Eléments d'approche historique de la tradition philosophique

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Comme celle de Platon, l’école d’Aristote sera prospère jusqu’au III°, IV° S > J.C.. La pensée d’Aristote sera l’une des pensées les plus importante sinon la plus importante jusqu’à l’époque moderne aussi bien au nord qu’au sud de la Méditerranée chez les penseurs arabes.

Les autres écoles : stoïcisme, épicurisme et scepticisme.

Trois autres écoles se distinguent dans la période hellénistique et romaine.

Elles sont influencées par la pensée d’Aristote et se caractérisent par le fait de développer une philosophie qui s‘appuie sur une physique.

- Le stoïcisme : Zénon, Sénèque, Epictète, Marc Aurèle.

Doctrine surtout connue par sa morale, le stoïcisme développe son attitude morale en s’appuyant sur la connaissance de ce qui dépend de nous et de ce qui ne dépend pas de nous. Dès lors, il m’appartient en partie de faire mon bonheur ou mon malheur. Je dois me conformer le plus possible à la nature et ne pas désirer ce qui n’est pas en mon pouvoir. Si je me conforme à la nature dans la dimension de la nécessité je peux parvenir à l’ataraxie ou en d’autres termes à une forme de bonheur car je me suis débarrassé de tous mes désirs inutiles qui font mon malheur et la connaissance de l’ordre de la nature me permet de mieux accepter ma condition et d’être en harmonie avec celle-ci.

Le stoïcisme aura une grande importance jusqu’à Rome puisqu’un empereur comme Marc-Aurèle sera Empereur et philosophe stoïcien. La morale stoïcienne influencera aussi la morale chrétienne dans sa dimension ascétique (volonté de se soustraire aux plaisirs de l’ici-bas ). On trouvera des influences bien plus tardives comme chez Montaigne et plus tard encore.

- L’épicurisme : Epicure ( 341-270 av. JC)

Doctrine d’Epicure, physicien atomiste, la pensée d’Epicure repose, elle aussi, sur une physique. Elle considère que toute réalité est constituée d’atomes qui sont dans un flux permanent. Ainsi quand nous mourrons les atomes qui nous constituent, retournent à la nature et se combinent avec d’autres atomes dans d’autres éléments de la nature. Ce qui signifie que pour l’épicurisme la mort est un terme au delà duquel il n’y a rien. Il convient d’adapter son comportement à cette pensée et c’est le célèbre « carpe diem » d’Horace auteur latin qui dit la nécessité de jouir du moment présent. Nous devons profiter de la vie et savoir tirer de chaque moment le plaisir simple qu’il nous procure. Le plaisir n’est pas coupable et les plaisirs simples procurent le bonheur. Je ferai mon malheur si je désire des choses inutiles et que je ne parviendrais jamais à posséder. Un bon repas épicurien qui donne le bonheur est constitue d’un peu de pain et d’eau fraîche...

Ce matérialisme sera présent jusqu’à nos jours mais la doctrine morale a évolué dans le sens d’une recherche de plaisir. L’épicurien contemporain ne saurait se satisfaire d’aussi frugale nourriture et d’une simple contemplation du monde.

- Le scepticisme : Pyrrhon d’Elis (environ 340-275 av. JC).

La pensée sceptique sera toujours attaquée mais aussi toujours présente dans la philosophie. Elle consiste dans le doute de la possession possible d’une vérité de manière définitive et donc toute connaissance doit toujours être remise en question. Douter est l’une des démarches fondamentales de la philosophie car sans le doute il n’y a pas de remise en question possible. Mais, par ailleurs, cela apparaît aussi comme la manière de nier toute possibilité de connaître réellement et donc de parvenir à une vérité définitive.

Même si les penseurs sceptiques comme Pyrrhon ne sont pas connus du grand public, il est indéniable que le scepticisme a eu une grande influence que l’on retrouve aujourd’hui dans les sciences contemporaines.

Eléments d’histoire :

Durant la fin du IV° S. avant J.C. la puissance d’Athènes va décroître et en même temps dès le III° S., Rome va se développer jusqu’à devenir le grand empire que l’on connaît. Son organisation politique centrée sur Rome qui administre tout l’empire jouera un rôle déterminant dans la suite de l’histoire.

A cette époque la culture romaine est encore une culture très proche de la culture grecque, de même pour la religion. Les philosophes latins sont dans la droite ligne de la pensée grecque qu’ils prolongent et développent, aussi bien pour les courants platoniciens que pour les courants aristotéliciens.

L’empire étendra son influence sur l’ensemble de la méditerranée et sur une grande partie de l’Europe.