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Dissertation Schopenhauer

Par   •  19 Avril 2018  •  1 840 Mots (8 Pages)  •  480 Vues

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désirs à assouvir, mais que nous apportent il réellement?

Schopenhauer finit par argumenter autour de la recherche de plénitude à travers le cycle infini du « désir à sa réalisation, de cette réalisation à un nouveau désir »l14-15 en disant que « celui qui garde encore un désir et une aspiration »l14 pourra continuer cette recherche du bonheur.

Cependant, il ne manque pas de montrer que le désir, s’il peut être source de plaisir peut aussi bien être source de malheur car pour atteindre le bonheur il faut que ce désir soit facilement accessible puisque si « il est rapide, il est bonheur »l16.

A travers cette phrase, il vise donc à montrer qu’il faut pour être heureux, pour avoir accès au bonheur, se détacher des désirs compliqués à satisfaire car ils sont susceptibles de nous faire souffrir.

Nous ne sommes pas sûres de pouvoir les satisfaire, or ce passage « est douleur si il est lent »l17 donc la recherche de plénitude devient absurde si elle mène au malheur.

En effet, une personne amoureuse peut désirer que cette autre personne l’aime aussi mais si cela n’arrive pas alors le désir sera vain et la fera souffrir.

De cette manière, il suggère que nous devons désirer des choses simples pour ne pas souffrir mais si il évoque le bonheur comme conséquence, il ne s’agit ici que d’un simple bonheur éphémère et non pas d’un bonheur durable car par définition le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité.

Ainsi, en gardant uniquement les désirs simples, nous supprimerons des souffrances mais n’accèderont pas au réel bonheur.

Le seul accès au bonheur supposerait donc l’abandon des désirs.

Ainsi nous avons les conditions menant au bonheurs selon Schopenhauer mais sont elles universelles? En effet de nombreuses thèses s’opposent à celles de Schopenhauer.

Tout d’abord, Calliclès expose le bonheur à travers l’assouvissement de tous ses désirs ce qui s’oppose complètement à Schopenhauer.

De plus, si Schopenhauer critique le comportement mimétique en montrant l’absurdité de désirer parce que l’autre désire, Calliclès montre au contraire la logique du comportement mimétique.

Il est naturel d’après lui de vouloir toujours plus, la nature ayant fait en sorte qu’il y ai des forts et des faibles comme par exemple le lion qui prend le dessus sur la gazelle.

Par ailleurs, on retrouve l’idée de souffrance due au désir dans le stoïcisme mais associer Schopenhauer au stoïcisme serait une erreur car à défaut d’être pessimiste, ce dernier n’en est pas pour autant un fataliste.

En effet Schopenhauer montre seulement cette incompatibilité entre le désir et le bonheur, mais ne montre pas une volonté de ne plus désirer, au contraire.

On retrouve ce côté paradoxal à travers « Trop heureux celui qui garde encore un désir et une aspiration »l13 ou encore  « il n’est pas cette

immobilité qui produit un ennui affreux et paralysant, une langueur mortelle .»l18

On retrouve en effet le côté pessimiste de Schopenhauer dans le fait que nous voulons désirer mais que ce désir ne mènera pas au bonheur.

Cependant cette présentation du bonheur comme absence de désir peut être discutable.

En effet Schopenhauer dit lui même que certains désir peuvent nous rendre heureux car il dit que si leur réalisation est « rapide, alors il est bonheur »l16.

Ainsi cela suggère que si certains désirs sont synonymes de souffrance, ils ne le sont pas tous pour autant.

De plus il évoque le caractère ennuyant à ne pas désirer à travers « un ennui affreux et paralysant, une langueur mortelle »l18 ce qui parait contradictoire car l’ennui est souffrance donc ne pas désirer ne mènerait pas non plus au bonheur.

Ainsi l’analyse de ces propos semblent nous mener vers la doctrine épicurienne.

En effet, peu de personnes pourraient se résoudre à l’abandon des désirs, c’est pourquoi la sagesse épicurienne permet l’accès au bonheur en évitant au maximum les désirs de souffrance et en conservant uniquement les désirs naturels nécessaires et dans certaines mesures des désirs naturels non nécessaires mais en évitant absolument les désirs vains.

Il faudrait donc que nous fassions un trie dans nos désirs de manière à ne garder que ceux qui pourraient nous procurer du plaisir, les plaisirs simples, accessibles et en évitant aux maximums les autres, les désirs superflus, car ils nous entraînent dans des situations indésirables, sources de souffrance.

Bien que cette modération de nos désirs ne suffise pas à accéder au bonheur, comme le montre Schopenhauer, il permet cependant de maximiser des plaisirs et de minimiser les peines.

Or, si Schopenhauer montre le côté pessimiste de vouloir désirer et de vouloir le bonheur mais ne pas pouvoir avoir les deux, nous avons ici une solution qui permet d’accéder en partie aux deux en maîtrisant ces désirs, de plus cette solution éviterait la situation d’ennuie due à « l’immobilité »l17 qu’il dénonce dans son texte.

Pour conclure, nous sommes des hommes et de ce fait, nous ne pouvons nous restreintes uniquement à des besoins, certains désires étants nécessaire.

Sans désirs, il n’y aura en effet pas d’actions, pas de projet.

Mais le désir fait souffrir, il représente un manque.

Cependant la réalisation des désirs ne peut apporter le bonheur absolu, ce qui nous pousse à désirer toujours plus mais certains désirs nous mènent à la souffrance par leur insatisfaction.

Ainsi, il faut savoir mesurer ses désirs, ne désirer que les choses simples pour pouvoir avoir plus de plaisir et moins de souffrance.

C’est dans cette modération que nous nous rapprocherons du bonheur.

Désirer ne sera donc plus une source de souffrance mais il est cependant inéluctable que l’accès au bonheur durable, comme le montre Schopenhauer, ne sera pas possible car le désir nous donnera toujours une impression de manque.

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