegel, Marx, A. Comte).

Pourtant l’histoire en s’instituant comme discipline spécifique et rigoureuse, entend se séparer de la philosophie, c'est-à-dire d’une vision spéculative d’ensemble antérieure au travail de l’historien et indépendante de lui.

- L’hypothèse de l’histoire comme art

Chateaubriand : L’histoire n’est qu’une pure tromperie ; elle demeure telle qu’un grand écrivain la façonne.

Alors comment peut-elle prétendre à un véritable statut de science ?

Pour simplifier l’histoire est-elle une science ou plutôt un art ?

La valeur de l’interprétation d’un événement historique dépend-elle des procédures acceptables par tous, ou de la qualité de la narration historique ?

- Talent, subjectivité ( les grandes œuvres historiques font date comme les grandes œuvres littéraires)

- Scientifique formel. Echappe au vécu ? Perte de l’originalité de la singularité du fait historique ?

- Difficulté de la scientificité de l’histoire

- Il n’existe pas d’observation

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