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Dissertation de philosophie sur l'Etat

Par   •  24 Octobre 2018  •  2 194 Mots (9 Pages)  •  800 Vues

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des lois et des institutions qui organisent la société sur un territoire donné. De plus, dans ce même Etat de droit, les individus disposent de libertés, leur permettant de contester les décisions ou les actions de l’état si elles ne sont pas jugées conformes ou si elles sont illégales. Ainsi, c’est la loi civile qui est édictée par le souverain, qui est le fondement de la liberté dont dispose le citoyen, ce qui entraine d’importantes conséquences sur la notion de « limite » appliquée au pouvoir de l’État. On peut penser que l’état n’a de légitimité que de par les frontières à l’intérieur desquelles il limite son pouvoir. Autrement dit, la définition même de l’état suggère une limitation de son pouvoir. En effet, il est dans la nature de l’Etat de borner lui même son pouvoir car il ne peut se permettre d’être violent, son intérêt étant de réaliser le Bien et d’exclure les individus de la férocité de l’état de nature. Nous pourrions ici prendre le contre exemple de la tyrannie, qui au sens philosophie n’est pas considéré comme un Etat. En effet, le tyran utilise son pouvoir afin de répondre à ses intérêts particuliers et non au bien être de la totalité de la société. Ainsi, dans les états totalitaires, les représentants du pouvoir n’ont pas besoin de se justifier, car ils ne prennent pas le temps de critiquer la nature du lien social qui les unit aux concitoyens. Par conséquent, l’état a de ce point de vu un pouvoir limité. 


De plus, la séparation des pouvoirs exécutifs (détenu par le Président de la République, le premier ministre et son gouvernement), législatifs (détenu par le Parlement, c’est-à-dire, par le Sénat et l’Assemblée nationale) et judiciaire (détenu par tribunaux et le magistrats), est une condition à la liberté politique. En effet, on a bien ici l’idée de limites au pouvoir de l’état puisque cette séparation est une condition pour qu’il exerce légitimement son pouvoir. Ainsi, cela permet de mettre un contre-pouvoir à l’autorité absolue, puisque cette distinction permet de limiter et d’empêcher les abus liés à l’exercice de la souveraineté. Cette doctrine qui est au coeur de l’organisation des institutions permet l’indépendance des juridictions face aux différents pouvoirs. Par exemple, la justice est indépendante du pouvoir législatif, ce qui limite une fois de plus les abus.


Enfin, l’état se doit de limiter son pouvoir, notamment par un souci de légitimité. En effet, il ne peut se permettre de faire ce que lui-même interdit à ses concitoyens, car cela lui empêcherait de garder sa crédibilité. L’État étant souverain, et donc lié à l’obéissance de la justice, il se doit de se soumettre à des limites d’ordre éthique. Autrement dit, il est dans son intérêt de respecter le contrat qu’il a passé avec les citoyens car sinon, ces derniers risquent de se retourner contre lui afin de reprendre ce qu’ils ont donné. Ainsi, il est légitime que les citoyens attendent de l’état qu’il limite son pouvoir. De ce fait, dans la notion d’état de droit, il faut trouver une solution au problème posé par l’ambiguité de la limite dans l’application du pouvoir de l’état. Ainsi, nous pourrions parler de la théorie de Locke, pour qui l’état est limité par les droits individuels dont disposent les citoyens.


! Pour finir, les limites individuelles privées apparaissent bien comme une limite du pouvoir. En effet, selon la théorie du philosophe Locke, dès que l’état abuse de son pouvoir, les individus ont le droit de rompre le contrat social. Autrement dit, le peuple dispose du pouvoir de changer la législature. Par exemple, dans un état ou l’absolutisme règne, les individus ont la possibilité de

récupérer ce qu’ils ont donné, il s’agit du libéralisme politique. En effet, le citoyen est un membre du corps politique de par le fait qu’il doit respecter les règles mais également à travers son implication dans ce dernier. En outre, le citoyen se doit de participer à la vie politique afin d’assurer la cohésion sociale et un bon fonctionnement de sa communauté, par le biais d’un contrôle et d’un jugement du pouvoir auquel il se soumet. C’est donc ce qu’il fait dès lors qu’il choisit un représentant de l’état, à qui il délègue ses droits.


Ainsi, l’homme dispose de droits et notamment celui de les récupérer lorsqu’ils lui ont été pris, puisqu’il participe à la vie politique. Il existe depuis 1789, la « Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyens » (DDHC), texte fondamental, résultat de la révolution française, qui énonce l’ensemble des droits individuels dont disposent les individus. En effet, depuis sa création, la DDHC est l’un des piliers du système juridique actuel, dont il est le devoir de tout le monde de le respecter. De ce fait, le pouvoir de l’Etat est limité par sa fin, qui est de garantir le respect des « droits de l’homme ». Par exemple, l’état n’est pas autorisé à s’impliquer dans la vie privée de ses concitoyens. 


En effet, nous pouvons délimiter le domaine dans lequel l’Etat se doit d’intervenir puisqu’il n’a pas la possibilité,ni le devoir, ni la légitimité d’agir dans les moments de la vie quotidienne ,mais surtout personnelle de ses citoyens. Autrement dit, l’exercice du pouvoir de l’état doit être limité par le respect de la sphère privée, c’est-à-dire celle qui ne doit être dirigée que par les individus eux- mêmes, sous peine de porter atteinte à leurs droits fondamentaux. En revanche, il doit intervenir dans la sphère publique, qui concerne les relations qu’ont les hommes entre entre eux, et qui doivent être régulées par l’Etat et par la loi sous peine de devenir conflictuelles.


Le fait que le pouvoir doit être délimité est l’un des principes de l’Etat de droit qui se doit d’être légitime et démocratique. En effet, l’État n’a pas de pouvoir sur notre vie privée et ne doit pas dépasser cette barrière puisqu’il se doit de respecter les droits des hommes et le bien de la population.De ce fait nous pouvons dire que l’Etat de droit ,en donnant des libertés et des droits aux citoyens, limite son pouvoir.



 


! Pour conclure nous pouvons donc dire qu’il est moralement permis aux hommes de demander de l’Etat qu’il limite lui même son pouvoir, sans que ce dernier n’ait à y renoncer ou encore sans que les individus ne le perçoivent comme une menace à leur liberté. En effet, l’Etat se doit d’exercer son pouvoir puisque c’est grâce à lui que les individus échappent à la violence de l’Etat de nature. Cependant, l’Etat se doit de limiter son pouvoir puisque, si ce

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