Dissertation sur l'intelligence artificielle.

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des programmes intelligents, le test n’est plus efficace. Néanmoins cela prouve que la crainte de l’IA date de l’aube de l’informatique. C’est aussi le cas de Stephen Hawking, physicien et cosmologiste de renom qui affirme : « Les formes primitives d’intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine. ».

De plus, l’autre risque ajouté à l’apprentissage automatique est l’automatisation d’un programme. Avec l’IA et les systèmes d’apprentissage équipés, le programme va se corriger en fonction de l’expérience de la machine. Par conséquent, on rentre dans l’imprévisible. La machine va en effet être capable de s’améliorer et son effet peut aller contre nos valeurs. C’est habituellement ce qui est représenté dans les films de science-fiction traitant du sujet : les machines se rebellent pour exterminer la race humaine qui pourrait les débrancher. On peut aussi penser au concept de « Singularité technologique et singulière », qui peut être qualifié comme le seuil de connaissances à atteindre pour un programme afin que son évolution technologique soit telle que le progrès ne serait plus tant dû au travail des humains qu’à celui des intelligences artificielles. De là vient la peur de voir un jour une machine nous échapper totalement et agir pour son propre compte.

Cependant, entre fiction et science qu’en est-il vraiment ? S’il est vrai qu’à première vue le concept d’apprentissage automatique semble être la prédiction d’une future omnipotence des machines, la réalité scientifique nous dit tout autre chose. En effet, les aptitudes d’apprentissage des programmes via des algorithmes augmentent mais c’est en réalité la rapidité et non la capacité d’apprentissage qui évolue à toute vitesse. Par exemple, les ordinateurs battent déjà les champions du monde aux échecs, cela les rend-ils pour autant supérieurs au genre humain ? Non, les machines dépassent les hommes dans un domaine où elles sont extrêmement spécialisées. Une machine capable de surpasser l’Homme dans tous les domaines est, de nos jours, absolument inconcevable. Ensuite, ce qu’il manquerait à un programme pour qu’il prenne vie est ce qu’on appelle : le sens commun. Or nous ne sommes, aujourd’hui, pas dans la mesure de doter une machine d’une conscience ou de sens critique et contrairement aux idées reçues les chercheurs sont à des décennies de comprendre comment construire une machine dotée de cette fameuse intelligence générale. Quant au concept de singularité singulière, cette hypothèse omet des limites physiques qui vont en opposition avec cette croissance technologique exponentielle.

Les déclarations de Stephen Hawking et d’autres sommités de la science, même si elles ne sont pas dénuées de sens scientifiques, portent en revanche des inquiétudes que rien, aujourd’hui, ne justifie. Mais leur appel à la précaution, lui est à prendre en considération.

Mais alors pourquoi en avoir peur puisque les spécialistes en la matière ne cessent d’affirmer que nous ne pourrons pas atteindre tel niveau d’avancement technologique dans les prochaines années ? La crainte est surtout plus présente dans l’imaginaire collectif que dans la communauté scientifique. C’est connu, tout ce qui est nouveau fait peur car on entre dans l’imprévisible. Ajouté à cela les tonnes d’œuvres littéraires et cinématographiques consacrées aux révoltes de machines contre les Hommes, et vous avez de quoi être sceptique. Une autre raison de cette angoisse vient d’un de nos traits spécifiques à l’être humain. C’est ce qu’on appelle, l’anthropomorphisme. Cela consiste à appliquer à quelque chose de non-humain, des caractéristiques, aptitudes et sentiments qui nous sont propres. Généralement ce concept s’applique aux animaux de compagnie mais il peut s’attribuer aux machines. De fait il n’y a presque aucune chance pour qu’un programme se révèle maléfique « de son plein gré » envers nous puisque ce concept lui est inconnu de base. En bref, nous nous créons notre peur des machines intelligentes.

En conclusion, l’intelligence artificielle a changé nos vies à tous et il n’y a presque aucune chance pour que sans elle, nous atteignîmes pareil niveau de développement. S’il est préférable de ne pas devenir paranoïaque et de ne pas regarder votre four à micro-ondes avec méfiance. Il est en revanche judicieux de surveiller la dépendance aux nouvelles technologies qui sont un trésor pour l’Humanité mais qui peuvent être des pièges mortels pour ceux qui placent, naïvement et inconsciemment, leur vie entre leurs « mains ». La recherche sur l’intelligence artificielle ne poursuit pas l’objectif d’augmenter sa propre « conscience » mais plutôt afin de permette d’accroître celle de l’Homme : de pouvoir, grâce à l’IA, mieux accéder aux textes littéraires, mieux saisir les influences qui régissent notre monde, mieux comprendre notre société... Cela sert notre propre intelligence, pas celle d’un programme.