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Culture

Par   •  18 Décembre 2017  •  6 402 Mots (26 Pages)  •  416 Vues

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Il n’y a donc pas d’humanité sans culture.

C. Toutes les cultures se valent-elles ?

« Avant la culture française, la culture allemande et la culture italienne, il y a la culture humaine » Ernest Renan.

Ce qui compte est la culture humaine, c’est à dire que les hommes soient arrachés à leur condition naturelle et élevés à l’humanité.

1. Changement culturel et acculturation

Quand deux cultures différentes se côtoient, il y a des changements entre les deux cultures : c’est l’acculturation  ensemble des changements qui résultent du contact entre différents groupes de cultures différentes.

L’assimilation est le degré extrême de l’acculturation  disparition totale de sa culture d’origine et intériorisation complète de la culture du groupe dominant.

2. Des peuples dits primitifs

Nous avons l’habitude de rejeter hors de la culture les peuples dits primitifs, car on pense qu’ils sont plus proches de l’animalité, de la nature.

Mais ces peuples ont tout de même une culture (pratiques sociales, langue). Ce préjugé découle de l’ethnocentrisme.

3. Critique de l’ethnocentrisme

L’ethnocentrisme est une attitude qui nous fait regarder toute société) travers sa propre société prise comme référence universelle. Avec cette pratique, on rejette dans la barbarie celles dont les cultures sont éloignées de la notre.

« Rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit » Lévi-Strauss.

L’ethnocentrisme est universel (il existe aussi chez les peuples dits primitifs) et ancien.

Cependant, en étant ethnocentrique, on ne fait que ressembler à ce que l’on rejette.

Le relativisme culturel est le fait de reconnaître que les normes varient selon les cultures. Cependant, on en vient à accepter toute pratique sans la critiquer, on s’interdit de juger.

4. Les limites du relativisme culturel

Attitude du scientifique ≠ attitude du philosophe.

Le scientifique s’interdit les jugements de valeur. Il ne dénonce pas, il explique.

Ex : La polygamie sert à intégrer toutes les femmes dans une famille.

Le philosophe a le devoir de juger et dénoncer.

Ex : La polygamie est injuste pour le groupe des femmes.

 Il peut être nécessaire de juger et de dénoncer une pratique sociale comme injuste.

Il faut distinguer les représentations et les symboles d’une culture et les actes sensés matérialiser ces représentations.

Ex : En Egypte, l’excision est une tradition qui se revendique pour sacraliser la femme, alors que c’est un prétexte pour asseoir la domination des hommes sur les femmes.

On ne peut juger les représentations et les symboles d’une culture, mais ne pas juger et ne pas dénoncer ces actes revient à en être complice.

5. Y a-t-il des critères universels pour juger sans ethnocentrisme les ≠ cultures ?

On ne peut juger les autres cultures par rapport à notre propre culture, mais on peut les juger par rapport à un idéal universel de ce que doit être l’homme.

Ainsi, on peut se servir des droits de l’homme pour juger les autres cultures, car c’est une exigence universelle.

On la trouve en effet dans toutes les cultures, même les plus anciennes, et elle a été consacrée dans le monde.

Conclusion :

L’homme est un être dénaturé. Il ne reste plus rien de naturel en l’homme. L’outil de cette transformation est l’éducation. Elle transmet une culturelle particulière. Il y a donc une diversité de cultures. On dénonce l’ethnocentrisme, mais cela ne doit pas nous empêcher de juger les pratiques culturelles qui manquent de respect à la dignité humaine. Le meilleur critère de jugement est celui des droits de l’homme, exigence universelle.

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II. Est-ce par le travail et la technique que l’Homme réalise son humanité ?

Avec le travail, l’homme modifie ce qu’il a de naturel en lui. C’est le signe distinctif entre l’homme et l’animal. Marx  l’homme se différencie de l’animal dès lors qu’il produit ses propres moyens d’existence avec le travail.

La technique (outils, machines) est l’auxiliaire du travail. On s’humanise avec le travail, et on s’humanise encore davantage avec la technique  fonction anthropogène.

A. Humanisation ou deshumanisation par le travail ?

1. Spécificités du travail humain

Dans le monde animal, l’activité est soumise aux instincts. C’est la nature qui en fixe les buts par avance  déterminisme ≠ L’homme se donne ses propres buts.

Le travail humain a une fonction anthropogène pour Marx: lorsqu’il travaille, l’homme se discipline et transforme sa propre nature, il fait intervenir son esprit et réveille ses facultés en sommeil  il s’humanise.

Chez l’animal, l’intellect n’intervient pas, il transforme juste la matière.

Dans les sociétés antiques, le travail était une punition, seuls les esclaves travaillaient. Marx développe une idée assez nouvelle, même si Hegel le précède avec une théorie idéaliste.

Pour lui, quand deux individus s’affrontent, celui qui ne veut perdre la vie se soumet à l’autre  rapport de maître et esclave. L’esclave sert le maître en travaillant, il développe donc ses facultés et devient indépendant de la nature. Le maître ne développe aucune capacité. Il y a donc une inversion des rôles car le maître devient dépendant de l’esclave  le travail permet de gagner

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