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Explication de texte sur les propos d'Alain

Par   •  18 Novembre 2018  •  1 075 Mots (5 Pages)  •  750 Vues

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En outre, Alain considère la pensée comme un doute : « c’est un doute radical, comme Descartes l’a bien vu ». On retrouve ainsi un rapprochement avec Descartes, en effet la pensée pour lui, tel est un doute méthodique. Le vrai est l’indubitable, la résistance au doute prouve la vérité. Cependant, d’une manière plus sceptique, la connaissance est impossible, toute démonstration n’est qu’une hypothèse. Même si ce que je pense est faux, le fait de penser prouve que je suis. En doutant qu’on pense, on pense donc on est : « cogito ergosum ». Nous sommes une chose qui pense, c’est-à-dire une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui veut… Tel que l’entend Descartes, la pensée au sens large est donc la conscience. La certitude d’exister passe par la pensée mais il ne faut pas penser pour exister. D’après Descartes, l’existence dépend uniquement de la pensée et non du corps : « Je suis une substance pensante ». Il suffit à la conscience de s’analyser pour connaître ses propres qualités.

De plus, Alain dit que pour savoir, il ne faut plus croire : « Si vous voulez savoir, vous devez commencer par ne plus croire, entendez ne plus donner aux coutumes le visa de l’esprit ». Par conséquent, pour atteindre la vérité, nous devons oublier nos croyances, donc nos coutumes. Les coutumes étant les mœurs et les habitudes établis par la culture dans laquelle on vit, nous avons tous la même doxa. Il faut ainsi oublier ces coutumes qui ne seront jamais la preuve de ce que l’on pense. Le rapport à la doxa ne passe donc pas par une relation de savoir mais par une relation de croyance. En effet, quand je suis certains d’une vérité (pas de point de vue subjectif), toutes les personnes qui referont la même opération, penseront comme moi. La vérité est universelle. Cette démarche peut être reconnue par différents esprits ; Descartes dit : « Je crois que la démonstration est l’indice de la vérité ». L’évidence n’est donc qu’une forme de croyance. Mais si quelque chose est vrai, il possède certainement une forme d’évidence. Cependant, tout ce qui me paraît évident n’est pas forcément vrai tant que je ne l’ai pas mis en question, démontré et douté. On retrouve la question du doute méthodique de Descartes qui est donc un élément de méthode pour démontrer la vérité.

En guise de conclusion, « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la conscience », Marx. Nous sommes acteurs et auteurs de notre vie, ce qu’on pense est lié à un état de la société dans laquelle on vit. J’accède ainsi à la conscience de moi comme existant, et à la connaissance de moi comme pur pouvoir de penser. Je suis le maître de mes pensées, et donc de mes discours. Comme Kant l’affirme : « Le je prouve que j’agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat ». Descartes défend l’idée que l‘homme possède le libre arbitre, seul un sujet peut affirmer sa liberté, une volonté infinie. La pensée est ainsi libre à nous même.

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